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À la recherche du véritable bonheur

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La recherche du bonheur est une quête indispensable afin de ressentir pleinement son existence. Nous sommes d’ailleurs obsédés par le bonheur, mais savons-nous cerner les facteurs y contribuant ? Quelles sont les données favorables au bonheur du point de vue scientifique, économique, psychologique, politique et géographique ? En d’autres termes, qu’est-ce qui nous rend heureux ?

Les livres sur le développement personnel prétendent apporter les recettes miracles du bonheur, mais pourtant il ne suffit pas de lire un manuel ou de suivre un stage New Age pour être plus profondément heureux. Depuis une dizaine d’années, économistes, scientifiques et politologues se sont emparés du thème afin d’améliorer notre bien-être. La félicité (état de sérénité et de joie durable) a été étudiée et mesurée, devenant un objectif politique majeur qui inspire des innovations sociales et économiques.
Je suis tombé récemment sur un ancien supplément du Courrier International (n° 874-875-876) qui m’a donné envie d’écrire ce billet afin de tenter d’élucider les secrets du bonheur car il faut dire que le sujet est passionnant. L’édition du Courrier International avait pour titre évocateur « Alors, heureux ? Pourquoi nous sommes obsédés par le bonheur » et il m’a servi de point de départ dans ma quête du véritable bonheur. « Qu’est ce qui nous rend heureux ? » est une vaste question à laquelle je vais tenter d’apporter quelques réponses, mais je suis finalement loin d’avoir terminé ma quête.

Malgré toutes les tentatives qui visent à cerner le bonheur, il reste insaisissable. En fait, il est quasiment impossible de savoir ce qui nous rend individuellement heureux. Plus d’argent, une meilleure santé, des enfants équilibrés ? Le premier élément dont il faut parler est l’argent. La règle fondamentale en économie repose sur l’idée que le bonheur est fonction des revenus. D’ailleurs, le président Sarkozy semble convaincu par ce concept puisqu’il se démène pour donner l’illusion aux Français qu’ils vont gagner plus d’argent. En fait, c’est seulement en partie vrai puisqu’il est démontré qu’à partir d’un certain niveau de richesse, l’augmentation des revenus ne contribuait pas forcément au bonheur. C’est ensuite la comparaison avec les biens matériels inférieurs des autres qui procure une certaine allégresse, mais ce n’est pas le bonheur fondamental. Ainsi, l’argent procure une certaine liberté et donne le choix, mais ne rend pas plus heureux. En fait, nous avons la faculté de nous habituer trop facilement à un niveau de vie plus élevé. Ensuite, ce niveau de vie est acquis puis il est seulement comparé à celui des autres, mais pas à ce que nous possédions précédemment. C’est le fameux « cycle hédoniste » que certains philosophes attribuent spécifiquement à notre société moderne. Le secret de la félicité est plus complexe que les affirmations des manuels de microéconomie qui veulent nous persuader que le bonheur individuel s’associe à la satisfaction procurée par la quantité consommée de biens matériels et immatériels.

Les décideurs politiques se sont aussi mis à étudier le bonheur. J’ai appris, avec surprise, qu’il existait un nouvel indice, conjoint au PIB, qui s’appelle le Bonheur National Brut (BNB). Le BNB permet de mesurer le progrès de la société, quoi que je me demande si le bonheur est vraiment mesurable analytiquement. Dans un article de Libération sur les indices du bonheur, j’apprends que la France est classée 62e sur la carte mondiale du bonheur, tandis que le Danemark est numéro un et que le petit royaume himalayen du Bhoutan est 8e. La conclusion de ce classement est simple puisqu’il faut chercher ailleurs que dans le confort financier afin de trouver la recette du bonheur. Certains pays comme la Thaïlande et la Chine ont développé leurs propres méthodes de calcul qui permettent de déterminer un indice du bonheur national, mais il est évident que le système de mesure peut tout à fait être manipulé à des fins politiques. Étant donné qu’un grand nombre de variables interviennent pour calculer les indices du bonheur, il faut garder à l’esprit que ce n’est pas une science exacte.

Parmi les autres éléments contribuant à la félicité, les chercheurs notent que le climat, le mariage et les enfants sont bénéfiques. Cependant, il existe plusieurs formes de bonheur, dont le plaisir immédiat, la satisfaction et la plénitude. Du coup, je veux savoir à quelle sorte de bonheur les indices veulent répondre. De plus, un grand nombre de personnes confondent bonheur et allégresse. Quand je vois l’équipe de France de rugby gagner un match, cela me rend heureux, mais ce n’est pas du bonheur profond ; en fait c’est uniquement de l’allégresse, un sentiment éphémère qui n’a rien à voir avec la plénitude profonde liée à la félicité qui doit satisfaire toute une vie. Il faut se pencher sur la relation entre désir, bonheur, plaisir et félicité pour entrevoir les différences qui existent entre ces différents états moraux.

Le bonheur au fil du temps

L’étude de la manière dont l’idée du bonheur a évolué au fil du temps est intéressante. La notion de bonheur (et de malheur) est étroitement liée à l’humanité. Cette affaire de bonheur me rappelle un ouvrage que j’ai lu l’an dernier et qui est cité dans l’édition du Courrier International traitant du bonheur. L’ouvrage s’intitule « The Pursuit of Happiness » (La Poursuite du Bonheur) par Darrin McMahon qui disserte sur l’histoire de la philosophie du bonheur. L’auteur explique que la perception du bonheur a largement évolué au fil du temps. Par exemple, dans la Grèce Antique, le bonheur était un cadeau des dieux car il fallait être mort pour enfin être heureux. La vie terrestre n’était que pénitence et souffrance en attendant une meilleure destinée dans l’Au-delà. Socrate a radicalement changé les choses puisqu’il a dit : « nous savons que tout le monde veut être heureux, alors trouvons comment y arriver ». De l’idée émise par Socrate a germé la notion qui implique que les êtres humains pouvaient être heureux comme les dieux, mais cela demeure une récompense tandis qu’aujourd’hui c’est un droit inné.
Une grande évolution vis-à-vis de la félicité intervient au XVIIIème siècle qui est celui des Lumières, puisque les penseurs ont commencé à émettre le concept que le plaisir est bon et la douleur est mauvaise. C’est notamment le penseur John Locke qui est intervenu dans les préceptes qui insufflent que l’homme n’est pas né dans ce monde pour une destinée misérable. C’est aussi à cette époque que l’Encyclopédie de Diderot cite « chacun n’a-t-il pas le droit d’être heureux ? ». Par la suite, la notion du bonheur définie durant le siècle des Lumières s’est étendue pour devenir universelle et permanente. Puis, nous sommes « naturellement » heureux et si ce n’est pas le cas, alors il y a quelque chose qui cloche ; que ça soit avec le monde qui nous entoure ou à l’intérieur de soi. McMahon explique aussi que nous pensons à tort que le bonheur tient à la satisfaction de nos désirs. Ainsi, nous exagérons la satisfaction lors de plaisirs anticipés. L’être humain est rempli de contradictions comme note McMahon et il est même possible que l’évolution actuelle de notre société contribue au malheur plutôt que de contribuer au bonheur. Un facteur dominant qui se dégage du livre de McMahon suggère que le concept de la félicité soit étroitement lié à l’environnement culturel. C’est pourquoi les Grecs de l’époque antique ne pouvaient pas être heureux tant qu’ils étaient vivants.
Sur un autre plan, la poursuite du bonheur décrite par McMahon est aussi intimement liée à l’identité des Etats-Unis puisque Thomas Jefferson coucha dans la Constitution que la recherche du bonheur est un droit inaliénable, après la vie et la liberté. Seulement, les Américains ont interprété ce droit selon plusieurs perspectives : propriété, plaisir, vertu.
De nos jours, les perceptions sont floues. Le droit au bonheur s’est déplacé au rang de devoir. Il y a même eu un bannissement du bonheur au profit de la jouissance sans entrave qui a finalement dressé un nouveau dogme du bonheur.
Au final, il faut se demander, selon McMahon, si nos sociétés ne s’attachent pas trop au prix du bonheur. De plus, les hommes ont franchi le pas de vivre comme des dieux, abandonnant ainsi une part de leur humanité.

Le Happy End d’Hollywood

Il est intéressant de se pencher sur le fameux happy end cinématographique afin de comprendre certains symptômes de notre existence. C’est ainsi qu’il faut se demander si les fins heureuses des films d’Hollywood sont une invention artistique ou une obligation philosophique ? En fait, la perspective des fins optimistes de films semble venir du désir optimiste lié à la foi. La croyance veut qu’il suffise de bien se conduire dans cette vie pour que les portes du paradis s’ouvrent. C’est donc la théologie qui inventa le happy end avant Hollywood. Le cinéma permet de se consoler le temps que dure la projection, malgré le fait que le fim s’éloigne de la réalité, étant paradoxalement son attrait.

L’as du bonheur

Il paraît que l’homme le plus heureux du monde est le moine bouddhiste Matthieu Ricard, bras droit du dalaï-lama. J’ai seulement parcouru son livre « Plaidoyer pour le bonheur », mais j’envie sa béatitude, sa véritable plénitude spirituelle. La pensée bouddhiste me paraît sympathique et j’applique parfois certains préceptes comme : « si tu as une solution à ton problème, ce n’est pas la peine de t’inquiéter et si tu n’as pas de solution à ton problème, alors c’est encore moins la peine de t’inquiéter ». Par contre, je suis encore trop matérialiste pour me réfugier dans le désert ou au sommet d’une montagne pour méditer et atteindre le plein niveau de béatitude, mais pourquoi pas un jour quand j’en aurais marre des plaisirs superficiels. Enfin, pour l’instant, je continue de jouir de toutes ces frivolités que la société de consommation me procure en tant que plaisirs éphémères, assumant pleinement cette jouissance instantanée et superficielle.
Pour en revenir à Ricard, des chercheurs de l’université du Wisconsin ont soumis son cerveau à des tests par imagerie à résonance magnétique (IRM). Ses résultats sont étonnants puisqu’il affiche un score de – 0,45 sur une échelle qui va de + 0,3 (tristesse abyssale) à – 0,3 (béatitude).
Au-delà des résultats scientifiques, il suffit d’observer ses interventions télévisées pour remarquer que le personnage transmet une véritable tranquillité. Parmi les points clés de sa remarquable béatitude, je note qu’il ne se laisse absolument pas influencer par les circonstances extérieures. Si l’environnement détermine notre état d’esprit, nous sommes comme une éponge qui absorbe les maux et qui va ensuite souffrir. Tout ce qui semble me rendre heureux comme la victoire de l’équipe de France de rugby ou un bon repas entre amis n’est qu’un interlude dans la tempête, s’assimilant à de l’allégresse dont je parlais auparavant, mais absolument pas au véritable bonheur que Ricard a atteint. Son livre contient des exercices simples à mettre en pratique que je n’ai pas eu le courage de lire entièrement, mais la leçon ne me paraît pas dénuée d’intérêt. Par contre, j’ai retenu une leçon importante qui veut que c’est notre rapport mental au monde qui détermine notre niveau de bonheur et malheur. Pour servir de base de départ, il faut simplement se poser la question de savoir si notre félicité ou notre bien-être dépend des autres.

Merde à la positive attitude

Franchement, la méthode Coué me sort par les trous de nez. Les possibilités de l’autosuggestion paraissent infinies, mais c’est une illusion. Les adeptes de la psychologie positive veulent se persuader qu’il est possible de déplacer des montagnes si nous en sommes totalement convaincus. Au contraire, les pensées négatives sont nuisibles pour le mental et la santé. Il est bien connu qu’il faut toujours voir le verre à moitié plein et jamais à moitié vide.
Seulement, je dis que ce sont des foutaises. La « positive attitude » est en fait une culture qui culpabilise les malheureux. À force de vouloir toujours entrevoir le bon côté des choses, nous arrivons à des états totalement absurdes. Par exemple, il est connu que certains centres de traitement du cancer préconisent la pensée positive pour combattre la maladie. Je n’ai pas eu le cancer, mais il me semble difficile d’entrevoir des aspects positifs par rapport à cette maladie. Par contre, je crois qu’il est possible de l’admettre et de planifier ses actes en conséquence.
Le souci est que cette attitude est tellement généralisée que la société est devenue intolérante pour ceux qui souffrent. Il existe même des comportements étonnants comme celui des Américaines qui semblent rester passifs vis-à-vis des multiples crises qu’ils rencontrent. En fait, c’est moins étonnant lorsque l’on observe leur affection pour la pensée positive qui est un élément indissociable de leur mentalité. Pour preuve, il n’y a qu’à comparer le nombre de manuels basés sur la pensée positive appliquée à n’importe quel domaine qu’il est possible de trouver dans une librairie aux Etats-Unis.
En tout cas, la méthode Coué et toutes ses déclinaisons ne contribuent absolument pas à la recherche du bonheur, mais s’en éloignent certainement à force de créer des illusions artificielles.

La science de la joie

Étrangement, la médecine est plus calée sur la dépression plutôt que sur le bonheur. Les caractéristiques précises et les limites de la définition clinique du bonheur sont encore floues.
La technique d’IRM testée par le moine Mathieu Ricard est une excellente avancée dans le domaine puisqu’elle permet d’observer l’afflux sanguin dans certaines zones réactives du cerveau. Il y a aussi l’électroencéphalogramme qui détecte l’activité électrique des circuits neuronaux, laissant apparaître le cortex préfrontal gauche comme étant le siège principal du bonheur. Pour en savoir plus, il faut suivre les recherches de Briant Kutson et Richard Davidson, mais ce que j’ai retenu de mes lectures sur leurs trouvailles ne contribue pas à ma quête du bonheur car il s’agit surtout d’émotions liés à l’anticipation. En fait, lorsque nous anticipons une perspective réjouissante, notre cortex préfrontal s’agite, mais cela ne dévoile pas le secret pour être profondément plus heureux.
Peut-être qu’un jour, de grandes découvertes vont nous dicter comment manipuler le cerveau afin de connaître la béatitude que j’envie à Mathieu Ricard, mais pour l’instant je laisse les scientifiques rechercher les clés du bonheur car je n’ai rien trouvé dans le domaine qui satisfasse ma curiosité.

Les vertus contribuant au bonheur

D’autres blogueurs ont carrément recopié sans vergogne l’intégralité de l’article du Courrier International qui liste six vertus et vingt-quatre forces de caractère qui pourraient contribuer au bonheur, donc je vais m’épargner la peine. Pour résumer, il existe six vertus qui sont :
Sagesse et connaissance : ces éléments contribuent à acquérir et utiliser la connaissance.
Courage : cette force émotionnelle permet d’atteindre des objectifs malgré les contraintes.
Humanité : la compassion permet d’aider les autres.
Justice : base de l’harmonie sociale.
Tempérance : évite les excès.
Transcendance : ouvre une dimension universelle.

Faut-il déménager pour être heureux ?

Dans le même numéro du Courrier Internationa, il y a toute une section qui analyse le bonheur au niveau géographique. Tout d’abord, j’apprends comment le roi du Bhoutan, minuscule pays bouddhiste au sud-est de la Chine, s’y prend pour rendre ses sujets heureux. Je lis aussi que les Danois possèdent un secret pour être plus heureux que les autres Européens. En fait, ce fameux secret tient en un paramètre tellement futile qu’il est risible. Il paraît donc que c’est la victoire à l’Euro 1992 de football qui serait le facteur déterminant pour leur satisfaction. D’ailleurs, il me semble que la France n’a rien à envier au Danemark puisque la victoire lors de la Coupe du Monde de Football en 1998 ajouta 6 points à la croissance. À Bogota, capitale de la Colombie, je lis que c’est la multiplication des espaces de convivialité qui apportent satisfaction.
Tout cela est bien rassurant, mais je n’ai pas trouvé la patrie du bonheur au travers de ma lecture et la carte mondiale du bien-être subjectif que voici ne me conforte pas dans l’idée qu’il fait mieux vivre ici ou là. Comme l’intitulé de la carte souligne, c’est bien subjectif et il ne faut pas penser que les éléments extérieurs ou environnementaux aillent épancher notre félicité.

carte du bonheur

Évidemment, les éléments extérieurs sont des points d’influence, mais ce n’est pas là que réside la solution ultime à la désirabilité du bonheur. En d’autres termes, si vous êtes profondément malheureux, ce n’est pas en déménageant au Danemark que vous allez subitement être heureux.

Quand les politiques s’en mêlent

Avant de conclure, il fallait tout de même parler de l’action politique en faveur du bonheur.
Je vais prendre l’exemple de la politique de Sarkozy qui tend à faire croire que plus de pouvoir d’achat va rendre le citoyen de France plus heureux. La prospérité semble devenir un objectif politique essentiel pour le président qui se trompe subtilement. En fait, le niveau de richesse est un moyen, mais absolument pas une finalité. Focaliser ainsi sur la création de richesses élude de la véritable quête du bonheur qui devrait être une priorité. Je pense avoir compris le plan Sarkozy qui veut simplement satisfaire les envies et besoins primaires des Français. Le seul hic réside dans le fait que l’argent ne fait pas forcément le bonheur. D’ailleurs, la carte suivante démontre bien que le pouvoir d’achat n’est pas forcément en corrélation avec l’indice du bonheur.

comparaison richesse et bonheur

Il faudrait plutôt chercher du côté des circonstances favorables au bonheur afin d’améliorer la satisfaction des citoyens, mais je ne n’ai pas la prétention de proposer des solutions viables.
En tout cas, nous savons que l’accroissement des richesses n’est pas un facteur prépondérant au bonheur ou même à la satisfaction. Par contre, il faudrait s’attacher à évaluer les critères propices au bien-être au lieu de présenter des mesures économiques qui restent désespérément liées à l’économie. Certains prônent même une réduction des différences sociales car cela rend malheureux de savoir qu’il y a plus riche que soi. C’est rigolo d’observer qu’une déclinaison du modèle communiste serait une solution, mais nous savons ce qu’ont fait les hommes d’un modèle politique qui demeure magnifique en théorie, mais reste inapplicable réalistiquement, en grande partie à cause de la cupidité et la vanité propre à l’être humain. Un autre point sur lequel les politiques doivent se pencher pour améliorer notre bien-être est la santé. Il est évident que les maladies et autres troubles de la santé sont responsables d’une large part de nos malheurs. Ensuite, l’éducation est également influente pour notre satisfaction. Ce n’est pas seulement l’éducation en général, mais surtout l’éducation morale qui devrait améliorer la situation puisque l’application de la taxinomie du bon caractère dont je parle plus haut me paraît essentielle à un meilleur état général de sociabilité donc de satisfaction générale.
En bref, pour favoriser le bien-être en société, il faut : des relations familiales saines, une situation financière satisfaisante, un travail valorisant, des amis fidèles, la santé (physique et mentale) et la liberté individuelle. C’est plus simple à dire qu’à faire et je comprends les difficultés du gouvernement qui peine à trouver des solutions pour satisfaire les Français. Cependant, je trouve simplement qu’il y a confusion entre moyens et finalité. Sarkozy croit que les moyens sont la finalité tandis qu’il faut tendre vers des objectifs véritables et profonds permettant d’améliorer le bien-être au lieu d’utiliser les moyens comme prétexte de satisfaction plausible et illusoire.
Tout compte fait, il faut sans cesse se rappeler que le bonheur est une quête individuelle. Les gouvernements ne peuvent absolument rien pour nous rendre heureux, mais ils peuvent favoriser les moyens qui permettent d’optimiser la quête individuelle du bonheur.
D’ailleurs, le facteur politique concernant la quête du bonheur est tellement dense et fascinant que je vais en parler à nouveau dans des billets ultérieurs, totalement dédiés à cet aspect.

Ouf, je conclus !

Finalement, peut-être que la notion de bonheur est une illusion, une tentative de définir quelque chose qui ne peut pas être atteint intellectuellement. D’un autre côté, notre malheur tient sans doute au fait que nous sommes trop en phase avec le sens des réalités. Je dirais que, malheureusement, nous ressentons l’obligation d’être heureux. Pourtant, je me demande comment il est possible d’être heureux en regardant le journal télévisé qui dévoile son flot de drames ? Bien sûr, j’ai dit qu’il ne fallait pas se laisser influencer par l’environnement culturel, mais je ne suis pas encore moine bouddhiste et les éléments extérieurs m’influencent évidemment. Certains se soulagent des malheurs du monde pour assurer qu’ils ne vont pas si mal, mais la vérité est que si le monde va mal, il est difficile d’aller parfaitement bien ou alors l’individu est plus égoïste que je ne le pense. La vie est totalement déprimante et c’est bel et bien notre environnement culturel qui nous empêche de croire aux solutions miracles, même si le moine bouddhiste prouve que c’est possible d’être profondément et durablement heureux.
Il est possible que nous fassions fausse route en pensant que le bonheur représente l’idéal moral suprême. Au contraire, il faut peut-être abandonner le mythe de la félicité et apprendre à affronter, ou même aimer, le conflit et le malheur. Notre société moderne fabrique des rêves et des illusions qui nous font désirer le bonheur, mais ne nous rendent pas véritablement heureux pour autant. Tout compte fait, il faut souffrir pour exister et les Grecs de l’Antiquité n’avaient peut-être pas tout à fait tort. Bien sûr, il ne faut pas devenir sadique pour autant, ni même stoïcien, car je crois que la désirabilité du bonheur est une quête fondamentale. Sauf qu’il convient de savoir et admettre les moments où nous dévions moralement pour mieux consentir du malheur.
Je vous invite aussi à lire la version NONAME du bonheur qui dit des choses très justes en bien moins de mots que moi.

Pour conclure, il me semble tout simplement que le bonheur ne peut pas être cerné de manière analytique car il peut être seulement ressenti. C’est une quête individuelle qui implique que les chercheurs, philosophes et économistes pourront nous donner des moyens pour aider à y parvenir, mais ils ne pourront certainement pas nous dévoiler les véritables solutions.
Je n’ai donc pas percé les secrets du bonheur, mais j’ai pris un réel plaisir à écrire ce billet et c’est déjà pas mal.

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41 Commentaires

  1. Mat

    7 janvier 2008 à 10:15

    Eduardo Punset a écrit un livre très intéressant sur le bonheur: el Viaje a la Felicidad (le Voyage vers le Bonheur)…il décrypte à l’aide de scientifiques quels sont les bases neurologiques, morales, comportementales, anthropologiques…pour atteindre le bonheur. Malheureusement ce livre est en espagnol et je ne crois pas qu’il ait été traduit en français…

  2. Arlette

    7 janvier 2008 à 11:54

    Je reviendrais certainement sur le sujet, car là c’est une réaction à chaud, juste après une première lecture 😉

    Le bonheur n’est-il une conception inventée par la civilisation ?

    Parce que quand on lit : La cité de la Joie de Dominique Lapierre : http://www.lisons.info/La-cite-de-la-joie-livre-69.php il ne semble pas que malgré la misère, les gens ne soient pas malheureux. De même quand on lit l’histoire de Karen Blixen, Une ferme Africaine http://www.lisons.info/Une-ferme-africaine-livre-602.php on est tenté de dire que c’est « la civilisation » qu’on a voulu leur imposer qui leur a enlevé une partie de leur plénitude.

    Et quand on regarde des reportages sur des tribus « dites non civilisées », cela ne laisse pas l’impression qu’ils vivent dans le malheur mais au contraire avec une certaine sérénité. En accord avec leur environnement.

    Je te l’accorde, Mathieu Ricard est un exemple de sérénité, et qui fait envie. D’autant que cet homme (fils de Jean-François Revel, et beau-fils de Claude Sarraute) n’a donc pas été élevé dans une tribu lointaine, mais avec des personnes qui baignaient dans l’actualité. Donc sa démarche a du être longue pour arriver à ce stade. Et il est donc une preuve que le bonheur est une quête personnelle.

    Le bonheur est propre à chacun. A mon sens c’est une quête personnelle. Mais on peut avoir des moments de bonheur (et non pas de félicité seulement). C’est les moments qui vous laisse une impression de plénitude tout au long de sa vie, chaque fois qu’on y pense.

  3. Laurent Bourrelly

    7 janvier 2008 à 12:25

    @ Mat : merci pour cet ouvrage dont je n’ai jamais entendu parler, mais s’il n’est pas traduit je risque d’avoir du mal. A voir s’il existe une version Anglaise.

    @ Arlette : bien sûr que le bonheur est étroitement lié à la civilisation qui l’a inventé et modelé au fil du temps.
    Concernant l’argent, j’en parle dans le billet et cela n’a rien à voir ou très peu avec le bonheur.
    Par contre les petits moments de bonheur se rapporte plus à l’allégresse ou au « calme dans la tempête », mais ce n’est pas la véritable félicité dont Mathieu Ricard montre l’exemple.

  4. Arlette

    7 janvier 2008 à 15:40

    Laurent quand je dis que les moments de bonheur on peut en avoir (et les savourer) tout au long de sa vie, je veux parler des moments ou tout à coup plus rien n’existe. Que cet instant là.

    Pour te citer un exemple, je ne sais pas comment tu as vécu la naissance de ton fils (c’est vrai on en a jamais parlé), mais par exemple moi qui est 14 neveux et nièces- mais pas d’enfant- j’ai eu l’immense bonheur (et là je sincèrement même avec 17 ans de recul, je pense toujours à cet évènement comme un moment de bonheur)… d’assister à la naissance d’une de mes nièces !

    Autant, toutes les naissances de mes neveux et nièces (voir petits neveux, et petites nièces… Et oui, Arlette à de la bouteille dans le domaine des naissances), auront été un moment d’allégresse, autant assister à un accouchement (merci ma frangine ne m’avoir offert un tel moment)… Ce fut un moment d’intense bonheur ! C’est à dire un moment ou plus rien n’existe que celui là… Ce jour là si j’avais reçu, même des huissiers à la maison, je crois que rien n’aurait plus m’atteindre !

    J’ai l’impression depuis, chaque fois que j’y pense, que j’étais rentrée dans une autre dimension ! Un monde ou plus rien n’existe que ce moment là. Je reconnais que mon expérience est peut être du au fait que je suis une femme, toutefois j’ai compris ce jour là la joie que peut ressentir un père à la naissance de son enfant.

    Et pour continuer sur mon expérience personnelle, ma mère qui a mis au monde 8 enfants, et ayant assisté à la naissance d’une de mes nièces, m’a toujours dit : « Mettre au monde un enfant c’est une chose, mais y assister c’est une autre dimension »…

    Et j’ai quelques instants de bonheur dans ma vie, ou chaque fois que j’y pense j’ai cette même impression d’avoir atteint un paroxysme hors du commun.

    Par exemple, le jour ou j’ai reçu l’email d’André Soussan http://www.lisons.info/Soussan-Andre-auteur-73.php me communiquant son numéro de GSM et m’invitant à l’appeler. On ne peut pas se rendre compte de l’immense bonheur qu’il m’a procuré ce jour là… Un de mes auteurs préférés qui souhaitaient me parler !!! Moi, une de ses lectrices illustre inconnue qui n’allait pas lui apporter grand chose….

    Bref, les moments ou plus rien n’existe, ou la terre peut s’écrouler sous tes pieds, où tu as le sentiment que tu peux maintenant partir en paix, tu as l’impression que tu ne pourras pas vivre de moment plus intense que celui-là ;)… Et la sagesse veut, qu’après ta descente de ton nuage tu te dis : « Peut-être que demain sera plus intense encore, et donc tu as encore envie de vivre » sachant que si ta vie s’arrête tu peux partir car tu auras au moins une fois dans ta vie connu un moment d’immense bonheur !

    Sur ce je vais relire ton billet, car aussi long, il faut plusieurs lectures pour l’assimiler vraiment ;)… Donc tu risques d’avoir d’autres commentaires de ma part ! Na ! Tu l’auras voulu !

  5. Joseph

    7 janvier 2008 à 21:51

    Très bon billet Laurent!
    Je suis globalement d’accord. Le droit au bonheur est plus dans notre société un devoir de bonheur qui génère du bonheur de façade et qui cache des choses moins belles à voir.

    Cette carte du bonheur me gêne beaucoup, parce que:
    1. On est pas si heureux que ça là où l’on prétend l’être le plus. Au Quebec 88% des habitants sont « heureux », pourtant les dépressions, les souffrances, les suicides sont très élevés. Socialement on se montre heureux mais au fond de soi on ne l’est pas forcément.

    2. Au Tchad (en rouge sur la carte) les enfants sont pas moins heureux qu’ici, peut être même qu’ils le sont plus. Installer des cartes pareilles dans la tête des gens c’est permettre des opération de vol d’enfants comme l’arche de Zoé. Sauver les enfants de leur « malheur » africain pour leur offrir notre « bonheur ». Hier sur France 3 une femme qui était famille d’accueil avait vraiment cette carte dans la tête.

    Après c’est vrai que au Danemark ils sont heureux au travail, mais leur collègues étrangers ont tendance à les prendre pour des demeurés. Chaque culture est différentes et les classer n’a aucun sens on a tous à apprendre les uns des autres.

    Cela m’énerve toujours lorsque l’on me dit que le bonheur est à rechercher, à maximiser. L’expression « que du bonheur! », me gène souvent. Pour moi il y a des valeur beaucoup plus importantes: la liberté, la justice, l’amour….

    Le bonheur n’est pas un phénomène social ou politique et c’est pour cela que je m’oppose vigoureusement à la création de la journée officielle du bonheur (JODB) sponsorisée par Club Med.

    http://jdumetz.free.fr/2007/11/manifeste-contre-la-journe-du-bonheur.htm

    Soyez heureux: dites non au bonheur!

  6. Laurent Bourrelly

    8 janvier 2008 à 0:11

    @Arlette : je persiste à dire que ce que tu décris se rapproche plus de l’allégresse que du bonheur tel que je le conçois. Après, je crois que chacun possède sa propre perception, mais pour moi cela tend plutôt vers l’état moral de Mathieu Ricard.
    En d’autres termes, selon moi, le bonheur ne se tient pas à des instants aussi merveilleux soient-ils comme la naissance d’un enfant, mais se compose d’un état moral durable qui méne une vie ou au moins une étape de la vie.

    @Joseph : je ne sais pas trop comment te répondre sur ta dernière phrase car c’est la bonne attitude tout en mettant un bémol; c’est-à-dire qu’il ne faut pas non plus tomber dans le sadisme.
    Peut-être qu’au lieu de dire « non au bonheur », je dirais plutôt « oui au malheur ».

  7. Joseph

    8 janvier 2008 à 9:30

    C’est vrai que la dernière phrase est un peu ambigüe. Je voulais dire que la liberté est plus importante que s’obliger à être heureux. « Soyez heureux: dites non au bonheur auquel vous vous obligez! »
    Mieux vaut chercher à être libre, être soi, qu’être heureux. C’est cela que je voulais dire. Ceci dit je conviens que la liberté n’est pas quelque chose de facile.

  8. Laurent Bourrelly

    8 janvier 2008 à 14:07

    @Joseph : je comprends mieux ce que tu veux dire.
    Des philosophes sont d’ailleurs d’accord avec toi sur le fait que la liberté peut être un excellent chemin vers le bonheur.

    @Arlette : j’ai réfléchi à notre discussion et voici ce que je pense. En fait, il y a une simple différence d’intérprétation entre nous vis-à-vis de la notion. Pour toi, l’allégresse est un état qui permet de rappeler le bonheur tandis que pour moi il faut s’approcher de la béatitude afin d’approcher le bonheur.
    Comme pour Joseph, cela peut-être la liberté qui évoque cette même notion, nous avons différents points de vue.
    D’ailleurs, je crois que c’est mieux comme ça car rien de plus chiant que la pensée unique 🙂

  9. l'Ours

    8 janvier 2008 à 15:57

    Le bonheur, c’est Brasiou !

    http://www.brasiou.com/html/bonheur.html

  10. Marie

    8 janvier 2008 à 16:38

    A force de chercher le bonheur, on passe à côté. L’ours a (une fois de plus) raison 😉

  11. Laurent Bourrelly

    8 janvier 2008 à 17:37

    Lours a toujours raison ! Il est malheureusement impossible de contredire cette notion (j’ai ajouté le lien Brasiou à l’article).
    Mais bon, à mon petit niveau, je fais ce que je peux pour réfléchir à certains trucs et surtout il est connu que je dis bien souvent d’énormes conneries, donc y a pas de raison pour que ça cesse 😛

  12. zepo

    9 janvier 2008 à 13:56

    à mon sens (abstrait) un humain vraiment heureux ne devrait pas avoir peur de mourir la seconde suivante,

    il devrait être en accord total avec son intro cosmos intérieur – sa conscience, être capable de tout laisser sans regretter quoique ce soit, car il a tout accepté, ses propres impuretés comme toutes les choses sur quoi il n’a jamais eut de pouvoir lors de son existence…

    et matériellement,

    de la cave au grenier, savoir ce qui y est caché, tout en n’ayant pas peur que cela soit dévoilé. Tous les secrets spirituels et matériels : les assumer, un humain heureux devrait pouvoir mourir en confiance la conscience clair à tout instant…

    vison étrange je l’accorde mais c’est un coach de choc qui me l’a enseignée… à prendre ou a laisser, mais vivons à 100% !

  13. Geoffrey

    9 janvier 2008 à 15:04

    @Zepo : Tu viens de me faire comprendre qu’en fait je suis heureux de vivre !

    Merci, aussi je vais aller corriger ton commentaire comme tu le demandes 😉

    Parce si il y a quelqu’un en ce moment qui peut partir dans les secondes qui suivent (bon laisse moi tout de même le temps de corriger ton commentaire… Quoique sinon Laurent pourra prendre la relève)… Je peux te garantir que je quitterais ce monde sans aucun regret ! Vu que je pars du principe que j’ai assez vécu, donc tout ce qui m’arrive de bien aujourd’hui c’est du bonus !

    Aurais-je atteins la sérénité de Mathieu Ricard à l’insu de mon plein gré ???

    Voilà, une bonne nouvelle 😉

  14. zepo

    9 janvier 2008 à 16:28

    Heu c’est qui Mathieu Ricard ? c’est vrai je ne sais pas qui c’est … ;-/

  15. Laurent Bourrelly

    9 janvier 2008 à 16:45

    Tiens, il y a pleins de liens sur Google qui parlent de lui.

  16. zepo

    9 janvier 2008 à 17:28

    merci Laurent 😉

    @Goeffrey je ne sais pas trop quoi dire même si ta réponse ne me laisse pas du tout indifférente…. voilà mon post était très spontané… 🙂 faut que je repasse lire l’article plus à fond ultérieurement car je ne l’ai pas lu jusqu’au bout bye

  17. Danos1

    10 janvier 2008 à 1:03

    Je découvre votre site.
    Très bon post.
    Je suis globalement d’accord avec vous.
    Surtout à propos de l’obligation d’être heureux.
    Dans cette société, les gens n’ont pas le droit d’être malheureux, la preuve, la dépression est taboue.
    On finit par se forcer à être heureux.
    J’avoue que je ne sais pas ce qu’est le bonheur et je n’en fais pas un objectif.
    C’est généralement, en pensant au passé que je me dis « j’étais heureux à cette époque », mais lorsque je vis l’instant, je ne me sens pas particulièrement heureux.
    Bye

  18. Laurent Bourrelly

    10 janvier 2008 à 2:49

    Merci 😉

    C’est clair que trop de gens s’obligent à être heureux et souvent confondent les moyens et la finalité, un peu comme je le décris pour Sarkozy.

    Par rapport à votre autre remarque, j’adore aussi cette jouissance instantanée, mais c’est une notion relativement récente et qui tend à se développer. En effet, il faut vivre et se satisfaire de l’instant présent.

    Cela dit, rien n’empêche d’être conscient de son état moral pour ne pas se laisser submerger et peut-être dévier, mais « forcer le bonheur » me semble une mission vaine.

    A bientôt

  19. zepo

    10 janvier 2008 à 13:49

    Merci d’avoir corrigé la faute d’orthographe Geoffrey, tu veux bien changer sepo en zepo stp?

    Merci 😉 voilà, sinon cette discussion n’est que poursuite du vent, même si j’ai essayé de participer un peu maladroitement, y a comme un vent …. de gauche ou de droite mais ça souffle…

    sepo trop….

    allez je vais planer dans mes vallées, heureuse comme un alysée.

  20. L’Obamania monte en puissance

    28 février 2008 à 13:27

    […] À la recherche du véritable bonheur : 1,826 lectures […]

  21. Laurent Bourrelly

    25 mars 2008 à 16:20

    Petit article dans Le Monde d’aujourd’hui :

    L’argent peut-il rendre heureux ? « , s’interrogent Elizabeth W. Dunn, professeur de psychologie à l’université de Colombie-Britannique, et deux chercheurs de la Harvard Business School, dans la très sérieuse revue Science publiée le 21 mars. Oui, s’il fait le bien d’autrui, concluent les trois scientifiques, après s’être livrés à une enquête auprès de 632 Américains, dont 55 % de femmes, afin d’évaluer leur propension au  » bonheur  » en fonction de leur revenu annuel, de leurs dépenses courantes, des cadeaux aux autres et des dons caritatifs. Même conclusion chez les salariés d’une société de Boston quant à l’utilisation de leurs primes : ceux qui ont consacré le tiers de ces bonus à des causes sociales affichent un  » coefficient de bonheur supérieur de 20 %  » à ceux qui ont tout gardé pour eux. A l’heure de la consommation à outrance, constater la permanence de l’adage selon lequel donner est plus satisfaisant que recevoir est porteur d’espoir.

  22. Joël Bécam

    2 avril 2008 à 5:31

    Juste pour apporter une pierre de plus à l’édifice :
    « La plupart des gens sont heureux pour peu qu’ils aient décidé de l’être ». Si mes souvenirs sont bons, c’est une réflexion d’Abraham Lincoln.
    Joël.

  23. Dievochka

    18 juin 2008 à 19:41

    certaines personnes n’auraient-elles pas une aptitude au bonheur, malgré des circonstances contraires, alors que d’autres ne trouvent jamais la paix malgré une vie assez calme et aisée ?
    J’en diirais autant pour les peuples et j’ai une forte tendance à penser que les français n’ont pas cette aptitudes, à sans cesse se plaindre et râler. A se vautrer devant la télévision à écouter les journalistes nous raconter des horreurs. Car rares sont les journalistes qui vont venir nous raconter de belles histoires : ce n’est pas vendeur… on préfère un obscène étalage du malheur.
    Et quand on ne trouve rien, on invente… de faux petits orphelins par exemple.

    la transition est pas mal hein.. car je voudrais justement en parler de ces enfants, et de leurs parents, qui subissent guerres et famine, vivent chichement avec leurs vaches et un peu de mil… mais eux n’ont pas droit à nos merveilleuses télévisions, ils s’en passent très bien…les enfants savent encore jouer. Certaines personnes même s’étonnent de voir leur ingéniosité à fabriquer de jouer avec rien, comme ici autrefois…. comme tout enfant normal ayant autre chose qu’un écran et un joystick pour se défouler !

    Voilà, moi aussi je râle… pourtant je m’estime très heureuse… merci à mon frère de m’avoir appris le bonheur… merci à mon petit handicapé !

    ps : pour ceux qui ne sont pas au courant, je connais bien les petits tchadiens…

  24. Laurent Bourrelly

    10 août 2008 à 23:12

    @ Joël : ta citation résume vraiment bien la situation, et c’est bien Abraham Lincoln qui en est l’auteur.

    @ Dievochka : c’est vrai que les Français apparaissent particulièrement réfractaires au bonheur. Un indice dans le fait que nous sommes les champions du monde d’utilisation d’antidépresseurs.
    Cependant, j’espère que nous avons une mauvaise perception, car les Français ont tout de même bien des raisons d’être heureux. Comme tu le suggères, il faut voyager un brin pour se rendre compte de l’exceptionnelle vie à la française.

  25. audrey

    28 octobre 2008 à 16:23

    Est-ce un devoir de rechercher le bonheur?

    merci de m’aider a trouver des arguments .

  26. Laurent

    31 octobre 2008 à 6:30

    Bien sûr que ce n’est pas un « devoir ». Il ne manquerait plus que la félicité devienne une obligation, mais je pense que vivre avec la banane entre les oreilles vaut mieux qu’être misérable.

  27. […] article intéressant si vous avez le temps: A la recherche du véritable bonheur (un peu long mais facile […]

  28. […] article intéressant si vous avez le temps: A la recherche du véritable bonheur (un peu long mais facile d’accès et surtout assez […]

  29. […] article intéressant si vous avez le temps: A la recherche du véritable bonheur (facile d’accès et assez […]

  30. Jacquou

    24 octobre 2009 à 13:35

    Je tombe à l’instant sur ton site et ses commentaires, que j’ai dévorés, et j’en suis ravie. Il m’apporte des réponses à certaines de mes questions mais, tout de même, je ne vois pas expliquée la corrélation « amour / bonheur ». Comment être heureux en amour, that is the question et j’aurais bien aimé avoir des réponses ou des débuts de piste.

  31. thomas

    8 mai 2010 à 1:53

    Qu’est ce que le bonheur veritable? On cherche seulement a repondre a cette question pour nous rassurer nous meme de notre propre existence. Nous ne sommes que des animaux dont l’histoire a fait qu’aujourd’hui nous consommons toujours plus parce que c’est ce qui nous a toujours manquer par le passe. Qu’est ce qui fait notre bonheur de la faocn la plus primaire? manger, survivre, la reconnaissance sociale. Cela ne fait pas si longtemps que les habitants des pays dits  »riches » peuvent dire qu’ils mangent a leur faim (d’une facon generale), leur desir etant comble, ils doivent en trouver un autre, il sont perdus car leur principal raison d’etre depuis des milliers d’annees n’est plus et de plus en plus ne souhaitent plus prendre par a cette societe dite de consommation, que par aillleurs nous avons cree nous meme. Comment compenser? la est la question. Les habitants des pays dit en developpement ou pauvres, pour bcp, ne surviennent pas a leur besoin primaire de manger a leur faim (generalement). est ce que cela les rend moins heureux? peu importe toutes les etudes qui a mon sens sont subjectives, je suis persuader que non. Ils ont certainement un plus grand besoin de ressources comme part de leur bonheur mais ils trouvent leur bonheur ailleurs comme dans la cohesion de groupe qui fait defaut dans les pays dit riches individualistes. tout est question de contexte. je ne suis pas un expert, loin de la mais comme tout le monde je pense, reflechi a ce qui m’anime dans ce monde. Il est prouver que les pays dit plus pauvres sont plus croyant, pourquoi? l’analphabetisation? le manque d’education? non, je pense sincerement que tout est question de contexte et de fierte. Fierte d’appartenir a un groupe, de croire a quelque chose de plus grand que nous. Dans les pays dits en developpement ou pauvre, le besoin de ressources est plus grands alors on compense generalement avec l’appartenance au groupe, familiale, ethnique, religieux ou autre. Alors que dans les pays dit riches, c’est la premiere fois depuis le debut de l’humanite ou on a atteint un tel niveau de satisfaction de besoin premier alors on ne sais plus comment s’occuper ou comment etre fier de nous meme. je suis athee et desole pour les croyants de quelconques religions, ca n’est pas une offence car tout le monde croit d’une certaine facon a quelque chose de plus grand que nous que se soit en l’amour d’un dieu, l’amour d’une femme ou d’un homme ou en quoi que se soit en nous meme qui nous dise cela est bien cela est mal. le bonheur c’est etre fier, fier d’etre aimer, fier d’avoir aimer, fier de pouvoir se payer ceci ou cela, fier da’voir reussi professionnellement, fier d’etre compris ou de comprendre… On dit que chacun a son propre bonheur. pourquoi? parce que chacun definit soi meme quel est son niveau de fierte dans son propre comportement par rapport a la vie, aux autres, a nous meme. Si l’on se trouve moche physiquement, on pensera que l’amour veritable n’est pas dans le physique mais dans le vrai soi interieur. Si l’on est pas capable de quelque chose on se trouvera toutes les excuses pour se prouver que l’on fait le bon choix, que l’on est meilleur que les autres. Car notre seul but dans la vie c’est etre fier de soi, de ce que l’on a accompli, de ce que l’on a su donner, de ce que l’on a su etre. Ce que l’on a voulu c’est etre different. De croire que l’on a su parler avant l’heure de reflexions que d’autres n’ont meme pas penser, de croire que l’on fait partie d’une religion ou croyance qui depasse les non croyants, de croire que l’on a su atteindre un poste professionnel plus important que ceux de notre entourage, de croire que l’on a aimer comme personne ne l’a jamais fait avant, d’avoir reussi a elever ses enfants et en faire des personnes dont on est fier, d’avoir su offrir le meillleur a sa famille et son entourage. Finalement ce qui nous rend heureux c’est nous meme, l’image positive que l’on peut avoir de nous meme. Chacun son bonheur, chacun ses croyances. ceux qui cherchent le bonheur  »veritable » font une quete a un mythe car nous sommes tous plus ou moins insatisfaits et nous en voulant toujours plus. Nous voulons consommer toujours plus et lorsque la coupe est pleine nous voulons alors toujours plus de reconnaissance, de reconnaissance professionnelle, de reconnaissance familiale, de reconnaissance religieuse, de reconnaissance par quelconque groupe auquel on appartient, que se soit un groupe amical, amoureu (famille), le groupes des riches, des pauvres, des jeunes, des vieux, nous cherchons a nous identifier pour ne pas etre seul et pourtant nous voulons etre different, unique et donc seul… Tout ca pour dire que tout ce dont il est question ici est interessant, touts les reflexions mais honnetement notre recherche de bonheur n’equivaut elle pas uniquement a notre recherche d’etre unique?

  32. bobboum

    21 septembre 2010 à 13:22

    je trouve l’article très bien travaillé mais trop subjectif sur certains passage.
    Je ne mis connais pas tellement en la matière mais j’exprime mon pignon.

    merci pour cet article.

  33. forex en ligne

    23 octobre 2010 à 15:55

    Merci pour cet article très intéressant.

  34. annuaire pagerank

    23 octobre 2010 à 15:56

    Merci pour cet article très intéressant!

  35. jouer a la bourse

    7 novembre 2010 à 18:41

    j’aime beaucoup votre article et c’est vrai que sa laisse à réfléchir. Qu’es ce que le bonheur et comment l’atteindre ?

  36. CISSOU

    29 novembre 2010 à 18:36

    à force de courir après le bonheur, il ne nous ratrappe jamais;)

    La formulation  » recherche du bonheur » contient en elle même sa propre contradiction.
    Le sens même d’une « recherche » ou d’une « quête » est de trouver quelque chose…
    mais peut on chercher ce que nous ne connaissons pas? Si je vous dis de trouver un « stylo » , vous savez quoi chercher et donc vous pouvez le trouver. Si par contre je vous dis de trouver un « xcuhbgiehdbu » comment allez vous vous y prendre pour le chercher? Evidemment, vous ne pouvez pas chercher ce que vous ne connaissez pas, donc ce que vous n’avez pas déjà défini par avance.
    Aussi, votre quête du bonheur n’est que la recherche de « l’idée » que vous vous faite du bonheur.Votre idée est biensûr formatée, conditionnée par vos experiences passées ,votre éducation, la comparaison de votre vie avec celle des autres etc…
    Ainsi, vous créez une idée « conditionnée » du bonheur par la pensée, et cette « idée » deviens le but à atteindre…la boucle est bouclée, vous courez aprés votre pensée. La création intellectuel d’un idéal (d’un but), signifie aussi la création d’une distance temporelle à parcourir entre votre vie actuelle est votre idéal.Vous venez de créer votre propre frustration par la pensée:en stipulant que votre bonheur est la bas dans le futur (idéal,pensée), vous déduisez que votre malheur est ici dans le présent(réalité). le syndrome du « je ne suis pas heureux car je serais heureux quand j’aurais ceci ou cela.. » vient de naître.

    La vraie question est :Avons nous vraiment besoin d’être heureux pour vivre?

    reflechissons deux secondes:
    Croyez vous que les oiseaux ,ou les chats cherchent le bonheur?
    Ne pouvons nous pas nous contenter de vivre et aimer notre vie avec ses bons et ses mauvais moments (et oui on peut aussi accepter les mauvais moments)?
    Si nous arretions de courir après un idéal, peut être pourrions nous aprécier un peu plus les moments que nous offre la vie chaque jour.qu’en pensez vous?

    Profitez bien, aujourd’hui c’est le premier jour du reste de votre vie.

  37. Forex

    4 mai 2011 à 21:56

    pas si heureux que ca les pays intégristes de l’ islam…

  38. Maxime Sevenet

    3 juillet 2011 à 20:12

    pour moi oui : l’argent contribue à rendre heureux .. c’est un moyen, pas la finalité.

  39. jocelyne

    6 septembre 2011 à 5:43

    Bonjour,
    Merci pour ce super article, magnifiquement riche.Je voulais juste ajouter que tu as bien raison, le bonheur commence quand on ne le cherche plus.C’est l’intellect, le mental qui nous éloigne du bonheur. L’intellect conceptualise tout et rend insipide même les choses les plus belles parce qu’il crée la dualité et nous empêche de vivre les choses pleinement.Enfin le bonheur, je pense est tout simplement dans la joie d’être c’est le fameux « connais toi, toi même » de Socrate.
    Jocelyne

  40. reparation ordi portable

    6 septembre 2011 à 13:15

    Merci, c’etait tres interessant pour moi .il faut vraiment que je le bookmarke cet article,excellent ce billet!

  41. caroline

    16 mai 2012 à 10:47

    La recherche du bonheur est pour moi, un chemin à parcourir, semé d’embuches certainement mais merveilleux à vivre. Personnellement, j’ai rencontré des gens géniaux qui m’ont ouvert les yeux sur ma vie, remplie de clichés et de valeurs erronées. On m’a éduqué d’une façon mais je peux évoluer. La cie Alter Ego, m’a appris à travailler autrement, écouter les autres activement, à vivre la coopération. Allez voir c’est révolutionnaire. http://www.compagnie-alterego.com

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