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La crise alimentaire mondiale

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La Banque mondiale vient de tirer la sonnette d’alarme, par l’intermédiaire de son président Robert Zoellick, en déclarant « Nous devons mettre de la nourriture dans les bouches de ceux qui ont faim ».

Le Fond monétaire international s’est réuni le week-end dernier afin d’adresser le grave problème de l’envolée des prix sur les denrées de base. La communauté internationale semble vraiment concernée par les récents troubles sociaux dans plusieurs pays du tiers-monde.

Parmi les hausses de prix les plus spectaculaires, il faut citer le riz qui a augmenté de 75 % en deux mois, ainsi que le blé dont le prix a explosé de 120 % en 2007. Parmi les pays pauvres, l’alimentation prend maintenant plus de 75 % du revenu.
Le FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) a dressé une liste de 37 pays qui sont pris dans une crise alimentaire inquiétante. Les émeutes sont violentes en Haïti où le Premier ministre a démissionné. Au Cameroun, les troubles sociaux ont causé plusieurs dizaines de morts. Des émeutes déchirent également l’Egypte, le Niger, le Burkina Faso, l’Indonésie et les Philippines. En tout, il y a plus de 17 pays qui ont vécu des violentes manifestations à l’égard du problème d’alimentation.

Les coupables

D’après plusieurs sources, le premier coupable de cette envolée des prix sont les biocarburants. Ce sont surtout les Etats-Unis qui provoquent cette instabilité puisque la politique de biocarburants est extrêmement active (six milliards de dollars de subventions). En premier lieu, le déséquilibre est parti du maïs car les Etats-Unis ont sorti 138 millions de tonnes de maïs du marché alimentaire pour les injecter dans les biocarburants. En France, il y a 7 % des surfaces arables qui sont dédiées aux biocraburants, tandis qu’un quart des surfaces américaines part en biocarburants.
Un autre facteur de la hausse tient dans la demande croissante par l’Inde et la Chine pour les denrées alimentaires de base. À cela s’ajoute les perturbations climatiques et la spéculation financière, résultant en une situation qui ressemble de plus en plus à un mauvais film catastrophe. Dans le scénario le plus abject, le coup de poignard final est donné par les requins de la finance qui se réfugient dans les matières premières afin de sauver leur peau dans l’actuelle crise financière.

L’alerte

La Banque mondiale annonce que l’inflation alimentaire sera durable, au moins jusqu’en 2015. Parmi les mesures d’urgence, c’est le renflouement du Programme alimentaire mondial des Nations unies qui prime. Il s’agit de remettre à niveau le déficit de 500 millions de dollars afin de procurer l’aide d’urgence aux plus nécessiteux.
Certains préconisent que les gouvernements doivent intervenir afin de réguler les prix, mais des effets pervers évidents sont habituellement synonymes de toute tentative de régulation.

Le désastre

La crise alimentaire actuelle occasionne un retard énorme dans les efforts visant à réduire la pauvreté dans le monde. Au lieu de réduire la pauvreté, le cycle actuel est en train de l’aggraver rapidement. Il y a 100 millions de personnes dans les pays pauvres qui sont concernés par la crise alimentaire, mais il y avait déjà 800 millions de personnes gravement sous-alimentées avant la flambée des prix.
Le constat aujourd’hui est que la provision mondiale de céréales peut assurer seulement 57 jours de pitance aux habitants de la planète. En 1999, ce même stock pouvait assurer 116 jours de nourriture, et le niveau de sécurité se situe autour de soixante-dix jours.

Pourtant, les rendements céréaliers ont plus que doublé depuis les années 50, mais cela ne suffit plus. L’avidité américaine pour du combustible est trop grande pour prendre garde de ne pas bousculer un fragile équilibre. Avec l’idée de combattre le réchauffement climatique, les Etats-Unis se sont engouffrés dans une attitude désastreuse. C’est d’autant plus désolant qu’un plein d’éthanol engouffre autant de céréales nécessaires à nourrir une personne pendant un an.
Pour finir, la production alimentaire mondiale pourrait nourrir correctement tous les habitants de la planète, mais la redistribution est inégale. Nous mangeons beaucoup trop dans nos pays riches, ainsi que nos animaux et nos voitures qui consomment beaucoup de céréales.

Quoi faire ?

Malheureusement, il n’y a pas grand-chose à faire pour renverser la situation. Le renflouement des programmes alimentaires n’est qu’une rustine sur un pneu qui a totalement éclaté. Ceux qui veulent que nous consommions moins (nourriture et combustible) pensent que le problème diminuera, mais je crois qu’il est utopique de vouloir modifier notre mode de consommation.
La seule solution serait d’accroître les cultures dans les pays pauvres, mais le changement climatique ne facilite pas ces actions. Cela me désolé aussi de voir qu’en essayant de combattre le réchauffement climatique, un autre mal est survenu.
Bref, je ne vois pas la situation d’une manière très positive. Je crois plutôt que la fracture va s’accentuer entre « pays qui crèvent la faim » et « pays qui s’empiffrent ». Le chaos me semble inévitable…

Edit 13/05/08 : un billet intéressant de plus à lire sur la crise alimentaire mondiale.

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29 Commentaires

  1. Arlette

    16 avril 2008 à 14:12

    Premières réactions après une première lecture 😉

    Après « Sauvez Willy », voilà le nouveau slogan : « Sauvez Arlette »… Je n’ai pas le temps (pourquoi les journées ne font que 24 Heures), pour rédiger des billets qui me font réagir 🙁 Car éffectivement depuis le début de la crise, j’aurais envie de dire pour paraphraser Roger Gickel :
    « Arlette a peur » .

    On commence par les pays les plus pauvres… Mais enfin, regardons en France le taux d’inflation… Et donc le taux des matières de premières nécessités … Riz, pâtes, laitages….
    Est-ce normal que les familles les plus démunies en France aujourd’hui soient obligées de comparer les prix et faire leur marché dans plusieurs grandes surfaces pour remplir leur caddie ?

    Mais où va-t-on ?

    Les bio-carburants sont a mon sens un prétexte. Il y a plus de 20 ans, le diesel était peu cher. Environ 50 % du prix de l’essence (voire même moins). Conclusion : Les automobilistes ont préféré acheter Diesel pour faire des économies sur le long terme. Qu’est-ce qu’on constate aujourd’hui ? Le diesel est presque aussi cher que l’essence. Non, ce n’est pas du au prix du baril de pétrole (puisque l’augmentation en % devrait être la même), mais plutôt au marché potentiel. Tant qu’à faire : Vu qu’il y a plus de clients « diesel » autant les tondre !

    Aujourd’hui on nous dit : « L’essence va devenir de plus en plus chère »… Donc les consommateurs se replient sur les bio-carburants. Conclusion : « On va mettre le bio-carburant aussi cher que l’essence ». Ben voyons, après tout prix pour prix, dans la mesure ou le consommateur peut payer autant en profiter non ?

    En quand j’entends que le ministère veut sanctionner les chômeurs qui ont refusé 2 emplois à 2 heures de chez eux… J’en envie de leur répondre :

    Mais 2 heures par jour… Vous l’estimez comment ? Trajet en transport en commun ou en voiture ? Moi j’habite à 50 Km de mon lieu de travail… Il me faut prendre la voiture pour y aller; Soit 2 heures maxi sans embouteillage, et jusqu’à 4 heures/jours aux heures de pointe.

    Si je prend les TC il faut que je compte : 6 heures par jour. Donc, rajoutez à cela le coût de l’essence, le coût de ma cantine le midi… Bientôt il va falloir que je paie pour aller travailler !

    La crise du prix des denrées alimentaires n’est que la partie cachée de l’iceberg !

    D’un côté je suis heureuse que cela commence à bouger car je souhaite que les gouvernements commencent à prendre conscience que la libération des prix, et des augmentations à tout va est un fléau, d’autre part, j’ai peur car je me dis : « Ou cela va-t-il s’arrêter ? » « Que faut-il faire pour que cela cesse ??? »

    Non il n’y a pas de pays qui s’empiffrent… Il y a des « gens » qui s’empiffrent dans tous les pays.

    Tous les pays sont concernés. ¨Pour l’instant on ne voit que les pays les plus pauvres, mais les pays dit « Industrialisés » sont aussi touchés. Mais pour l’instant c’est moins visible.

  2. Robert DION

    16 avril 2008 à 15:51

    @Arlette

    Les bio-carburants sont a mon sens un prétexte

    Non ce n’est pas un prétexte ! On préfère affamer la planète pour satisfaire aux écolos et au passage prendre un maximum d’argent à travers les subventions accordées au bio-carburants.

    Il y a plus de 20 ans, le diesel était peu cher. Environ 50 % du prix de l’essence (voire même moins). Conclusion : Les automobilistes ont préféré acheter Diesel pour faire des économies sur le long terme. Qu’est-ce qu’on constate aujourd’hui ? Le diesel est presque aussi cher que l’essence. Non, ce n’est pas du au prix du baril de pétrole (puisque l’augmentation en % devrait être la même), mais plutôt au marché potentiel. Tant qu’à faire : Vu qu’il y a plus de clients “diesel” autant les tondre !

    Désolé Arlette mais ton raisonnement est faux !

    Le prix du diesel résulte de plusieurs facteurs liés :
    – 1° le prix du brut
    – 2° le développement du parc automobile diesel en France.
    – 3° la saisonnalité.

    La raffinage français est déficitaire en gazole par rapport à l’essence, ce qui oblige à importer du gazole pour satisfaire à la demande, gazole et fioul domestique sont le même produit, la demande augmente fortement en hiver.

    Quand la demande est supérieur à l’offre les prix augmentent.

  3. Arlette

    16 avril 2008 à 19:00

    On préfère affamer la planète pour satisfaire aux écolos et au passage prendre un maximum d’argent à travers les subventions accordées au bio-carburants.

    Pourquoi, les compagnies pétrolières ont un but philanthropique ?

    Aujourd’hui tout ce que je constate c’est :

    – Le prix du pain augmente : C’est à cause de la flambée du prix du pétrole
    – Le gaz augement : C’est à cause de la flambée du pétrole
    – Les fruits et légumes augmentent : C’est à cause de la flambée du pétrole
    etc, etc…

    Parce qu’on m’explique qu’il faut du pétrole pour faire tourner les usines, transporter les denrées etc…

    Hier j’ai vu un reportage sur la situation aux Antilles. On expliquait que vu que la majorité des denrées arrivent par bateau (qui dit bateau dit carburant), et vu l’augmentation des frais de transports les prix grimpaient allégrement. On parle pas de biocarburant là ! Pas plus qu’on en parle pour le Gabon : La majoration des prix des produits alimentaires est consécutive à la dernière majoration des prix des produits pétroliers intervenue le 5 avril dernier sur toute l’étendue de la RDC ainsi qu’à la dépréciation de la monnaie nationale, le Franc congolais, par rapport au dollar américain.

    Depuis des années ont nous rabâche qu’il faut trouver un autre moyen, que la ressource ne sera pas éternelle. Maintenant que l’on arrive à trouver un produit de substitution bizarrement il est le responsable de tous les maux. A croire que les compagnies pétrolières commencent à voir d’un mauvais oeil la mane financière qui va changer de main…

    Ce qui pourrait être comique, c’est qu’en même temps que l’on constate qu’il y a un problème de « faim dans le monde », on ne nous parle actuellement que du problème des anorexiques.
    Cela pourrait être comique, si ce n’était pas une maladie. A croire qu’en France on veut faire passer le message : « Il faut manger même si cela vous coute de plus en plus cher ». Mais c’est un autre sujet, sur lequel j’essaierai de faire un billet.

  4. Robert DION

    16 avril 2008 à 19:59

    @Arlette
    Aujourd’hui tout ce que je constate c’est :

    – Le prix du pain augmente : C’est à cause de la flambée du prix du pétrole
    – Le gaz augement : C’est à cause de la flambée du pétrole
    – Les fruits et légumes augmentent : C’est à cause de la flambée du pétrole
    etc, etc…

    Le raisonnement le plus simpliste consiste à accabler les Cies pétrolières de tous les maux et surtout les soupçonner de vouloir freiner la recherche des nouveaux carburants !

    C’est n’importe quoi ! elles sont les premières intéressées en la matière pour la perennité de leurs activités de distributions.

    Je vous laisse le soin de vous informer sur le sujet.

  5. Arlette

    16 avril 2008 à 22:31

    Et oui, et quand on tape pas sur les cies pétrolière, on se défoule sur les fonctionnaires…

    Je vous laisse le soin de méditer.

    Mais enfin j’ai l’impression que vous voulez faire passer les compagnies pétrolières pour des « bienfaitrices de l’humanité ». Faut pas pousser non plus.

    Actuellement le prix du baril à la hausse, ne les empêche pas de faire des bénéfices, mais engendre une hausse des prix dans tous les domaines. Donc, si leur but était de « protéger le consommateur » et la planète, la répercutions de la hausse à la pompe ne serait pas aussi rapide.

  6. Garcon

    16 avril 2008 à 22:41

    @ Laurent

    Argh moi qui suis en train d’ecrire un article fleuve sur le sujet tu me coupes l’herbe sous le pied. Tant pis je publierais tout de meme et ferai un joli lien vers ton billet.

    Quelques rectifications cela dit : les USA n’ont pas 25 % des terres cultivables pour le bio carburant, mais 25 % des surfaces cultive pour le mais qui partent pour le biocarburant. Le bio carburant en question ne sert pas a resoudre un probleme ecologique mais a generer de l’independance energetique pour le principal client de ce bio carburant : l’armee americaine. Une partie de l’ethanol produit sert aussi comme anti-detonnant en le diluant ( a petite dose) dans l’essence vendu sur le marche.
    Enfin la politique du bio carburant aux USA date des choc petroliers de 73 et 79 …ce n’est pas si recent que ca mais le phenomene a ete amplifie par Bush qui y a trouve recemment un cheval de bataille pour l’independance energetique des USA. Bien entendu tout cela ravi la firme Monsanto…
    Enfin, concernant les solutions je crois que tu evacues un facteur : au dela de solution actives ( reduire sa consommation de viande par exemple, 80 % des terres cultive servent a nourrir du betail pour les privilegies que nous sommes), un consensus se mettra en place au fur et a mesure de la montee des prix en Occident, si le pain et la viande coutent trop cher les modes de consommations se tourneront d’eux meme vers des produits plus locaux, moins necessiteux en eau, en energie etc… tiens allez la patate, la pomme et la betterave c bon, mangez en !

    @ Robert :
    Certes le sujet est vaste pour les compagnies petrolieres, et elle ne sont pas responsables de tous les maux. Mais le role de ces compagnies au niveau geo politique et tout de meme tres important. Par ailleurs en me renseignant ( il y a longtemps ca date pas d’aujourd’hui) je suis tombe sur ce lien :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_p%C3%A9trolier
    Qui ne presage rien de bon… tu as l’air de connaitre le sujet et peut etre pourrais tu ecrire un billet a ce propos ? je voudrais pas que le sujet du billet de Laurent derive 😉

  7. Garcon

    16 avril 2008 à 22:43

    oups concernant ma remarque sur le betail et le chiffre de 80 % de terres cultivees , c’est a mettre au conditionnel… impossible de remettre la main sur ma source. Des que j’ai le chiffre exact je corrigerais, desole.

  8. Laurent Bourrelly

    17 avril 2008 à 3:12

    J’ai consulté plusieurs sources pour rédiger l’article, mais je ne retrouve plus celle où j’ai pioché les chiffres dont tu parles. Demain, je regarderais plus en détails pour montrer d’où je sors ça.

    Quand à la philantrophie des compagnies pétrolières j’aime bien le film There Will Be Blood avec une remarquable performance de Daniel Day Lewis. Le film raconte les débuts de la propsection pétrolière aux Etats-Unis. La mentalité est tout à fait singulière depuis le début de cette industrie. Y a pas vraiment de raison de changer une équipe qui gagne et surtout sa manière de penser.

  9. Garcon

    17 avril 2008 à 6:59

    Ah bah je confirme au moins au niveau des USA pour ce qui est de mon chiffre de 80 % des terres cultives et un autre article de wikipedia indique 68 % des terres cultives servent a nourrir du betail… Franchement ce chiffre est dementiel.

    According to the USDA, growing crops for farm animals requires nearly half of the U.S. water supply and 80% of its agricultural land. Animals raised for food in the U.S. consume 90% of the soy crop, 80% of the corn crop, and 70% of its grain

    source : http://en.wikipedia.org/wiki/Meat
    Approximately 68% of all agricultural land is used in the production of livestock as permanent pastures.
    http://en.wikipedia.org/wiki/Agriculture

  10. Robert DION

    17 avril 2008 à 8:48

    @Garçon
    Qui ne presage rien de bon… tu as l’air de connaitre le sujet et peut etre pourrais tu ecrire un billet a ce propos ? je voudrais pas que le sujet du billet de Laurent derive

    Le sujet « Pétrole » est complexe, car outre l’activité pétrolière à proprement parler, il faut prendre en compte les politiques fiscales des pays consommateurs, qui modifient artificiellement la donne.

    Au plan purement quantitatif, au niveau des réserves par rapport à la consommation, il est difficile d’avancer des chiffres précis quant aux nombre d’année qu’il reste.

    L’augmentation du baril est un facteur important qui permet d’envisager de nouvelles productions qui jusqu’alors n’étaient
    rentables.

    Je recommande vivement le lien suivant :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serves_p%C3%A9troli%C3%A8res

    @Arlette
    Donc, si leur but était de “protéger le consommateur” et la planète, la répercutions de la hausse à la pompe ne serait pas aussi rapide.

    Le sujet est trop important pour être traité de cette façon aussi émotionnelle !

    Je te recommande le lien ci-dessus

  11. Robert DION

    17 avril 2008 à 9:45

    @Arlette
    Mais enfin j’ai l’impression que vous voulez faire passer les compagnies pétrolières pour des “bienfaitrices de l’humanité”.

    Je ne sais pa

    1 euro d’essence correspond en moyenne en FRANCE à :

    – 23,5 centimes de coût de production du brut et de fiscalité du pays producteur,
    – 1,5 centime de transport du brut,
    – 3 centimes de raffinage du brut,
    – 2 centimes de distribution de l’essence,
    – 70 centimes de taxe pétrolière revenant à l’Etat.

    La taxe sur les produits pétroliers représente entre 10 et 20 % des budgets des 3 grands pays européens.

    Aux Etats-Unis, la taxe sur les produits pétroliers ne représente que 25% du prix de vente. C’est pourcette raison que l’essence est moins chère qu’en Europe.

  12. Médor

    18 avril 2008 à 12:02

    Amusons-nous avec Robert qui nous explique la vie !

    Le prix du diesel résulte de plusieurs facteurs liés :
    – 1° le prix du brut

    … qui ne compte que pour 25 % du prix à la pompe.

    – 2° le développement du parc automobile diesel en France.

    …donc un développement moindre pour le parc essence, mais c’est bizarre le prix du super augmente toujours pareil !

    – 3° la saisonnalité.

    … sauf qu’en été, le demande baisse, et pourtant le prix ne baisse toujours pas.

    Et les bénéfices des compagnies pétrolières augmentent toujours !

    Vous ne comprenez rien ? C’est normal, car Le sujet est trop important pour être traité de cette façon aussi émotionnelle !

    L’explication est en réalité très simple : l’Etat escroque, les compagnies pétrolières escroquent, mais ces joyeux drilles expliquent que ce sont eux les gentils car l’autre escroque beaucoup plus.

    Et de toutes façons, s’ils nous tondent de plus en plus, c’est pour notre bien !

  13. Robert DION

    18 avril 2008 à 16:03

    @Medor

    Le coût de production d’un litre de carburant qu’il s’agisse de super ou gas oil est strictement le même.

    La différence de prix de vente à la pompe est essentiellement dûe à une taxation moindre du gas oil.

    La demande de gazoil qui alimente les voitures diesel a augmenté de 2% en france l’an dernier, alors que celle d’essence a diminué de 5%.

    Mécaniquement le prix du gazoil augmente et il est difficile d’en produire plus car il faudrait changer l’outil de raffinage. On est donc obligés d’importer du gazoil des Etats-Unis.

  14. Robert DION

    18 avril 2008 à 16:09

    @Medor
    L’explication est en réalité très simple : l’Etat escroque, les compagnies pétrolières escroquent, mais ces joyeux drilles expliquent que ce sont eux les gentils car l’autre escroque beaucoup plus.

    Et de toutes façons, s’ils nous tondent de plus en plus, c’est pour notre bien !

    Belle analyse personnelle ! mais cà ne fait pas avancer le problème !

    A quand le retour à la charette à cheval n’est-ce-pas ?

  15. Geoffrey

    19 avril 2008 à 12:53

    Interessant ton lien Robert, toutefois il y a quelque chose que je m’explique pas…

    Avec un litre d’essence à 1.32 € soit 1.12 €/HT et .60 € de TIPP cela fait le litre à .52 €/HT pour la compagnie…

    Si je prend 1 litre à 1 € soit : 0.84 € HT… je soustrais 0.60 de TIPP (c’est le genre de taxe qui ne va pas en diminuant donc je prend le maxi)… Cela fait donc : 0.24 €/litre pour la compagnie…

    Ou est l’augmentation du prix de l’essence de 5 % seulement ??? Parce qu’entre 0.24 et .52 ça fait une sacrée différence non ???

    Si tu avais le même exemple mais avec les chiffres de 2007 on pourrait certainement se faire un meilleur avis. Et comparer ce qui est comparable.

    Parce que même en prenant les chiffres mentionnés sur ce site qui parle d’une taxation de 74 % du prix de l’essence en 2007… Même en prenant le prix de l’essence à 1.32 € (avec 74 % de taxes) on arrive à .32 € pour la compagnie…

    Mais il est possible que quelque chose m’échappe…

  16. Médor

    19 avril 2008 à 14:19

    Pour relativiser un brin :
    Le Monde sur les bénéfices de Total

  17. Geoffrey

    21 avril 2008 à 14:08

    Très intéressant ton lien… Mais enfin quand je lis :

    70 centimes de taxe pétrolière revenant à l’Etat. Sur 1 € le litre cela fait tout de même 0.30 ct pour les compagnies pétrolières donc encore loin des 5 % d’augmentation.

    Après tout tu mets en doute les propos des journalistes dans l’affaire de l’Arche de Zoé donc je suis comme toi. Je mets en doute leurs propos… Donc, j’attends avec impatience le document de 2007 (le même que ton lien pdf pour 2008) pour me faire un avis.

    Tiens au passage, j’ai vu hier que le prix du baril à baissé… Par contre, j’ai pas constaté la baisse au niveau de la pompe (bizarre, j’ai pourtant fait mon plein ce matin)… D’autant plus bizarre que lorsque celui-ci augmente le prix augmente. Enfin, c’est ce qu’on me fait avaler pour expliquer la hausse… Et je zappe sur le taux du dollars qui n’a pas fini de baisser qu’on est censé payé notre baril de pétrole dans cette monnaie. Il y a certainement des choses qui m’échappent…

  18. Robert DION

    21 avril 2008 à 15:19

    @Geoffrey

    70 centimes de taxe pétrolière revenant à l’Etat. Sur 1 € le litre cela fait tout de même 0.30 ct pour les compagnies pétrolières

    Non Geoffrey cela ne fait pas 0.30 cts pour les cies pétrolières ! ce n’est pas la marge !

    Les 0.30 se décompose comme suit :

    – 23,5 centimes de coût de production du brut et de fiscalité
    du pays producteur,

    – 1,5 centime de transport du brut,

    – 3 centimes de raffinage du brut,

    – 2 centimes de distribution de l’essence,

    Tiens au passage, j’ai vu hier que le prix du baril à baissé… Par contre, j’ai pas constaté la baisse au niveau de la pompe (bizarre, j’ai pourtant fait mon plein ce matin)

    Je n’ai pas l’intention de donner une leçon Geoffrey mais t’expliquer le mécanisme de fixation des prix si tu en conviens.

    Les prix à la pompe sont systématiquement en décalage avec les variations du baril en raison de la reconstitution des stocks.
    Les journalistes toujours les mêmes se font un plaisir d’exciter le bon peuple pour montre les mauvais pétroliers qui s’en mettent plein les poches sur son dos.

    Quand le prix du baril augmente les prix à la pompe n’augmentent pas aussitôt car les produits commercialisés ont été fabriqués sur la base d’un baril à un prix moyen -120 jours (3mois de stocks)

    Quand le prix du baril baisse les prix à la pompe pour les mêmes raisons ne baissent pas aussitôt.

    Ce phénomène s’appelle le principe de reconstitution des stocks.

    Je peux te dire que la Direction de la concurrence et de la consommation (Diconcon) veille de très près à la répercussion sur les prix à l’affichage surtout quand ceux ci doivent baisser !

    Pardonne moi d’être aussi long mais je me dois de dire les choses telles qu’elles sont.

  19. Geoffrey

    21 avril 2008 à 17:06

    Là, c’est sur ce sera ma dernière intervention sur le sujet… Car sinon on va pouvoir déblatérer sur le sujet sans se mettre d’accord.

    Quand le prix du baril baisse les prix à la pompe pour les mêmes raisons ne baissent pas aussitôt.

    Ben voyons ! Tu dois être « pétroliste » jusqu’au fond du slip…

    Car ça c’est l’argument de base que l’on nous sert chaque fois que le baril de pétrole baisse sans pour autant que le prix à la pompe baisse. Par contre, l’inverse n’est jamais vérifié ! Arrête 5 min ton discours : « Mais non c’est pas les entreprises de pétrole qui font du bénéf sur le dos des consommateurs ».. Tu vas te couvrir de ridicule.

    Je ne trouve pas honteux qu’une société fasse des bénéfices c’est normal. Mais il ne faut pas non plus nous servir des poncifs qui ne tiennent pas la route pour nous faire croire que les sociétés pétrolières ne cherchent pas à faire du profit coûte que coûte, et qu’à la limite elles ne répercutent pas d’une part le prix du baril et d’autre part la baisse du dollars sur le prix à la consommation.

    Je n’y connais peut-être pas grand chose sur le coup réel du pétrole, mais enfin il faut pas prendre les consommateurs pour des buses. Plus d’une fois le problème a été soulevé, et je ne fais que constater au vu de ma facture d’essence. Je ne suis pas un pingouin à qui on fait avaler des couleuvres. Quand le baril monte : 48 heures après tu as une hausse du prix de l’essence, quand le baril baisse… dans le meilleur des cas c’est 3 mois après que tu vois une légère influence (de quelques 2 ou 3 centimes) sur le prix à la pompe.

    Comme je te l’ai déjà dit, tes discours c’est bien, mais moi je veux le document pdf de 2007 pour comparer ce qui est comparable (par rapport à celui de 2008). Après on pourra reparler de l’augmentation de seulement 5 % …

  20. Robert DION

    21 avril 2008 à 18:55

    @Geofftrey

    Tu as raison un beau tableau de variations des prix 2007 et 2008 te permettras de te faire ton opinion.

  21. FELIX N. MBONO

    12 juin 2008 à 10:42

    C’est mon Anglais qui a toujours predominer a mon Francais, Comprenez mon emotion…je suis de l’Afrique du Sud.

    Quant au sujet du jour: je pense, tel que je l’ai exprime hier (bin!! mettez les accents comme vs vs voulez), au President Nicola Sarcozi, que seule solution pour palier a ce fleau serait: Faire appel a la companie:
    UNIE-TECH (Pty) Ltd TRADING, qui a toute les potentialites d’accroittre les productions mondiale et ainsi de valoriser des millions des hectares des terres, seule, Africaine et Europeans

    Nous sommes pret, en tant qque Company Agro-industrielle Sud Africain, de palier a ce probleme, sujet seulement, des financement aupret de la Bank mondiale, par example et d’offre insatitution financier a travert le monde, pour pourvoir aux equipments agricole et d’irrigation de premiere qualite.

    Agissons pour la production Agro-industrielle et nom les paroles en l’air. Les actions parlent plus que le walala-walala.
    C’est cela ce que nous sommes.
    L’Afrique du Sud parle moins de ce fleau, vous savait le pourquoi? Bin!! demander mon president 100% Z.Boy J.Z , il vous parlera de L’UNIE-TECH, blague a part. (Son numero:
    +27 12 661 7163). Gardez le comme secret et ne le passez a personne.

    Felix N.Mbono

  22. adja cledor

    24 juin 2008 à 18:59

    je suis sénégalaise mais je dénonce la mauvaise gestion de notre pays.en effet, ici au sénégal les dirigeants ne pensent qu’à se remplir les poches et ne se soucient guère des pauvres. si on diminuele nombre des ministres inutiles et sans interet, si on fait dissoudre le sénat ( qui na pas sa raison d’être) , si on diminuait le salaire des députés ( qui st normalement la voix du peuple, mais ici les députés sont la voix de leurs poches ) je pense que cette crise alimentaire ,meme si elle est deja la aura une importance moindre et serait donc gérable

  23. La grande arnaque du pétrole

    24 juin 2008 à 23:33

    […] institutions financières pour toucher directement la population, allant jusqu’à causer une crise alimentaire mondiale. Je ne parle même pas du prix de l’essence à la pompe qui préoccupe la vaste majorité des […]

  24. FELIX N. MBONO

    25 juin 2008 à 7:54

    Notre approche a ce probleme serait toujours d’accroitre la production agricole, a partir des systemes anarchique de production vers celui de la commercialization. Apartir du system agricole informelle vers le system formel. Les Arrosoires, les houes, pelle, machette … ne sont que pauvrete agricole.

    L’Afrique doit apprendre, non pas de l’Europe ou de L’Asie ou de l’Amerique mais plutot de l’Afrique meme. C.a.d, L’Afrique du Sud detient toute l’intelligensia de la nouvelle technologie agro-industrielle par
    UNIE-TECH (Pty)Ltd TRADING. Le reste des pays Africains doivent seulement suivre l’example et faire appel a cette technologie Sud Africaine pour leur development et non continuer a lutter entre nous Francophonie et Common Health, systeme venant de l’occident pour nous distraire.
    La terre pour produire est disponible en Afrique, tout les enjeux de production agricole sont disponible en Afrique,mais pourquoi mourons-nous de la famine?

    Manque de bonne volonte. Nous voulons toujours etre sous le joug de la service European et Asiatique….

    Supprimer le systeme de production agricole arratoire et s’accommoder au systeme mechano-commerciale pour des production intensive et non familiale.

    Felix N. Mbono-KISINZA KIA SIKALALA KIA NZAMBI.
    South Africa

  25. Laurent Bourrelly

    25 juin 2008 à 10:08

    Je ne connais pas bien le problème africain, mais il me semble que vous êtes dans le vrai en soulignant le « manque de bonne volonté ». Au final, l’assistanat n’est pas une solution viable à long terme.
    Il y a un proverbe chinois qui dit « au lieu de donner un poisson à un pauvre, apprends lui à pêcher ».

  26. xray

    9 septembre 2008 à 15:21

    De quoi se plaint-on ?
    Chaque jour qui passe, il y a 200 000 habitants de plus sur la planète.
    Cela veut dire que les choses ne vont pas si mal que ça.
    Pour les problèmes de l’écologie, du logement, de l’énergie, on aura bien le temps d’envisager cela plus tard.

    Les curés affirment que 20 milliards d’habitants, c’est possible.
    Et, si cela est possible, c’est l’objectif à atteindre (Au plus vite).

    Le détail, c’est qu’il existe peut être un piège. Moralistes par devant, sans scrupules par derrière, les curés vivent de la misère qu’ils produisent.

    Rêve et réalité
    http://echofrance.vefblog.net

  27. christophe

    27 mai 2010 à 14:55

    Comme si cela n’était pas prévisible. Comment les responsables politiques ont pu laisser faire une chose pareille? C’est criminel! Les compagnies auraient du passer progressivement les ressources alimentaires vers les carburants et pas brutalement comme cela a été fait.

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