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Deux dirigeants Khmers rouges arrêtés au Cambodge

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Les arrestations récentes de deux anciens dirigeants Khmers rouges au Cambodge soulagent car il y aura enfin quelques accusé au futur procès, mais pourquoi ce dernier vient-il seulement un quart de siècle après la mort de près de deux millions de Cambodgiens ?

C’est un sentiment mélangé de satisfaction et d’incompréhension qui m’habitent quand j’apprends la nouvelle de l’arrestation de Leng Sary, ex-ministre des Affaires étrangères khmer rouge, et de Khieu Samphan, ancien président du « Kampuchea démocratique ». C’est un soulagement d’apprendre qu’un procès va enfin avoir lieu au Cambodge à propos du génocide, il y a 25 ans, responsable de la mort d’environ 1,7 millions de Cambodgiens, sous le règne terrifiant d du dictateur Pol Pot. Par contre, c’est un sentiment d’incompréhension qui me tenaille lorsque j’observe qu’il a fallu 25 ans pour poursuivre les reliquats de ce régime politique absolument monstrueux. Le pire est que le principal responsable, le dictateur Pol Pot, est mort depuis une dizaine d’année, échappant ainsi à la justice des hommes. Le bilan des arrestations est maigre puisque seulement quatre responsables politiques de l’époque sont sous les verrous. Vu leurs âges avancés, je doute que les belligérants arrivent jusqu’au procès, mais la raison dira qu’il vaut mieux tard que jamais. Parmi les inculpés, il faut aussi citer un certain Kain Guek qui dirigeait un centre de torture et Nuon Chea, numéro deux du régime politique de l’époque, mais c’est tout ce que la justice peut se mettre sous la dent pour l’instant.

C’est l’inévitable avocat Jacques Vergès qui va défendre Khieu Samphan. Il paraît que les deux hommes se connaissaient puisqu’ils traînaient ensemble dans les milieux anticolonialistes des années 50 en France. Encore une fois, Vergès défend l’indéfendable, mais je l’admire pour cela car même les pires criminels ont le droit de se défendre devant la justice.

Cette affaire au Cambodge me ramène évidemment vers la Birmanie dont j’ai parlé sur le billet Free Burma et celui de Aung San Suu Kyi. Encore une fois, ça serait magnifique si la dictature pouvait tomber en Birmanie et ça serait encore mieux si les dirigeants ne pouvaient pas bénéficier, comme Pol Pot, d’accords excluant les poursuites judiciaires.

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3 Commentaires

  1. Arlette

    20 novembre 2007 à 19:50

    Ne soit pas étonné. Il doit y avoir des raisons qui nous échappent, car ce n’est pas la première fois que des responsables de crimes en masse sont arrêtés plusieurs décennies après leur forfait.

    Avec les moyens actuels on ne peut pas faire croire qu’un Paul Touvier par exemple n’a pu être retrouvé que très tard ?

  2. Laurent Bourrelly

    20 novembre 2007 à 20:02

    Pourtant, il y a eu des procès peu de temps après les méfaits. Le procès de Nuremberg est un exemple. Dans le cas du Cambodge, c’est Pol Pot qui a réussi à négocier son départ contre l’assurance que ses collègues et lui ne seraient pas poursuivi. Fallait lui dire « oui » et après « oops j’ai menti, je te mets en prison ».

  3. Cambodge

    27 mars 2008 à 12:23

    Pour ceux qui veulent suivre l’actualité du Cambodge, un site à recommander : Cambodge.

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