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Reparlons du couple Bhutto et de la corruption

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Dans un billet précédent, j’avais évoqué les poursuites judiciaires contre Benazir Bhutto et son mari. Un article de Paradis Fiscaux et Judiciaires nous en apprend un peu plus sur le parcours à l’odeur de corruption d’Asif Ali Zardari, le mari de Benazir Bhutto.

Après la mort de Benazir Bhutto, Asif Ali Zardari devait prendre en charge la présidence du Parti du peuple pakistanais (PPP) avant de la refiler à son fils. C’est intéressant à noter que son surnom au Pakistan est « Monsieur 10% », se rapportant à son affection pour les pots-de-vin.
Zardari inclut également huit années de prison dans son CV. En 1990, il effectua un premier séjour en prison pour trois ans, ensuite, en 1994 il réintégra le pénitencier pour en sortir en 2004. Ses crimes varient de la corruption à la fraude bancaire en passant par les accusations d’implication dans l’assassinat de son propre beau-frère.
C’est surtout en tant que Ministre des Investissements du Pakistan, alors que sa femme était premier ministre, qu’il était apparemment le plus à l’œuvre avec les pots-de-vin. C’est certain qu’un tel poste est idéal pour collectionner les mallettes de billets.

Ce charmant personnage est souvent accusé d’être responsable de tous les ennuis de Benazir Bhutto. À la lecture de l’article de l’Associated Press sur Asif Ali Zardari  que publie Paradis Fiscaux et Judiciaires, c’est un sentiment assez effrayant que je ressens. Je suis perplexe devant l’écart entre les éloges et regrets qui pleuvent concernant Benazir Bhutto et le portrait criminel de son époux.
Mon imagination frétille à propos du niveau pharaonique de corruption qui a sûrement évolué autour du couple Bhutto, mais la presse doit penser que des critiques trop vives seraient malvenues.
Certes, le monde va continuer de tourner, mais ce ne sont pas quelques millions mis de côté comme rétorque mon ami Olivier, mais plutôt un véritable esprit criminel qui gravitait autour du couple Bhutto.

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3 Commentaires

  1. fisoan

    10 janvier 2008 à 10:30

    Ton article m’interpelle car je pensais justement écrire sur ce sujet d’ici quelques jours. J’ai en effet noté qu’il y a 7-8 semaines de cela, les médias parlaient de Benazir Bhutto comme d’une femme aimée par son pays certes, mais à la personnalité ambigüe, qui voulait le bien de son peuple mais pensait aussi un peu trop que la fin justifiait les moyens.
    Depuis son assassinat on ne parle d’elle que comme d’une sainte, le seul espoir pour le Pakistan etc… mais on ne parle plus de ses méthodes autoritaires et de son passé un peu limite parfois.

    Encore une illustration de l’hypocrisie qui règne lorsque l’on parle des défunts je suppose…

  2. Olivier SC

    10 janvier 2008 à 18:00

    Laurent, tu coupes ma considération où je comparais les millions détournés aux milliards et aux morts des narco-trafiquants du continent des Bhutto comme d’autres continents dont celui où est retenu Ingrid B.

    Merci pour la mention !

  3. Laurent Bourrelly

    10 janvier 2008 à 19:11

    @fisoan : tu as tout à fait compris mon propos. Ca me choque que soit dévoilé uniquement une seule facette.

    @Olivier : ben tu parles de « quelques millions mis de côté » comme si c’était un détail, alors que j’explique qu’il y a quand même une vraie mentalité de bandits qui n’a rien à voir avec le portrait édulcoré que je lis partout.

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