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Les grèves SNCF, le fléau de la France ?
Le gouvernement annonce dès 2018 une loi visant à mettre en place une réforme de la SNCF d’ici 2020. La société de transport deviendrait alors une société anonyme, et le statut de cheminot à l’embauche ne serait plus qu’un lointain souvenir. Le syndicat Sud Rail se mobilise donc au travers d’une grève des cheminots, pour lutter contre cette loi, et se dit prête à continuer jusqu’à l’abrogation de cette décision. Sud Rail a rallié à sa cause les 3 autres syndicats de la SNCF : la CGT, la CFDT et l’UNSA ferroviaire.
Les causes de la grève
Aujourd’hui, ce sont pas moins de 90% des salariés de la SNCF qui bénéficient du statut de cheminot. Avec la suppression de ce statut pour les nouvelles embauches, c’est toute une institution qui prend fin, avec tous les avantages qui lui étaient liés. La réforme englobe également d’autres points, aussi nombreux que nécessaires aux yeux de l’État, et totalement abusifs pour les cheminots :
- Les salariés seront automatiquement transférés auprès des nouveaux exploitants et leur direction, dès lors que le marché s’ouvrira à la concurrence. Ce point est prévu dès la fin d’année 2019.
- Le contenu de cette annonce gouvernementale prévoit également la reprise d’une partie de la dette du réseau SNCF par l’État. Cette dernière s’élève à 46,6 milliards d’euros.
Sud Rail annonce que cette réforme entraînera une diminution de la qualité des services proposés aux voyageurs. Des lignes jugées non rentables se verraient en effet supprimées, et les dessertes verraient leur nombre décroissant. Le mouvement prévoit également des failles sécuritaires, ainsi qu’une augmentation inévitable des tarifs.
C’est sans compter la qualité de travail des cheminots, qui dénoncent à ce jour des conditions de travail souvent difficiles : pression morale, mise au placard, méthodes managériales agressives et mal vécues, ainsi qu’un harcèlement moral récurrent. Selon Sud Rail, ces conditions se verraient encore davantage dégradées si la loi venait à passer. Le syndicat s’efforce donc de mobiliser les cheminots, pour pallier ces difficultés auxquelles ils devront inévitablement faire face, et ainsi sauvegarder aussi bien leur qualité de travail que celle des services rendus aux usagers.
Dans cette réforme, issue du rapport Spinetta, on notait ainsi notamment la suppression des petites lignes. Le Premier ministre avait toutefois fait savoir qu’il ne souhaitait pas suivre le rapport Spinetta sur ce point. Mais là encore, les syndicats ne peuvent que voir rouge et les grévistes renforcent leur mobilisation. En effet, il semblerait que les promesses ne soient finalement pas tenues :
- Des petites lignes ont déjà été fermées, anticipant ainsi la fermeture des 9000 km de réseau concerné en France.
- Une convention collective de haut niveau avait également été promise. De toute évidence, elle ne verra pas le jour non plus…
On comprend alors mieux la grogne des cheminots grévistes, qui voient leurs acquis disparaître et de nouvelles mesures négatives voir le jour.
Début juin 2019, les 4 syndicats de la SNCF appelaient ainsi les cheminots à manifester dans les rues de Paris. Ce n’est plus seulement le réseau ferroviaire qui s’est alors vu perturbé, mais également la circulation routière. Par cette action unitaire, les syndicats souhaitent mettre en avant les incertitudes liées à cette réforme. Ils dénoncent d’incessantes réorganisations, qui ont pour résultat des suppressions de poste à répétition. Une situation préoccupante, qui tient syndicats et cheminots en haleine et les incite à poursuivre la grève.
Calendrier des grèves SNCF prévues en 2019
Depuis le mois d’avril 2018, la mobilisation des cheminots ne faiblit pas face à une réforme surnommée le « rouleau compresseur ». En 2018, chaque mois c’étaient pas moins de 12 journées de grève qui venaient perturber le réseau ferroviaire en France. Les prévisions étaient assez simples, car les dates s’échelonnaient à raison de 2 journées de grève tous les 5 jours, ne laissant finalement que 3 jours de répit aux usagers.
Tous les trains sont concernés par les perturbations : TGV, Intercités, RER, Transiliens et TER. Tous sont pris d’assaut sur les journées de circulation, notamment la veille et le lendemain de chaque journée de grève.
En semaine, la mobilisation perturbe les travailleurs qui doivent se rendre au travail. Le week-end, le mouvement agite également les mouvements touristiques. Un souci qui ne saura que prendre de l’ampleur avec l’approche des départs en vacances.
Si les journées de grèves sont moins nombreuses en cette année 2019, des perturbations dues au mouvement de grève sont toujours à déplorer. Voici un petit récapitulatif des grèves qui ont perturbé le trafic depuis le début de l’année 2019 :
- Janvier 2019 : les samedis 5, 12 et 19.
- Février 2019 : les samedis 2, 9 et 16, ainsi que le mardi 5.
- Mars 2019 : les samedis 2 et 16, ainsi que le mardi 19.
- Avril 2019 : les samedis 6,13 et 20.
- Mai 2019 : mercredi 1er, jeudi 9, et les samedis 11 et 25.
- Juin 2019 : les samedis 1 et 8 juin et le mardi 4 juin.
Les alternatives au train, pour faire face aux grèves des cheminots
Si les voyageurs comprennent pour beaucoup les motivations de la grève, ils n’en restent pas moins désœuvrés quand leur train se voit annulé. Les obligations professionnelles ou personnelles sont quant à elles toujours présentes au quotidien. De ce fait, il est parfois bien difficile de composer avec la grève prolongée des cheminots. Il reste toutefois possible de consulter les trains qui circulent pour ne pas avoir de mauvaise surprise à l’arrivée en gare.
En France, les difficiles conditions de circulation deviennent en effet récurrentes et difficiles à vivre. Les grèves des cheminots se voient en effet jouxtées au mouvement des gilets jaunes, qui handicape lui aussi les flux de circulation. Si le mouvement s’estompe quelque peu, il reste de grandes villes en France qui en souffrent toujours. Rouler devient ainsi difficile pour les Français, qui ne peuvent même plus se tourner vers le train aujourd’hui…
Pour faire face aux grèves, il existe des alternatives pour ne plus arriver en retard au travail ou à un RDV.
Se déplacer en bus en France
Vous devez partir en vacances ou en déplacement ? Vous aviez prévu de prendre le train pour les départs en vacances ? Le bus reste une excellente alternative au train, si vous êtes fatigué de subir les mouvements de grève. Vous avez en effet moins de chances de rencontrer des réseaux routiers bloqués que des trains saturés.
Petit inconvénient, vous devrez prévoir un temps de trajet quelque peu supérieur à vos habitudes. Toutefois, cela n’est rien en comparaison du retard que vous subiriez en gare. Les bus se veulent aujourd’hui confortables, et la loi Macron a servi à démocratiser l’usage de ce moyen de transport. Celui-ci se veut aujourd’hui aussi pratique qu’accessible. Avec des voyages en France ou en Europe à partir de 5€, vous êtes sûr de voyager malin, avec tout le confort nécessaire.
Eurolines, Flixbus, Isiline ou encore Eurobus, les compagnies sont aujourd’hui nombreuses pour vous aider à continuer à vous déplacer malgré la grève des cheminots !
Le covoiturage, la solution conviviale et pas chère
Le covoiturage est une solution qui s’adapte aussi bien à vos trajets quotidiens qu’à vos vacances. Les plateformes sont aujourd’hui nombreuses, à commencer par le célèbre Blablacar. D’autres sociétés de covoiturage ont toutefois vu le jour, à l’instar de IDVROOM et RoulezMalin. Avec ces nouvelles compagnies, vous pouvez même dénicher de petits trajets gratuits.
Comment est-ce possible ? Tout dépend du conducteur à vrai dire… S’il souhaite seulement avoir de la compagnie, et non un partage des frais, vous pouvez en effet tomber sur une bonne affaire !
Si vous devez toutefois payer votre trajet, la SNCF s’engage à dédommager les usagers. Les trajets effectués avec IDVROOM se verront ainsi remboursés par la SNCF.La région s’engage quant à elle à vous rembourser les frais annexes.
Finalement, grâce à la mobilisation des grévistes de la SNCF, vous avez même la possibilité de voyager gratuitement !
Bus ou covoiturage, lequel vous sera le plus profitable ?
Quand on est un habitué du transport ferroviaire, il n’est pas facile de définir la meilleure solution alternative. Devez-vous vous déplacer en bus ou utiliser le covoiturage ? Lequel sera le moins cher ?
En utilisant un comparateur de voyages, vous serez à même d’évaluer le coût de chaque prestation. Le comparateur inclut également les voyages en train, bien que ceux-ci ne vous intéressent pas vraiment si vous effectuez cette démarche.
Évaluez vos besoins en termes de temps de trajet, et comparez en fonction de votre budget. Vous êtes fin prêt pour oublier la SNCF cet été et envisager les départs en vacances l’esprit tranquille !
Face à un climat social en entreprise toujours plus tendu, chacun espère une issue positive, aussi bien pour les cheminots que pour les usagers. Après plus d’un an de grève, et même s’il existe des alternatives intéressantes au train, la France espère retrouver rapidement un réseau ferroviaire fonctionnel et satisfaisant pour tous.