Faire jouer la concurrence entre les banques pour obtenir de meilleures conditions : la nouvelle stratégie des Français
La concurrence entre les banques n’a jamais été aussi accrue. Pour cause, la dématérialisation d’un grand nombre de démarches permet aux clients de changer facilement de banque. Une étude menée en 2018 a démontré que 4,8% des français avaient changé de banque, contre seulement 2,5% en 2014. Cette évolution s’explique par de nombreux facteurs économiques et sociétaux.
Une volatilité due à l’arrivée d’un nouveau type de concurrence.
Les banques en ligne ont révolutionné le marché en proposant des offres plus souples, avec des frais réduits (du moins sur le papier). Ces nouveaux services aux tarifs attractifs ont incité les français à réfléchir davantage à leurs besoins. Beaucoup d’entre eux se sont ainsi rendus compte qu’ils payaient pour des services qu’ils n’utilisaient pas ou très peu. L’année dernière, ce sont pas moins de 249.000 clients qui ont souscrit à un service de banque en ligne et qui l’utilisent au quotidien.
Les banques mutualistes se sont également imposées sur le marché grâce à leurs positions territoriales fortes et leur capacité à faire fonctionner l’activité locale. Chaque réseau local bénéficie d’une certaine autonomie en fonction des établissements. De plus, chaque sociétaire peut voter chaque année lors de l’assemblée générale organisée par sa caisse locale. Ce système favorise la confiance entre la banque et ses clients, ce qui constitue aujourd’hui un atout majeur.
ING Direct, Boursorama et le Crédit Mutuel, les banques préférées des Français
Les Français accordent une importance toute particulière aux services proposés par les banques. Ils sont également attachés à la relation de proximité avec leur conseiller et souhaitent bien sûr des tarifs justifiés et justes. L’an passé, ING Direct, Boursorama et le Crédit Mutuel ont figuré parmi les banques les plus plébiscitées et les plus satisfaisantes. Il est possible de trouver sur le web de nombreux avis de particuliers et professionnels, comme cet avis boursorama banque très complet et objectif. Ces banques surpassent les performances des établissements historiques comme la Caisse d’Epargne, le CIC, la BNP; la Société Générale, la Banque Postale ou encore LCL. Ce sont pas moins de 388 000 clients qui ont été perdus par ces banques pourtant si bien implantées. L’une des raisons évoquées est que les avis des clients circulent beaucoup plus facilement aujourd’hui grâce aux réseaux sociaux et autres forums spécialisés. Une majorité de ces banques a également mis du temps à digitaliser leur offre pour répondre aux attentes des clients qui évoluent aussi vite que les nouvelles technologies.
Les moins de 35 ans, cible préférée des banques émergentes
Les jeunes actifs les plus aisés sont sans aucun doute les clients les plus volatils. Les moins de 35 ans ont grandi avec les nouvelles technologies et ont beaucoup plus de facilités à se rendre sur des comparateurs de services (banque, assurances …). Ils ont également de grandes attentes en matière de gestion de leurs comptes, qui doit pouvoir se faire totalement en ligne. Le taux d’attrition général (autrement dit de “perte de clientèle”) sur ce segment atteint en moyenne 7%. Ce taux s’explique notamment par le fait que ces jeunes privilégient de plus en plus les sociétés de prêts plutôt que les banques pour leurs projets de vie. Ils privilégient également d’autres moyens de paiements pour leurs achats sur le web, comme Paypal qui est utilisé par environ 25% des Français.
Le secteur bancaire est donc en train de subir une profonde mutation. Les sociétés doivent de plus en plus se spécialiser dans chaque service pour répondre aux exigences croissantes des clients et prospects, qui n’hésitent plus à faire jouer la concurrence très régulièrement pour tirer vers le bas les tarifs, tout en bénéficiant de services de qualité.
