C’est le grand scandale de l’été en France et sans aucun doute l’un des premiers revers sérieux pour le Président Emmanuel Macron. Mais qui est réellement Alexandre Benalla, ce jeune homme à qui tout semblait sourire et dont le scandale judiciaire aura émaillé les hauts sommets du pouvoir.
Un jeune homme parti de rien
Il n’était pas vraiment connu du grand public jusqu’en juillet 2018 où il apparait sur une vidéo qui modifiera le cours de son existence. Et pourtant, Alexandre Benalla est né le 08 septembre 1991 dans la commune française d’Évreux en Normandie. Avec ses parents marocains, il grandit dans une zone à urbaniser en priorité.
Son parcours scolaire n’a rien de spectaculaire, il fait ses études secondaires au lycée Augustin-Fresnel à Bernay puis il obtient sa licence en droit à l’université de Rouen Normandie en 2013. Quelques années plus tard, il passe son master en administration à la faculté de droit de Clermont-Ferrand.
Entrée dans le champ politique
Dès 2010, il se passionne pour la sécurité et songe à en faire son métier. Quelques mois plus tard dans l’année, il rejoint le mouvement des jeunes socialistes. En 2011, il est désigné pour assurer la sécurité de nombreuses personnalités politiques du PS telles que Martine Aubry puis François Hollande. Cette ascension fulgurante est possible grâce à Éric plumer qui l’a présenté à la secrétaire nationale du PS plus tôt. Son parcours est aussi marqué par un travail de chauffeur effectué au service d’Arnaud Montebourg lorsque ce dernier était ministre.
Plus tard, il devient responsable en sécurité du parti en marche et crée des liens avec le candidat à l’élection présidentielle. Après la victoire du candidat Emmanuelle Macron, il devient chargé de mission au cabinet du président de la République et responsable de la sécurité de celle-ci.
De l’Élysée aux scandales judiciaires
Ce parcours brillant dans l’ombre des plus grands s’arrête brutalement lorsque le 1er mai 2018 Alexandre Benalla qui se fait passer pour un policier frappe des manifestants à la place de la Contrescarpe à Paris lors du défilé. Cet acte qu’il croit une affaire enterrée va lui valoir 2 mois plus tard lors de la publication de la vidéo où il a commis son forfait une mise à pied de 15 jours. Cependant, comme si l’on voulait le protéger, aucune poursuite judiciaire ne sera engagée contre lui.
Mais un autre chef d’inculpation pèse sur lui pour une autre interpellation au Jardin des plantes le même jour. Quelques jours plus tard, devant le tollé médiatique, une enquête est ouverte pour usurpation et violence. La vérité enfin relevée poussera l’Élysée à lancer une procédure de licenciement. Cette décision a pour effet de mettre fin à de tous ces nombreux avantages que lui donnait l’Élysée : son port d’arme, un badge d’accès à l’Assemblée nationale, une belle voiture de service et un logement attribué.
Devant la gravité des faits qui lui sont reprochés, le jeune homme s’exprime peu et la question au centre de toutes les attentions est celle de savoir comment et pourquoi il a pu recevoir une accréditation qui lui permettait de surveiller le défilé et surtout les raisons pour lesquels son attitude n’a pas été directement sanctionnée. Si les démissions de Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire ; Laura Flessel, ministre des Sports n’ont rien à voir avec le cas Alexandre Benalla, le retrait de l’ex-ministre de l’Intérieur Gérard Colomb vers lequel tous les regards étaient tournés pour des explications pertinentes serait selon certaines indiscrétions liées à Alexandre Benalla.