Au sein de notre société, l’argent est dans bien des cas une ressource indispensable pour pouvoir fonctionner convenablement au quotidien. Les associations ne dérogent pas à cette règle et sont pour cette raison dans l’obligation d’aller chercher des financements pour faire vivre au mieux leurs projets associatifs. Heureusement, les solutions s’offrant à elles ne manquent pas pour y parvenir : subventions, dons, adhésions… Parmi toutes ces sources de financement, l’une d’entre elles est particulièrement adaptée aux projets associatifs : il s’agit du financement participatif.
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Qu’est-ce que le financement participatif ?
Appelé également crowdfunding, le financement participatif ou financement par la foule est un concept permettant à des entreprises, des entrepreneurs ou bien des structures associatives de faire appel à des personnes susceptibles de procurer des fonds permettant la mise en route d’un projet particulier. Ce dispositif peut prendre plusieurs formes : ainsi, les contributeurs peuvent faire un don désintéressé, sans aucune contrepartie, ou bien recevoir une récompense comme un produit par exemple, en échange de leur soutien financier…
Dès lors, selon la nature de la contribution, l’association peut être redevable ou non vis-à-vis des donateurs. C’est pourquoi, faire financer son association loi 1901, demande une certaine réflexion de la part des acteurs du projet quant à la manière de faire participer les personnes. En outre, vous devrez maîtriser les différentes réglementations relatives à ce type d’activité, le crowdfunding en France étant très réglementé, il vous appartient d’en connaître tous les tenants et aboutissants. Voici un lien, pour en savoir plus sur le sujet.
Quand se lancer dans le crowdfunding ?
Bien souvent, les porteurs de projets estiment qu’il n’est pas nécessaire que ces derniers soient finalisés avant de les présenter aux divers contributeurs. Or, ceci est une erreur !
Il est impératif au contraire que votre projet soit le plus abouti possible au moment de le leur soumettre, pour pouvoir optimiser vos chances d’être accepté par la plateforme de financement et inciter les personnes à investir de l’argent dedans. C’est pourquoi un travail préalable de plusieurs semaines, voire de plusieurs mois s’avère nécessaire selon la technicité de votre projet, avant d’espérer pouvoir le faire intégrer une campagne de crowdfunding.
Cette période de réflexion ne vous fait pas perdre votre temps, car vous pouvez tout à fait en profiter pour commencer à communiquer autour de vous au sujet de votre projet et recueillir à partir de là les premières impressions suscitées par ce dernier. Ces informations vous seront très utiles au moment de lancer votre campagne. D’autant plus que les diverses plateformes de financement participatif s’accordent à dire que les pics de contribution les plus forts se font en tout début de collecte, mais aussi quelque temps avant la clôture, l’effet d’urgence incitant les personnes à participer davantage. En conséquence, plus vous aurez de personnes tenues au courant de votre projet en amont de votre lancement et plus nombreuses seront les contributions.
Quel montant collecter pour son projet ?
L’étude réalisée en amont de votre campagne doit vous assurer du budget nécessaire pour permettre la réalisation concrète de votre projet. Les financeurs éventuels vont suivre de près vos avancées suite à leur contribution. Aussi, s’ils se rendent compte que votre projet n’aboutit pas comme il le devrait en raison de fonds insuffisants, c’est votre crédibilité qui en sera affectée. Soyez donc très consciencieux sur ce point, d’autant plus si vous espérez recourir une nouvelle fois à ce type de financement à l’avenir.
À l’inverse, nous vous déconseillons de gonfler votre budget. Premièrement, ce comportement ne serait pas éthique et vous vous devez d’être transparent vis-à-vis de vos financeurs. Par ailleurs, si vous n’atteignez pas la somme escomptée, alors les plateformes ne vous verseront rien.
De fait, même si vous atteignez 90 % de votre objectif, tous les fonds récoltés depuis le lancement de votre campagne seront perdus. La seule solution est donc d’estimer un budget juste, permettant à la fois le financement intégral de votre projet, mais aussi le financement des frais annexes liés aux contreparties (produits, livraison, etc.).
Présenter son projet associatif de la meilleure manière qui soit
Pour exposer votre projet, vous devez suivre les codes de la lettre de motivation et expliquer clairement les raisons qui vous poussent à venir solliciter de l’aide pour son financement. Le but pour les financeurs est d’en comprendre toutes les nuances, mais aussi de connaître les personnes qui sont à l’origine d’un tel projet.
C’est pourquoi présenter rapidement tous les acteurs du projet en expliquant leurs divers rôles peut s’avérer bénéfique. Ou encore, recourir à des photos et vidéos, toujours appréciées de tous. Essayez d’être succinct tout en étant suffisamment explicite. Pour un projet associatif, l’humain est souvent au cœur du projet : or, si cela ne se ressent pas, vous aurez alors peine à atteindre vos objectifs.
Fédérer une communauté autour de son projet
Le moment du lancement est l’une des étapes les plus importantes dans le processus de collecte. Pour qu’elle se passe au mieux, il est important que vos proches soient mobilisés dès celle-ci. En effet, comment faire contribuer des inconnus si vos proches eux-mêmes ne croient pas en votre projet ? Votre but doit être de créer un effet boule de neige. Vos proches investis communiqueront auprès de leur cercle respectif et ainsi de suite. Le fonctionnement est assez simple à comprendre, mais vous devez en être l’initiateur.
Pour mobiliser le plus de monde possible, aidez-vous également du web et notamment des réseaux sociaux. Dans le cadre de votre campagne de crowdfunding, n’hésitez pas par exemple à créer une page Facebook qui lui est dédiée. Mais pensez également à communiquer sur votre site internet, via vos emails, votre blog… Pendant tout le temps de collecte, il est utile de rythmer votre campagne en mettant en ligne du contenu, des vidéos, des articles, des photos… de manière à réactiver vos sollicitations et pour informer les personnes intéressées de l’état de votre campagne.
Enfin, les méthodes traditionnelles (flyers, tracts publicitaires distribués en pleine rue, soirée d’informations, etc.) peuvent s’avérer aussi très efficaces pour parvenir à vos fins.