Acceuil France L’université (encore et toujours) en crise

L’université (encore et toujours) en crise

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C’est triste d’observer que l’enseignement supérieur français est en crise depuis si longtemps, sans l’ombre d’un espoir de dénouement heureux. Depuis les décennies que le gouvernement et les étudiants se frictionnent, rien n’a été réglé pour rendre plus cohérent et performant cet enseignement, pourtant fondamental à la bonne marche du pays. Chaque nouveau gouvernement essaye maladroitement de mettre en place des réformes qui sont immédiatement suivies de vives protestations de la part des étudiants. Du coup, le gouvernement fait marche arrière et rechigne à réformer le mammouth de l’éducation nationale. C’est un cercle infernal et répétitif qui n’a pas l’air de vouloir se rompre, malgré les tentatives des uns et des autres afin d’apporter un peu de plus-value à cet enseignement bien mal en point. Mais quel est donc ce mal insidieux qui ronge l’enseignement supérieur en France ?

Si j’en crois l’article de Rue89 à propos de la réforme de l’université , les étudiants battent le pavé pour protester contre les idées suivantes : l’Etat voudrait se désengager au profit des entreprises, le président d’université auraient des pouvoirs accrus, la sélection à l’entrée se resserre, certaines voies seraient négligées entraînant un système à deux vitesses, le problème du logement étudiant est toujours au point mort et pour finir que les frais d’inscription pourraient grimper car les éventuelles entreprises partenaires l’exigeraient. Prenons ces points de réforme plus en détails :

Désengagement de l’Etat au profit des entreprises
Rarement j’ai été donné d’entendre protestation aussi pessimiste et infondée. Si j’ai bien compris la position de l’Etat, il n’est pas question de réduire son engagement, mais de trouver des sources de financement supplémentaires. Ca me semble pourtant louable de vouloir améliorer le budget des universités et je ne vois pas comment une implication des entreprises pourrait être un frein à l’éducation. Cela me semble évident que l’entreprise est la prochaine étape de l’étudiant, ainsi il serait peut être bénéfique que l’entreprise soit encore plus impliquée puisque c’est elle la finalité. En tant qu’étudiant, cela devrait me réjouir de pouvoir prouver à un éventuel employeur que je suis compétent, fiable et avenant. Si l’entreprise s’implique financièrement pour une université, ce n’est pas pour la scléroser, mais pour l’aider à se sublimer. Ou alors ce sont des futurs prétendants au RMI qui sont sur les bancs de la faculté et je pige pourquoi ils rechignent à voir des futurs patrons se mêler de leurs chères études.

Une toute puissance des présidents d’université
Je ne peux pas me prononcer en force sur ce point car je ne connais pas les pouvoirs actuels et ceux proposés, mais j’ai l’impression que les manifestants se plaignent du fait que la représentation étudiante soit amoindrie au sein des conseils d’administration. Si c’est bien le point de litige,ce n’est pas la peine de descendre dans la rue pour cela. A force de chercher des excuses pour protester, ça devient n’importe quoi. Selon moi, l’étudiant est à l’université pour étudier et pas vraiment pour gérer les affaires de l’établissement, donc je ne vois même pas pourquoi les étudiants auraient un rôle plus que consultatif au sein du conseil d’administration.

Une sélection à l’entrée de la faculté
Logiquement, si la sélection était meilleure à l’entrée, il y aurait moins d’échecs à la fin de la première année et par la suite. L’étudiant doit entrer dans une faculté qui correspond à son niveau scolaire, mais aussi à que son caractère, son éducation sociale, etc. Ce n’est pas élitiste, c’est tout simplement Darwinien. En tout cas, ça se passe ainsi dans les universités privées américaines et le système semble fonctionner plutôt bien. En plus, il n’est pas question d’entretien et de tests comme aux Etats-Unis, mais d’un simple dossier pour avis consultatif. Cela dit, c’est un discours bien capitaliste que le mien sur ce sujet et c’est vrai qu’en France il ne faut pas tendre vers un quelconque élitisme car ce n’est pas “socialement correct”. Enfin, il serait peut-être temps de se réveiller et ce n’est plus l’heure de l’assistanant social, mais bien de la révolte économique.

Des universités à deux vitesses
Si j’en crois l’article de Rue89, il n’est absolument pas question de supprimer des filières ou d’en privilégier. Les manifestants “pensent que” les entreprises partenaires vont favoriser certaines filières plutôt que d’autres. Du coup, c’est carrément hallucinant, car j’ai le sentiment que les revendications se projettent un peu trop dans une paranoïa aiguë empreinte d’un élan communautaire puérile. Il faudrait donc forcer les entreprises à investir dans des filières qui n’ont aucun rapport avec leur domaine d’activité ? Il faut imaginer un laboratoire pharmaceutique supporter une faculté de philosophie ? Repartons dans l’ère de gloire de l’Union Soviétique pour voir un tel frein à l’esprit d’entreprise. Le pire est que le mouvement se sent capable d’imposer un certain égalitarisme des financement, faussant ainsi toute logique d’entreprise qui pourrait ainsi se transformer en un détachement complet du projet de la part d’éventuels investisseurs.

Rien sur le logement étudiant
C’est clair que le chantier est énorme sur ce point. Les cités universitaires sont des ghettos et le logement étudiant en ville est devenu un racket inadmissible. Par contre, les solutions ne sont certainement pas faciles à trouver. Le fait que la loi ne précise rien sur ce point ne veut pas dire que les responsables ne travaillent pas sur le sujet. Finalement, ces revendications n’ont pas leur place dans ce mouvement qui vise à contrer des éléments précis d’une réforme.

Hausse des frais d’inscription.
Encore une fois, il s’agit de supposition idéologiques puisque la loi ne mentionne pas d’augmentation.

Bref, tout ce joli monde estudiantin qui se ballade dans les rues me semble quelque peu incertain par rapport aux enjeux réels de la loi. Ce n’est absolument pas une réforme majeure qui va troubler le système actuel, donc ces contestations me paraissent réellement dénuées de fondement ou plutôt démesurées. A mon avis, c’est plutôt une expression du mal être de l’enseignement supérieur qui est stigmatisée par le mouvement. Peut importe le contenu de la réforme proposée par le gouvernement, il faut coûte que coûte protester, même si le mouvement est basé sur des valeurs bancales. Peut-être que l’esprit de Mai 68 sommeille toujours dans le coeur des étudiants d’aujourd’hui, mais si personne ne réforme l’enseignement, il est inéluctable que l’état de délabrement avancé de notre éducation nationale ne va faire qu’empirer. Bien sûr qu’il ne faut pas réformer à tout prix et n’importe comment, mais il va bien falloir faire quelque chose un de ces jours.
Sur le détails de la loi, je ne comprend pas cette révolte. Par exemple, apporter des budgets supplémentaires par le biais d’entreprises est une excellente idée quand on sait que n’importe quelle université publique américaine dispose de quatre fois plus de fonds qu’une des universités majeures de France. Le budget de l’Etat n’est pas extensible et les 9% d’apport prévu vont à peine suffire à combler des dettes massives et variées.

Bref, je suis en pleine incompréhension par rapport à ce mouvement. Si quelqu’un qui a tout compris veuille bien m’expliquer son bien fondé, je suis prêt à changer d’avis, mais pour l’instant je crois que ces manifestations sont juste un gâchis de plus.

Je peux paraître un peu vindicatif, mais je devrais peut-être expliquer que j’ai eu la chance d’accomplir mon B.A. aux Etats-Unis. Du coup, je suis fondé dans un moule différent de l’étudiant français, même si j’ai effectué mon primaire et secondaire en France. Il est parfois aisé de clamer que les études aux Etats-Unis sont supérieures à celles en France, mais je crois que c’est un faux débat. Chaque type d’enseignement possède ses spécificité qui sont en corrélation avec une culture et une histoire. C’est donc différent, mais nullement supérieur ou inférieur. Parmi les éléments les plus remarquables que j’ai noté à propos de mes études, c’est le choix qui est apporté à l’élève dès le premier trimestre. En effet, dans le type d’université que j’ai côtoyé, qui s’intitule Liberal Arts, il n’y a pas besoin d’entrer à l’université avec un choix de cursus pré-défini. Durant le premier trimestre, il est possible de choisir différents types de cours afin de se faire une idée plus précise du chemin vers lequel s’orienter. Ensuite, la diversité ne s’arrête pas là car même si j’ai choisi le cursus de Sciences Politiques, j’avais dans l’obligation de prendre des cours d’art, lettres, sciences et sport. Cette diversité part du fondement que les études sont faites pour former un corps et un esprit, mais que la finalité professionnelle n’est absolument pas déterminée par le cursus. Cela veut dire qu’un médecin peut faire un excellent homme d’affaires, un philosophe peut entrer en politique, un travailleur social peut se transformer en chercheur, etc. Rien n’est abouti et tout reste ouvert reste le maître mot de ma formation universitaire. En fac, il nous est donné les meilleures armes intellectuelles pour s’accomplir professionnellement et socialement, mais cela semble être un mal typiquement français que de vouloir absolument emprunter un chemin définitif dès la fac ou même dès le début du secondaire. Du coup, ça m’étonne moins qu’avec mes études de Sciences Politiques, j’ai démarré au sein de la vie professionnelle dans le domaine du marketing opérationnel et de la communication pour finalement devenir éditeur de sites Internet couplé de consultant en visibilité en ligne.

Je crois que je reviendrai papoter un peu sur ce sujet ultérieurement car il est essentiel et mérite que le débat s’ouvre vers une réforme des mentalités plutôt que de points de détails comme le pouvoir du président de faculté ou l’éventuelle hausse des frais d’inscription. A bientôt donc pour parler encore un peu de nos chères études supérieures.

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32 Commentaires

  1. Edouard

    23 novembre 2007 à 17:12

    Bonjour Laurent,

    je comprends ton point de vu mais j’ai une remarque à faire à ce sujet.
    Tout d’abord je ne suis plus étudiant, je suis à présent ingénieur et ancien « étudiant-travailleur », ce sujet m’importe bcp car mes études m’ont permis de faire ce que je veux à présent avec ce que je pouvais financièrement à l’époque.

    Au niveau de la participation des entreprise, je suis d’accord avec toi sur le fond, où est le problème ? Cependant, dans la réalité, sur une même filière, scientifique par exemple, l’université de Nice avec Sophia Antiplois et toutes les sociétés qu’il y a fournira forcément plus que celle présente dans la Creuse. Le potentiel industriel étant forcément différent.
    Ce qui me fait donc peur, c’est que ces libertés creusent l’écart entre université « bien placée géogrpahiquement » et celles isolées dans un bassin d’emploi. Du coup, on risque d’arrivée à une migration des étudiants vers les universités qui sont bien accompagnés par les industriels.
    Ceci risque s’accroitre le prix du logement dans les villes cibles, poser de gros problème au université qui n’arrivent plus à suivre car leurs élèves partent … etc …

    D’autre part, je suis très attaché au fait que notre université permet à des personnes voulant simplement apprendre de venir s’instruire. Pourquoi toute formation doit elle devenir professionalisante ? La séléction risque d’empécher cela en limitant de manière normale les places aux étudiants ayant besoin d’un job. Pourquoi ne pas appliquer la sélection aux bourses : l’état subventionne alors de futurs actifs.

    Pour finir, le sujet des frais d’inscription ne me semble pas désuet de sens. Pourquoi ne pas fixer une limite nationale proportionnelle aux bourses touchées par les élèves. Comme cela, on ne risque pas de priver des élèves n’ayant pas bcp de moyens d’entrer dans telle ou telle fac. Tu as raison, pourquoi craindre un hausse ? Mais pourquoi ne pas mettre un « garde fous » non plus ?

    En tout cas tu as raison, le sujet est délicat et le débat difficile car il ne faut pas se voiler la face, les mouvements de ces dernières semaines sont plus politique que syndicaliste …

  2. Arlette

    23 novembre 2007 à 17:12

    Tout d’abord commençons par deux définitions :

    La grève :

    La grève est une action collective, consistant en une cessation concertée du travail par les salariés d’une entreprise, d’un secteur économique, d’une catégorie professionnelle ou par extension de tout autre personne productive, souvent à l’initiative des syndicats.
    Cf Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ve

    Etudiant :

    Étudiant (fem. étudiante) est un mot dérivé du latin studere qui signifie « s’appliquer à apprendre quelque chose ». Cependant, le terme ne s’applique pas à toute personne qui apprend. On le réserve généralement aux personnes intégrées dans un cursus scolaire.
    Source Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Etudiant

    Cela étant posé, n’y a-t-il une contradiction : « Etudiant gréviste » ?

    Dans quel cas un étudiant (dans le sens stricto-sensu) est-il un salarié ? Est-il productif ? On lui demande quoi en retour du fait d’étudier ? Il n’a aucune obligation de résultat que je sache ? Non, on met à son service la possibilité d’étudier pour un jour être productif.

    Et là, ou je trouve que cela devient vraiment n’importe quoi, c’est quand je lis sur la Provence de ce jour : « Les Lycéens du Lycée Paul Cézanne à Aix en Provence on rejoint le mouvement étudiants et ont bloqué l’entrée du Lycée aux élèves de terminales ». Là, je me dis : « Ou la France est vraiment tombé bien bas, ou des coups de pied au cul se perdent » !

    Alors parlons maintenant de la réforme des Universités :

    Voilà 20 ans que je travaille dans le milieu scientifique. Donc, l’université et ses problèmes je connais bien.

    Que prévoit la réforme : Que les entreprises financent les universités ? Mais c’est déjà le cas et depuis longtemps. Vous n’avez pas de laboratoires de recherches propres à l’Université. Ce n’est que des unités mixtes : C’est-à-dire financé par l’Université, des Institut de recherches, des EPST (Etablissement Public à caractère Scientifiques et Technologiques) et des entreprises ! Et croyez bien que les fonds privés ne sont pas minimes.

    Au contraire dans les universités les dépenses imputées sur des crédits spécifiquement « universitaires » sont imputées TTC, alors que les dépenses imputées sur des fonds « privés » le sont HT. Conclusion 20 % de possibilité de dépenses en moins pour les crédits universitaires.

    Mesdemoiselles et Messieurs les étudiants comment croyez-vous que vos professeurs financent les moyens mis en œuvre pour vos TD ? Par des fonds privés, sinon vous seriez dans l’obligation de faire que du théorique ! Les crédits sont à pleurer !

    C’est bien de faire la grève, mais enfin, quand vous vous engagez dans une filière c’est généralement pour passer un doctorat. Et comment sera financé votre thèse (ou plutôt par qui) ?
    – Soit vous êtes major de votre promo et vous aurez une bourse d’état
    – Soit vous êtes dans la moyenne, et vous devrez vous trouver une entreprise qui la financera. Là cela ne vous dérange pas de gagner beaucoup plus qu’un boursier d’état…Vous ne viendrez pas faire la grève à ce moment là. Vous ne cracherez pas dans la soupe…

    La puissance des directeurs d’Université :

    Ca c’est vraiment quelque chose qui me fait doucement rire. De quel droit auriez-vous votre mot à dire vous les étudiants dans un conseil d’administration de l’Université ? Vous êtes là pour étudier. Vous trouveriez normal que demain les écoliers, et les collégiens fassent la grève pour demander à avoir leur mot à dire dans le conseil d’administration de l’école ?
    Vous voulez avoir votre mot à dire pour améliorer votre quotidien ? Et bien commençez donc par respecter les meubles (et le matériel) que l’on met à votre disposition. Car, j’ai assez fréquenté les bancs des universités, et encore aujourd’hui pour voir que les bureaux des amphis sont gribouillés, taggués, gravé, quand ils ne sont pas démoli. Donc je me pose la question : Mais vous avez que cela à faire pendant les cours ? J’ai pris des cours à l’Université assez d’année pour savoir que lorsqu’on est motivé on n’a pas le temps de griffonner sur le bureau, mais que l’on passe son temps à gratter sa feuille.

    L’Université à deux vitesses :

    Non, ce n’est pas parce que les universités seront plus indépendantes que l’on aura droit à deux vitesses. Là généralement on compare l’université et les grandes écoles. Mais qui dirigent les grandes écoles : « Des universitaires » ! CQFD !
    Peut-être que le risque c’est que des universités vont se spécialiser dans tel ou tel domaine. Mais ce n’est pas déjà le cas ? Donc rien de nouveau sous le soleil !

    Rien sur les logements étudiants :

    Ok, c’est vrai que pour un étudiant ce n’est pas facile de se loger surtout quand on vient d’une autre ville. Mais il ne faut pas oublier que les logements pour les étudiants dépendent du CROUS et non directement de l’Université. Soit les Centres Régionaux des Oeuvres Universitaires et Scolaires dépendent des subventions données par les Universités. Demandez donc des subventions supplémentaires s’il y a faire, battez-vous pour obtenir plus, trouvez des moyens originaux pour les obtenir mais ne sciez pas la branche sur laquelle vous êtes assis. Sécher les cours c’est vous que vous pénalisez pas l’institution !

    Hausse des frais d’inscription :

    Quand cela sera d’actualité, revenez et je serais la première à vous soutenir si c’est le cas !

    Voilà, il y a quelques jours j’ai regardé lors d’une émission un débat entre : Une étudiante pro-grève, et un étudiant non gréviste.
    Les arguments de la première étaient : Oui, mais il faut faire la grève, et bloquer les portes ! A part cela on a eu droit à un discours de communiste pure et dure.
    Les arguments du deuxième étaient : Un étudiant qui va à la bibliothèque se fout du tiers comme du quart que le bouquin qu’il convoite a été payé par des fonds publics ou privés. La seule chose qui compte pour lui : « Pouvoir emprunter le livre ». On est là pour apprendre, pas pour se mêler de la gestion de l’Université. Et le blocage des universités pour moi est une atteinte à ma liberté d’apprendre.

    Je pense que c’est un bon résumé de la situation !

    Au final, vous souhaitez « faire la grève » : Soit c’est votre choix de perdre votre temps mais laissez ceux qui le souhaitent (ou qui n’ont pas envie de gâcher leur année), de suivre les cours. C’est une atteinte à la liberté de chacun.

    Vous êtes conditionnés par des partis politiques qui se servent de vous, et vous n’avez pas le recul nécessaire pour vous en apercevoir. Réveillez-vous donc ! Vous vous considérez comme intelligents : « Prouvez-le » !

    PS : J’espère avoir fait aussi long que Laurent 😉

  3. fredfred

    23 novembre 2007 à 17:16

    Les facs françaises sont des morceaux d’Union soviétique perdues en périphéries de nos villes. Un décor moche éclairé au néon engendre forcement une vindicte continuelle, totalement distincte des revendications. Comme la star gueulant sur la température du café qu’on lui tend pour évacuer son stress, le milieu étudiant a pris l’habitude de se faire des AG suivies de manifs dès qu’on éssaie de faire bouger son quotidien sordide. Le combat resserre les liens. La greve à la française, c’est un peu les « social events » des campus US, en plus barbu et moins souriant.

  4. tartiflette

    23 novembre 2007 à 17:33

    Cet article est très mauvais.

    Tu connais visiblement très peu l’université (tu le dis toi même quand tu parle du président) et tu mélanges tout (la selection n’est plus dans la loi depuis juillet, le gouvernement à reculé, tout comme sur les frais d’inscriptions)

  5. Arlette

    23 novembre 2007 à 17:41

    Visiblement tartiflette est une étudiante. Donc, explique nous ce qui te dérange et ce qui t’oblige à faire la grève, plutôt que de dire que le billet de Laurent est mauvais.

    Il juge pas, il se pose des questions. Il reconnait qu’il n’a pas fréquenté les universités françaises, mais apporte sa vision en fonction de ce qu’il a connu.

    Allons-y… C’est bien de dire : « C’est mauvais » (ce qui sous entend : Les étudiants ont raison), mais il faut argumenter.

    Si le gouvernement a reculé sur deux points en Juillet, alors pourquoi venir faire la grève aujourd’hui encore sur ces points là ?

    Serait-ce la nouvelle tendance en France : On fait grève a postériori ?

  6. Laurent

    23 novembre 2007 à 18:41

    Ca ne me dérange pas que quelqu’un trouve l’article « mauvais ». Mon but n’est pas d’être consensuel comme les médias français. Que ça soit en accord ou en désaccord, toute réaction est louable. C’est l’indifférence et la non-participation qui me dérange.

  7. tartiflette

    23 novembre 2007 à 18:59

    Arlette : toi aussi visiblement tu t’interesses à un débat que tu ne maitrise pas. On ne fait pas grève sur ces points là !

  8. Arlette

    23 novembre 2007 à 19:23

    Mais tartiflette je demande que ça : Que tu m’expliques pourquoi vous faites grève !

    Bien que si tu as lu mon premier commentaire, je considère que vous manifestez en bloquant vos collègues, plutôt que la grève. Respectons le sens des mots 😉

    Personnellement cela fait 20 ans que je suis dans le milieu universitaire… et la réforme des universités cela fait 10 ans qu’elle est en marche.

    Le slogan du blog est : « Toutes les vérités sont bonnes à dire »… Profites donc de cette possibilité qu’offre Laurent pour t’exprimer 🙂

  9. tartiflette

    23 novembre 2007 à 19:29

    Mh, j’ai fait un article a ce sujet sur mon blog, ou j’explique pourquoi je suis contre la LRU.. L’article ne s’occupe que d’un cas précis, mais c’est un point important. Il y en a d’autres (chamboulements dans le CA, embauches de personnel par l’université, la recherche fondamentale, sélection active, etc.)

  10. Un étudiant en droit heureux de ne pas connaitre les blocages

    23 novembre 2007 à 21:03

    Bonjour à tous,

    Voilà, j’estime que la représentation étudiante en faveur de la loi n’est pas très évidente ici lol! Donc, j’aimerai apporter mon avis qui vaut ce qu’il vaut. Tout d’abord, j’adore le ton de cette tartiflette qui apparement pense que si on est pas étudiant, on ne peut pas comprendre les implications en jeu… mais bon, liberté de pensée et de parole comme on dit… J’ai une question pour toi: dis moi pourquoi vous faites grève en ce moment alors que la loi a été votée pendant les vacances? Pourquoi se manifester maintenant alors que les examens approchent? Si j’étais de mauvaise langue, je dirais que ca vous fait plaisir de faire grève, ca fait passer le temps: peut être est-ce un nouveau hobby?

    Par ailleurs, je ne comprends cet haine, cet révolte dès qu’un gouvernement essaie de faire bouger les choses dans le seul but d’améliorer notre quotidien, à nous les étudiants… En plus, vous êtes une minorité à empechez une majorité de suivre ses cours correctement: je dis bravo la démocratie (cf. définition du dictionnaire). Par ailleurs, les protestations visent l’implication des entreprises dans le cursus universitaire qui pourrait entrainer un favoritisme pour certaines matières: il est vrai que l’on peut penser cela car les sciences dures sont celles qui sont les plus attractives.

    Je suis actuellement en droit et donc je devrais m’inquiéter de mon futur avenir estudiantin puisque le droit n’est pas vraiment ce qu’on peut appler un domaine indispensable par rapport aux entreprises. En réalité, il va être créé un pole universitaire dans ma ville qui va réunir les trois grandes universités et en fait, les fonds privés que recevra ce pole sera équitablement transféré à toutes les composantes (math, droit, philosophie et j’en passe)… Donc aucun problème à ce niveau ;)!

    D’autre part, je suis tout à fait d’accord avec l’augmentation des frais d’inscription: je paie (ou plutot mes parents :D) moins que lorsque j’étais au lycée=> est-ce logique? En parlant du lycée, je trouve assez original de voir des adolescents prépubaires protester dans la rue contre cette loi dont ils ne savent rien ^^! En tout cas, je suis très content de ton article Laurent avec lequel je suis totalement d’accord (je le rappelle, je suis étudiant)!

    Petit mot pour les « grévistes »: arrêtez de bloquer les universités pour des raisons injustifiées! Lorsque l’on approfondit un temps soit peu le débat, il apparait clairement que vous êtes à bout d’arguments! Autre constatation, mais là encore, je suis un poil ironique: dans ma ville, les seules composantes où il y a des blocages sont les facs de lettre, de socio, de philo et j’ai observé la même situation au niveau national. Les facs de medecine et de droit font très peu grève, allez savoir pourquoi! Les facs de lettre seraient elle le dernier foyer anarchico-révolution-communiste?=> à méditer!

    Merci pour cet article et surtout, ne pensez pas que la majorité des étudiants sont contre cette loi ^^!

  11. tartiflette

    23 novembre 2007 à 21:11

    Point par point.

    – Comment on fait grève quand c’est les vacances ?

    – Une AG c’est démocratique.

    Est ce normal que l’état donne moins d’argent par élève pour les universitaires que pour les eleves de prépas, ou de lycée ?!

    Et mais ouais, tu m’as tout l’air d’être un fils a papa, ils payent l’addition, c’est génial.

    Tu sais combien d’étudiants font un job de merde pour payer leurs études, leur loyer et bouffer ? Qui est éloigné des réalités ?! Nan mais chte jure..

  12. Arlette

    23 novembre 2007 à 23:33

    Attend tartiflette 2 sec ! Je m’étais promis de ne pas répondre ce soir, vu que j’ai pas trop le temps. Mais là je suis obligée de réagir !

    Je t’ai dit de nous expliquer pourquoi vous faites le blocage ! Toujours pas de réponse.

    Après tu viens dire à un étudiant : Oui tu es un privilégié qui a des parents qui paient tes études.

    (Laurent tu voulais que chacun s’exprime tu vas être servi ! )

    J’ai des neveux et nièces qui ont ou ont fait des études universitaires. Et crois moi, mes frères et soeurs ne sont pas des « richards » qui ont pu payer les études de leurs enfants. Mais enfin, pour ne te citer que quelques exemples parmi tant d’autres que je connais bien :

    Mes soeurs sont arrivé à payer les études de leurs enfants dans les universités alors que :
    – Une est à Gap
    – Une autre à fait ses études à Nimes, Limoges, Toulouse, Marseille, Grenoble….
    – Un autre va migrer de Thionville à Marseille

    Alors que les parents habitent Marseille, ou le gamin à Thionville et qu’ils sont plutôt smicard que Chef d’entreprise !

    etc et là je fais un raccourci. Cela ne les a pas empêché mes neveux et nièces de faire des études brillantes et sortir major de leur promotion !

    Personnellement je n’ai pas eu ta change de poursuivre mes études à l’université après le bac. Mon père ayant été plus souvent au chômage qu’au boulot et avec 7 enfants à la maison mes parents n’en avaient pas les moyens.

    Cela ne m’a pas empêché de poursuivre mes études par correspondance ou par cours du soir (comprend tout en travaillant)… Et d’obtenir une licence !

    Alors, s’il te plait, tu ne me feras pas pleurer sur ton sort. Surtout que j’attends toujours ta réponse : « Pourquoi faites vous grève ? Ou plutôt manifestez-vous ? »

    Aujourd’hui je suis « cadre » dans un organisme qui est proche de l’université depuis 20 ans, donc désolée tartiflette mais l’université je te le répète je connais ! Et les problèmes des étudiants (avec 14 neveux et nièces je sais ce que c’est), et je suis la première à mettre la main à la poche pour les aider 😉 .
    Et Laurent n’est pas le dernier a leur offrir des places pour la coupe du monde de Rugby (encore merci pour eux 😉 )

    Une AG démocratique : Désolée mais tu me fais rire : Quand (allez je vais être sympa) 20 % bloquent 80 % ce n’est pas ce que j’appelle de la démocratie.

    Il a été prouvé que partout où les étudiants votaient anonymement vous ne remportiez pas la majorité.

    Je ne suis pas contre le fait que vous soyez mécontents, je suis contre par le fait que vous empêchiez ceux qui veulent suivre leurs cours en toute sérénité.
    C’est ça la démocratie : La majorité à raison ! Ou plutôt on se plie à la sentence de la majorité.

    J’attends toujours tes revendications pour me faire une idée !

    Que connais-tu de la recherche fondamentale ? Ce que tu as lu dans les livres sans doute. Moi, je côtoie des chercheurs au quotidien qui eux font de la recherche fondamentale ! Donc je peux t’en parler !

    Et te dire qu’actuellement plus de 50 % des crédits (pour pas dire 80 %) sont des crédits du privé !

    Alors, encore une fois j’attends tes arguments sur :

    Pourquoi bloquez vous les universités ? Si tu es si convaincue de ton combat tu dois pouvoir me répondre non ?

    Je demande tout de même pas la lune ?

    Je suis 500 % d’accord avec toi : « Un étudiant en droit heureux de ne pas connaitre les blocages »

  13. Loïc

    24 novembre 2007 à 0:15

    J’aimerai juste intervenir sur un point, qui est important.
    Effectivement, pour les études dîtes scientifique, cette loi peut être bénéfique.
    Mais comme le souligne tartiflette dans son blog, qu’en est il des études de l’histoire de l’art, de la musicologie, de la sociologie, des lettres modernes, etc. ?

    Qui va investir dans ces domaines ? Ils seront laissé à l’abandon ?

  14. Laurent

    24 novembre 2007 à 0:18

    @tartiflette : peux-tu nous donner l’URL de ton billet dont tu parles ici ? Par contre, tu dis que je mélange tout, mais je me base sur un article rédigé par un journaliste professionnel qui est cité dans mon billet. Cet article aussi est faux ?

    @Arlette : intéressant ton analyse de la contradiction « étudiant gréviste ». Intéressant aussi de souligner que les fonds privés sont depuis longtemps compris dans les unités mixtes.

    @Edouard : bonjour 😉 j’adore ta phrase finale « les mouvements de ces dernières semaines sont plus politiques que syndic

  15. Loïc

    24 novembre 2007 à 0:27

    @Laurent:
    Pour le blog de tartiflette, il suffit de cliquer sur son pseudo ^^
    ou de suivre ce chemin : http://tartiflette.canalblog.com/

  16. Laurent

    24 novembre 2007 à 0:34

    Merci Loïc 😉

    OK j’ai lu et je persiste à dire que ces suppositions sont bien pessimistes.
    Tout ce débat à propos de l’université à deux vitesses partirait du principe que l’Etat se désengage du programme, alors qu’il n’en est pas question. Pourquoi certaines filières ont peur de ne plus exister ? Elles existent bien aujourd’hui avec les moyens de l’Etat, alors pourquoi cela devrait s’arrêter ? Les financements privés ne sont qu’un apport supplémentaire et pas un remplacement.
    De plus, les entreprises investissent déjà dans de nombreux domaines qui n’ont rien à voir avec l’appât du gain (art, sport, musique, etc.). Les universités devraient aussi les attirer. D’ailleurs, la clé est de proposer de bonnes réductions fiscales comme c’est le cas pour le sponsoring et le mécénat et croyez-moi les entreprises vont vite donner plein de sous aux facultés de socio, musique et autres filières qui ont peur de ne plus exister.

  17. Loïc

    24 novembre 2007 à 0:44

    Je serai tenté de dire: Pourquoi changer le système actuel donc ?
    Ou bien que les entreprises fournissent les investissements à l’état, qui lui se chargera de rééquilibrer plus ou moins correctement les fonds ?

    « De plus, les entreprises investissent déjà dans de nombreux domaines qui n’ont rien à voir avec l’appât du gain (art, sport, musique, etc.). »
    => Peux tu me citer tes sources, ou des exemples ?

    « Les universités devraient aussi les attirer »
    => C’est vrai, mais comment convaincre une entreprise spécialisé dans l’automobile d’investir dans, par exemple, la philosophie ?

  18. Laurent

    24 novembre 2007 à 2:13

    Concernant l’investissement des entreprises, pas besoin d’exemples, tu prends tout le mécénat artistique et tout le sposoring sportif et tu as des entreprises qui investissent pour des raisons fiscales ou de communication mais pas directement commerciales.

    Concernant l’éventuel attrait d’un fabricant d’automobile pour une fac de philo, c’est simple. Si l’économie fiscale est intéressante, l’entreprise va investir. C’est la même règle qu’avec le sponsoring ou le mécénat car un autocollant sur une voiture du Paris-Dakar ne va pas procurer une visibilité énorme, mais par contre c’est une déduction fiscale intéressante.

  19. tartiflette

    24 novembre 2007 à 10:49

    Arlette :
    Oui, tant mieux pour ta famille qui a réussie. Mais tu es surement d’accord pour dire qu’un étudiant qui travaille le soir et le week end à moins de chance de réussir que celui qui est nourri blanchi..

    Tout le monde peut aller aux AG et voter. Si tu ne te déplace pas, tu es abstentionniste. Jusqu’à preuve du contraire, aux élections nationale, ceux qui ne se déplacent pas ne sont pas comptés.

    Pourquoi on fait grève ? A t-on d’autres solutions ? J’en suis à l’écoute. (des efficaces hein..)

    Concernant la recherche, pas de chance, tu es male tombée..

    Laurent : pourquoi ces filières sont en dangers.
    Une univ’ à le choix entre développer une filière qui à des accords avec une entreprise privée et une autre sans accords. Laquelle va t-elle choisir ?

  20. Arlette

    24 novembre 2007 à 11:10

    Loic : « Effectivement, pour les études dîtes scientifique, cette loi peut être bénéfique.
    Mais comme le souligne tartiflette dans son blog, qu’en est il des études de l’histoire de l’art, de la musicologie, de la sociologie, des lettres modernes, etc. ? »

    Mais c’est déjà le cas. Tu peux me dire qu’elle est la différence entre les sciences du vivant et le chant choral ? Aucun !

    Pourtant la Fondation Bettancourt distribue des prix tous les ans dans le domaine des sciences du vivant et même du chant choral 😉
    http://www.academie-des-beaux-arts.fr/actualites/2007/prixlilianebettencourt.asp

    Pourquoi changer le système ? Tout simplement parce au début ou les entreprises ont commencé à s’intéresser à l’investissement dans les laboratoires et les universités cela a posé des problèmes de gestion car cela n’était pas prévu que des fonds privés puissent être reversé à tel ou laboratoire ou université. C’était la galère pour récupérer les fonds. Avec le temps, et vu l’importance des enjeux financiers aujourd’hui, l’état a enfin décidé de dire : « Ok on va mettre en place un système qui dira en toute transparence que les universités et laboratoires de recherche fonctionnent avec des fonds privés ».

    On va leur laisser plus d’autonomie, ainsi ils pourront gérer directement les fonds qu’ils reçoivent.

    Juste un exemple : Aujourd’hui un laboratoire qui reçoit un don de qui que se soit doit attendre entre 3 et 6 mois pour avoir l’autorisation de les dépenser. Parce qu’actuellement ce n’est pas prévu dans les statuts, donc cela doit être par les conseils d’administration.

    Cela ne changera en rien l’état actuel des choses, plus que les crédits des fonds privés sont amplement supérieurs aujourd’hui aux fonds publics.

    C’est un faux débat que dire « l’entreprise va contrôler la recherche »…

    L’intérêt qu’aurait une firme de voiture a investir dans la philosophie : « Comprendre la philosophie des acheteurs de voiture » et ainsi commercialiser en fonction de l’idée que se fait du consommateur 😉

    Tiens je t’invite à lire l’article :
    Tu vois, l’archéologie permet de rentrer chez Renault 😉
    http://www.lepoint.fr/content/economie/article?id=209147

  21. Arlette

    24 novembre 2007 à 11:31

    Non tartiflette un étudiant qui travaille pour payer ses études a autant de chance que le privilégié qui a la chance d’avoir ses parents qui paient ses études sans qu’il soit dans l’obligation de bosser.

    Je fréquente assez d’étudiants depuis 20 ans pour le constater !

    La loi prévoit un financement à hauteur de 40 % par des fonds privés.

    Aujourd’hui le financement est de l’ordre de 80 % … J’en sais quelque chose, c’est moi qui gère les crédits. Alors ne nous fait pas rire !

    Tu veux manifester ? Soit : Descend dans la rue.

    Vous empêchez les étudiants qui ne veulent pas le blocage d’entrer dans les universités. Un vote démocratique se fait à bulletin secret, pas à main levée. Et on respecte le résultat. Vous n’avez pas le droit de bloquer les universités, vous n’êtes pas salarié de celle-ci. Votre « pseudo grève » c’est du pipeau !

    Que vous ne vouliez pas aller en cours c’est votre choix, mais vous n’avez pas le droit d’empêcher les autres d’y aller. C’est de la dictature, pas de la démocratie.

    Le droit de grève c’est le droit de cesser le travail, mais il est illégal d’empêcher ceux qui veulent travailler de le faire !

  22. tartiflette

    24 novembre 2007 à 11:37

    Je ne répondrais plus, trop de mauvaise foie. Reste sur tes positions réactionnaire.

  23. Arlette

    24 novembre 2007 à 12:01

    tartiflette : « Je ne répondrais plus, trop de mauvaise foie »

    Merci de t’en inquiéter, mais mon foie va bien ;)…

  24. Laurent

    24 novembre 2007 à 14:29

    @tartiflette : t’as pas écouté ce que je dis. Si tu proposes un cadeau fiscal à une entreprise, peu importe la filière.

  25. Jean Paul

    24 novembre 2007 à 21:54

    Tout d’abord Monsieur Laurent permettez-moi de vous remercier et de vous féliciter pour l’édition de votre journal intime qui présente l’intérêt de remettre les pendules à l’heure.

    Le seul reproche que je lui ferais est que vous laissez la parole à des gauchistes amis de ceux qui ont amené le pays au bord de la faillite dans les commentaires. Je ne vous en tiendrai toutefois pas rigueur et je mettrai cependant cela sur le compte d’une naïveté due à votre jeunesse et à votre enthousiasme.

    Vous avez bien raison de vous attaquer de front au problème des grèves dans les universités et à la gabegie qui y règne. Nous constatons que des pseudos-étudiants, dont certains ont des noms de famille à connotation étrangère, voire maghrébine, refusent d’assister aux cours et de recevoir l’enseignement supérieur national prévu au programme. Ces actes sont inqualifiables et pénalisent les vrais étudiants français qui veulent obtenir le diplôme qui leur permettra de s’intégrer avec succès dans les meilleures entreprises de notre pays. Nous dénoncerons ces actes de sabotage avec toute la vigueur nécessaire jusqu’à ce que l’ordre triomphe enfin et que nos meilleurse jeunes pousses nourrissent de leur sang neuf les belles sociétés dont la France s’enorgueuillit.

    J’espère, Monsieur Laurent, que vous allez aborder bientôt les vrais mals dont nous souffrons, à savoir l’immigration et le laxisme de la bande des quatre qui se succèdent au pouvoir en trompant les Français. Je me permettrai alors de vous soutenir de tout mon poids et de renforcer vos arguments par mon expérience de la vie.

    Patriotiquement vôtre,

    Jean-Paul

  26. Laurent

    25 novembre 2007 à 16:02

    Et bien, ce discours change radicalement des sympathisants du mouvement étudiant.
    C’est rare de voir des xénophobes venir s’exprimer ainsi sur les blogs que je connais, donc je vais laisser ce commentaire sans modération puisqu’il exprime malheureusement la pensée de bien des citoyens.

  27. L'étudiant en droit, fils à papa

    25 novembre 2007 à 21:43

    C’est un peu too much alors je ne sais pas si c’est une personne qui fait une blague de mauvais gout ou quoi mais ce n’est pas vraiment drole!
    Juste pour te répondre tartiflette (je suis l’étudiant en droit fils à papa)! Et bien, je suis fils d’ouvrier et je ne suis même pas fils unique! Alors quand tu me dis: tu es éloigné des réalités, fils à papa: tu passes un peu pour une imbécile sans vouloir te vexer évidemment! Surtout, ne parles pas de démocraties concernant les AG car une minorité qui impose sa volonté à une majorité, c’est loin d’être démocratique! Finalement avant de t’attaquer aux personnes (t’es fils à papa ou pour arlette, t’es réac), essaie de trouver des arguments un peu plus convaincants! Ou peut être es tu à bout d’arguments, ce qui laisse sous-entendre que le mouvement n’est vraiment pas justifié!
    Sur ce, merci Laurent pour cette tribune^^

  28. Etudiant manipulé

    28 novembre 2007 à 15:28

    Ce que vous dites, c’est :
    « On nous assure actuellement que… par conséquent, il y a de quoi être en sécurité ».

    Seulement cette loi donne le droit aux PDG (il n’y a plus d’autre mot) d’universités de faire ce qu’ils veulent chez eux… y compris ce que le gouvernement a assuré qu’il n’y aura pas.
    Par conséquent, peut-être pas sous Sarkozy mais après, il est très probable qu’on voie des universités « poubelle », les facs de socio, d’histoire par exemple, manquer de moyen tandis que les grosses universités scientifiques, payantes (droits d’entrées) et en partenariat avec des laboratoires (privés) privilégieront la compétition pour ne garder que les meilleurs pour le monde du travail.

  29. Laurent

    29 novembre 2007 à 0:08

    Pourtant, votre responsable syndical avait l’air plutôt content des « garanties » apportées par la ministre.

  30. Laurent

    14 décembre 2007 à 11:18

    Je reviens sur ce billet pour citer un article du Monde d’aujourd’hui. Il illustre bien la situation tragique des études supérieures en France :

    La filière droit rejette plus de la moitié des étudiants en première année

    le recul, Valentin Riglet-Brucy les appelle en plaisantant  » mes deux années sabbatiques… après le bac « . Mais sur le coup, elles ont eu le goût amer de l’échec. Comme les 33 000 jeunes bacheliers qui se pressent chaque année en première année de droit, Valentin pensait qu’il avait sa chance. Bon élève, titulaire d’un bac S, il voyait dans la chose juridique une discipline intéressante et aux débouchés professionnels variés.

    Dès le premier contact avec la fac, il a déchanté.  » Nous étions près de 1 000, répartis en trois groupes, à assister à des cours plus magistraux que magistraux « , se rappelle l’ancien étudiant de Paris-II (Panthéon-Assas). L’anonymat, le manque de communication avec les enseignants, l’attitude des étudiants  » qui refusent de prêter leurs cours  » l’ont dégoûté.  » En gros, c’est démerde-toi et chacun pour soi « , déplore le jeune homme, qui s’est orienté vers un BTS audiovisuel en alternance, après s’être acharné pendant deux ans.

     » MOTIVATION NÉGATIVE  »

    Des débuts difficiles, Laetitia Mattei en a elle aussi connu. Après avoir redoublé sa première année, elle est aujourd’hui en deuxième année de licence de droit. Bachelière à 17 ans, elle s’est sentie  » lâchée sans filet  » dans un univers dont elle ne maîtrisait pas les codes. Malgré ses efforts, les notes ne suivaient pas. Il lui a fallu un an d’acclimatation avant de trouver son rythme.  » La première année de droit, c’est du par coeur assez rebutant, après on commence à comprendre ce qu’il y a derrière. Le problème c’est que personne ne nous prévient de ce qui nous attend.  »

    Beaucoup d’étudiants ne s’accrochent pas aussi longtemps. Plus de la moitié des inscrits en droit jettent l’éponge avant la fin de la première année et ne se présentent même pas aux examens.  » Le bachelier, sauf exception familiale, n’a aucune vue générale sur le droit, matière qu’il n’a jamais abordée au cours de sa scolarité « , explique Didier Truchet, professeur de droit public à Paris-II et auteur d’un rapport sur l’enseignement juridique.

    En outre, poursuit M. Truchet  » les jeunes ont en tête la représentation faussée des professions judiciaires donnée par de nombreuses séries télévisées. Or la réalité est souvent moins glamour « . Le taux d’échec important s’explique aussi par ce que M. Truchet appelle  » la motivation négative  » :  » Un certain nombre d’étudiants se disent : « Je ne vais pas aller en lettres car il n’y a pas de débouchés, les mathématiques ne m’intéressent pas alors pourquoi pas le droit ? »  »

    Les universités ont leur part de responsabilité, même si elles proposent de plus en plus de modules d’information ou de réorientation à leurs étudiants. Ainsi à Aix-Marseille-III, la filière développe depuis plusieurs années un accompagnement pour l’étudiant en difficulté afin de réduire l’échec  » sec « .

    Mais comme en convient Louis Vogel, président de Paris-II, le soutien reste  » une de nos lacunes « .  » Il faut être honnête, si les choses ne bougent pas depuis des années, c’est aussi parce que les filières de droit avec leurs amphithéâtres bondés ne cherchent pas le client « , poursuit l’universitaire.

  31. Arlette

    19 décembre 2007 à 12:07

    Toutefois Laurent je rajouterai :

    « Le droit mène à tout à condition d’en sortir » 🙂

    Le problème des universités c’est qu’elles sont trop spécialisées. Tu commences une année de biologie à l’Université de St Jérôme à Marseille, et tu veux continuer l’année suivante à l’Université de Luminy (toujours à Marseille), et bien tu dois tout réapprendre (ou presque) car ce n’est pas les mêmes matières. L’une est spécialisée -pour faire simple : les plantes- l’autre dans le -médical-… 🙁

    Il n’y a pas de tronc commun dans les deux premières années d’études. Ce que je trouverais normal. Après, au moins tu t’engagerais dans une spécialisation.

  32. Laurent Bourrelly

    19 décembre 2007 à 13:26

    C’est pour cela que j’ai adoré mes études. Dans le cadre du Liberal Arts aux USA, tu te spécialises, mais tu es obligé de continuer à engranger une culture générale. Ca va même plus loin puisque le premier semestre est libre afin de choisir sa spécialisation par la suite. Ca évite les fausses routes.

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