Acceuil France Les pseudo leçons des municipales

Les pseudo leçons des municipales

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Les ténors de la presse traditionnelle se gorgent de leçons à tirer à propos de la victoire de la gauche aux élections municipales. Sauf que ce qui s’est passé appartient au chemin classique de la vie politique et rien de plus.

Lors de la dernière campagne présidentielle, celui qui a gagné est celui qui a fait les plus belles promesses aux Français. Jusque-là, rien de bien inhabituel puisque ça se passe toujours comme ça. Ensuite, le candidat devenu président ne peut pas tenir ses promesses puisque les caisses sont vides, etc. Cet épisode reste classique au sein du cycle politique habituel. Puis viennent les premières élections importantes qui sont les municipales dans le cas présent. Et là hop, sanction populaire puisque l’opposition refait surface. Nous sommes également dans l’habitude de la vie politique française.
Bref, je ne vois rien qui vaille la peine de claironner des « leçons » sur des tonnes de papier, des heures de télévision-radio et des kilomètres de pages sur Internet. Le résultat des élections municipales fait partie du cycle classique de la vie politique tel qu’il se déroule depuis des lustres ; rien de plus !

Toutes ces leçons que je lis ici ou là ne sont que pures foutaises. À un certain moment, il faut arrêter de gratter du papier ou de saliver à tout bout de champ sous prétexte qu’il faut absolument analyser. L’analyse sans fondement n’est rien et je ne vois pas bien quelles leçons il faut tirer des résultats liés aux élections municipales 2008.
Par exemple, ça me fait doucement rigoler de lire que Raffarin accuse le rapport Attali d’être une cause de l’échec de la majorité. Je ricane quand je lis que Jean-François Copé pense qu’il faut plus de lisibilité dans la feuille de route du gouvernement. C’est encore plus risible lorsque Sarkozy dit qu’il n’y a pas de sanction à cause du taux d’abstention. C’est le fou rire en réagissant aux propos de Ségolène Royal qui s’engouffre dans le trou ouvert par le président puisqu’elle clame que le président vide « de son contenu le sens des élections municipales. » Pour finir, je me roule par terre lorsque je lis les propos de François Hollande qui tire son bilan comptable comme s’il avait parié au Loto Foot.

En tout cas, j’espère bien que la majorité des Français ne sont pas assez idiots pour utiliser le vote sanction lors d’élections municipales. Le maire est tout de même un pivot politique local trop important pour être le sujet d’une sanction contre la politique du gouvernement. C’est peut-être fou de ma part de penser que l’électeur vote par intérêt, surtout dans le cadre d’une élection municipale.
Bien sûr, il doit y avoir un bon tiers des électeurs qui ont posé un vote sanction dans les urnes, mais de là à tirer les grandes leçons que j’ai lu dans la presse, c’est tout à fait disproportionné.

À force de transformer chaque élection en grand cirque médiatique, l’électeur se sent pris dans un grand tourbillon à enjeu drastique qui n’a pas lieu d’être. Au lieu d’aborder sereinement une élection, c’est le grand déballage des experts de tous poils piochés dans le fameux triptyque : journalistes, politiciens, sondeurs. C’est « experts » en politique ont de la salive et de l’encre à déverser pour se faire valoir, mais absolument pas pour éclaircir le débat. Il en ressort une espèce de tambouille infecte où des leçons sont tirées à partir du néant. J’aime bien le nihilisme, mais je ne pense pas qu’il soit concevable d’en générer une substantifique moelle. Tout ce joli monde fait croire que la pâté pour chien est du caviar.

J’ai trop de respect pour la politique dans son expression la plus pure pour adhérer à ce cirque. Ça me donne envie de vomir lorsque j’écoute pendant quelques minutes la grande messe télévisuelle qui annonce les résultats. Il m’est impossible de rester scotché plus de cinq minutes devant le déversement de leçons qui ne sont que du réchauffé de précédentes élections. Les gagnants gonflent le torse et font la morale tandis que les perdants ne baissent pas la tête et font également la morale. Chacun extrapole sur le néant en aboutissant toujours au néant, mais édulcoré afin que l’opinion publique puisse croire à quelque chose.
C’est encore une utopie de ma part d’espérer que la vraie politique refasse surface. Celle où des idéaux naissent, où des combats se forgent et des leaders apparaissent.
Je ne vote pas et ne risque pas de remettre un bulletin dans l’urne car la scène politique est devenue rien d’autre qu’une copie du spectacle de Pinder ou Bouglione.
Pourtant, j’ai vraiment la volonté d’adhérer à un combat politique, mais j’ai bien dit « combat » et pas « spectacle ». Pour l’instant, je ne vois que des clowns, tristes pour la plupart. Je souris lorsque je lis ces grandes leçons politiques à tirer des municipales, mais finalement je suis triste car je suis passionné de politique.
Finalement, je crois que je me suis fait une fausse idée de ce qu’est la politique dans la « vraie vie. » Mes cours de Science Politique m’ont fait espérer qu’il y avait quelque chose de bien plus profond que ce que je peux entrevoir en réalité.
Si ça continue, je vais finir tout nu en haut d’une montagne à crier « j’avais raison ! », mais comme tout le monde s’en tape le cul par terre, je vais continuer mon chemin en vomissant à chaque fin d’élections et surtout à ne jamais voter pour tous ces pantins qui se prennent pour ce qu’ils ne sont pas.

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51 Commentaires

  1. Arlette

    19 mars 2008 à 11:49

    Mon petit retour sur les municipales :

    – Avant les élections on a entendu parler que d’une ville : Neuilly sur Seine (qui fut un temps le Dallas des municipales)
    – Avec un taux d’abstention élevé : Je m’interroge ! Les français n’ont-ils pas compris que la politique commence par leur ville ? Personnellement je serais pour que les maires soient élus sans considération de leur parti politique. Après tout, que demande t-on à un maire ? De bien gérer sa ville. Il n’a pas le pouvoir de faire des propositions de lois.
    – Après les élections : On fait dire aux résultats ce qu’ils ne disent pas.

    Je vais prendre l’exemple de Marseille (qui est vu par les médias comme « Le bastion de la droite » ) ! Pourquoi les marseillais ont maintenu Jean-Claude Gaudin ? Tout simplement parce qu’il est le seul maire a avoir fait bouger les choses depuis quelques années, à avoir valorisé la ville. Si Renaud Muselier c’était présenté à la place de Jean-Claude Gaudin, la gauche aurait pu se glorifier d’une nouvelle victoire. Car, c’est certain, Jean-Noel Guérini aurait été élu.

    Pourquoi Jean-Noel Guérini a fait trembler Gaudin ? Tout simplement parce que c’est le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, et que dans sa fonction, on ne peut pas lui reprocher à lui aussi d’avoir dynamisé la région. Donc fort de cette expérience, face à Renaud Muselier il aurait remporté la victoire. Car tout le monde le sait… Renaud Muselier c’est celui qui veut être calife à la place du calife. C’est tout.

    Deux hommes de talents dans leur fonction. Et pourtant ils sont de partis opposés.

    Mais il ne faut pas oublier qu’il y a eu + 40 % d’abstention sur Marseille. Alors si le vote était obligatoire, qui l’aurait remporté ???

    Je ne suis pas pour changer une équipe qui gagne. Si j’avais du voter à Marseille, j’aurais donc voté Jean-Claude Gaudin. C’est depuis que je suis en âge de voter, le seul homme qui a bougé les choses pour que la ville soit plus dynamique, relookée… Donc, même si j’ai le sentiment que Jean-Noel Guérini aurait pu être à la hauteur, je n’aurais pas pris le risque de changer les choses.

    Par contre, là ou je ne suis pas d’accord c’est les ministres-maires ! On ne peut pas être maire à 100 % et ministre à 100 % ou alors il faut m’expliquer quand ils dorment !

    Après dire que c’est le reflet de ce que pense les français, parce que la gauche a remporté des mairies, pour moi c’est de la foutaise. Un électeur un peu responsable, va voter pour celui qui a un programme pour sa ville, et non pour dire à Monsieur Sarkozy : Je ne vous soutiens plus. S’il c’était agit d’élire les députés : Là, je pourrais être d’accord avec les journalistes… Ce sont eux qui sont à l’assemblée nationale et donc sont a l’origine des lois.Mais les maires ! Restons réalistes : Ils ne font que défendre leur ville, et non le pays.

    Virer un ministre parce qu’il a été élu maire : Je serais d’accord, vu qu’il faut qu’il fasse un choix. Et s’il ne le fait pas, et bien on le fait à sa place.

    Mais virer un ministre parce qu’il n’a pas été élu : C’est de la foutaise ! En gros c’est lui dire : « Tu es nul ». Mais alors, je rétorquerai : « Monsieur le Président vous ne savez donc pas faire le bon choix » ? « Vous ne savez pas recruter l’élite » ?

    Il n’y a pas à se glorifier, ni dans un camp ni dans l’autre, avec un tel taux d’abstention ! Surtout avec des victoires pour quelques centaines ou milliers de voix d’écart. Une victoire à 51 % contre 49 % (et un taux d’abstention de 40 %) ce n’est pas ce que j’appelle le reflet de la réalité.

    Enfin, le jour ou tu décides d’aller crier tout nu en haut de la montagne, averti moi quelques jours avant, je viendrais prendre les photos, et promis je te ferais un billet ici : « Laurent avait raison » 🙂

  2. Laurent Bourrelly

    19 mars 2008 à 18:30

    Ah oui, je n’avais pas parlé de ce « remaniement » au sein du gouvernement. Les pions ont bougé pour faire bonne figure, mais ça n’a pas de sens.
    Tout à fait d’accord sur le fait que ça ne rime à rien ce double portefeuille maire/ministre.

    Il faudrait que je fasse la liste des sources que j’ai consulté pour me mettre dans un tel état, car j’ai vraiment eu le sentiment que c’était du foutage de gueule en règle. Pourtant, toutes ces sources appartiennent aux plus grands groupes de presse, mais leurs analyses sont totalement bidons.

  3. Acidifié

    19 mars 2008 à 20:05

    AMHA, le vrai problème de toutes ces leçons c’est la Vème République. Pas qu’elle soit mauvaise, mais son système présidentiel fait qu’il ne laisse pas de place à l’opposition, tout en laissant tous les 2 ans aux français des élections.
    Ainsi, lorsque les français votent contrairement à précédemment, ça crée des problèmes difficilement surmontables (on le voit là) puisque le président se retrouve pris entre l’opinion des français exprimée dans les urnes et entre la sienne.
    Il est impossible d’éviter le vote-sanction (et d’ailleurs tout vote local avec des visées nationales), à moins d’interdire aux maires, régions, etc. d’appartenir à un parti national.
    Ce qui serait bien AMHA serait de mettre les élections régionales en même temps que les élections présidentielles et législatives. Un pas a déjà été fait avec le quinquennat qui a synchronisé législatives et présidentielles. Même si les régionales, cantonales et municipales n’ont pas la possibilité de mettre en danger le pouvoir présidentiel, elles peuvent le faire vaciller si elles lui sont opposées (enfin le gêner quoi).

    Si on voulait avoir une politique cohérente pendant 5 ans, une plus grande stabilité, et moins de revirements brutaux, ce serait à mon avis une solution intéressante…

  4. Médor

    19 mars 2008 à 20:17

    lorsque les français votent contrairement à précédemment, ça crée des problèmes difficilement surmontables

    Le Président préside, le gouvernement gouverne, les chambres font les lois, les maires gèrent les communes.

    Quels sont ces fameux « problèmes insurmontables », concrètement ?

  5. Médor

    19 mars 2008 à 20:26

    Je ne vote pas et ne risque pas de remettre un bulletin dans l’urne car la scène politique est devenue rien d’autre qu’une copie du spectacle de Pinder ou Bouglione.

    Ca fait vingt ans que des conseillers à la con nous prennent le chou avec le « marketing politique », venu des EU. On copie, à notre échelle et bêtement, leurs méthodes et leurs façons de faire, en oubliant qu’au EU même, le marketing politique est un lamentable échec, comme en témoigne leur taux d’abstention.

    On croit bien faire en faisant court, en synthétisant à mort les messages, en transformant la politique en spectacle et en faisant, dans les médias, des attaques en dessous de la ceinture ou des appels parfaitement déplacés aux sentiments des électeurs.

    Ca ne marche pas au EU : les gens votent très peu là-bas. Mais on les singe quand même, sans voir que les gens sont écoeurés et boudent, globalement, de plus en plus les urnes.

    La démocratie représentative arrive en bout de course. Bientôt, elle ne répondra plus aux attentes de la majorité des citoyens. Elle crèvera la gueule ouverte, et il y aura autre chose à la place. L’évolution suivante.

    J’attends cette évolution avec impatience et, pour l’accélérer, je ne vote pas non plus.

  6. Acidifié

    19 mars 2008 à 21:01

    Le Président préside, le gouvernement gouverne, les chambres font les lois, les maires gèrent les communes.

    Quels sont ces fameux “problèmes insurmontables”, concrètement ?

    On les voit actuellement, tout le monde parle de désaveu, ils ont été obligés de refaire un gouvernement et ont peiné à expliquer que rien ne changera sur les plateaux télé.

    Ces élections vont sans doute édulcorer un peu le discours Sarkozy, de par les pressions des élus locaux, des régions, …

  7. Médor

    19 mars 2008 à 21:11

    En quoi changer trois ministres et demi et édulcorer le discours présidentiel sont-ils des « problèmes insurmontables » ???

  8. Laurent Bourrelly

    19 mars 2008 à 22:17

    Pour ma part, je ne pense pas que ça soit des problèmes, mais des inutilités.
    Ce qui est insurmontable concerne plutôt la capacité à rassembler et motiver. Le véritable discours politique a laissé place au marketing politique comme le fait justement remarquer Médor.
    Je me laisse séduire par ce cirque quand j’observe les élections présidentielles aux Etats-Unis, mais l’application de ce manège lors des élections municipales en France m’a plutôt laissé un goût amer.
    C’est hallucinant de voir qu’ils arrivent encore à faire passer ce brassage d’air pour des « problèmes insurmontables. »
    La politique en France est devenue le néant qui se transforme en grandes leçons.

  9. dominique

    20 mars 2008 à 2:39

    Il y a surement une part de mystère dans chaque vote: quelle motivation? action/reaction?
    c’est quand même une réponse à quelqu’un…pour l’un c’est une ambiance, l’autre une relation personnelle, un autre une personne politique en ligne de mire, quoi qu’il en soit, il y a un sens individuel au vote…certes…mais le contexte dans lequel nous vivons n’y est pas pour rien..et cette ambiance est tout de même du côté du rejet ou de la distance avec La Politique actuelle…non?

  10. Laurent Bourrelly

    20 mars 2008 à 5:03

    En effet, le vote est un acte qui a du sens, mais quand il n’y a plus de sens derrière la politique cela devient inquiétant. Il faut tout de même rappeler que la politique, au sens large du terme, concerne l’organisation de la société. Malheureusement, cette organisation bat vraiment de l’aile actuellement. Nous sommes proches du point de rupture.
    Peut-être que la Ve République est en bout de course ? Peut-être que la démocratie représentative n’est plus le meilleur système démocratique ?
    Cependant, les forces en présence sont installées de manière tellement confortable qu’il me paraît inconcevable d’assister à une quelconque rénovation. Afin de mettre en place un nouveau système, il faudrait que tout ce joli monde cède sur leurs acquis; ce qui est inconcevable.
    Même l’abstention ne semble pas les inquiéter. Pourtant, j’espère que parmi tous ces non-votants, il y en a une majorité qui font acte de désobéissance civique car c’est également un acte politique. En tout cas, c’est comme cela que j’affirme mon abstention.
    Je vois l’abstention comme la seule manière non-violente de faire bouger les choses, mais jusqu’à quel extrême faut-il parvenir ?

  11. dominique

    20 mars 2008 à 6:33

    bien d’accord avec vous sur le peu de chance de voir bouger ceux en place…j’ai essayé de participé..j’ai donné…éjecté pour des raisons d’ego, de clientelisme, de deals…etc…j’ai donc voté nul..

  12. Médor

    20 mars 2008 à 8:32

    Vous êtes bien pessimistes ! La pression sociale influence la justice, provoque des démissions, déclenche des guerres… elle peut être suffisante pour que, peu à peu, les modes de décision évoluent en France !

  13. Marie

    20 mars 2008 à 13:23

    Personnellement je vote à chaque fois, non pas dans l’espoir que ça change quelque chose, simplement parce que les femmes se sont battues pour avoir le droit de vote et que j’estime avoir le devoir de voter… mais c’est sans aucune conviction à chaque fois. Et puis ça amuse mes enfants de mettre le bulletin dans l’urne alors 😉

  14. Laurent Bourrelly

    20 mars 2008 à 14:53

    @ dominique : je serais curieux de connaître votre expérience au sein de cette campagne.

    @ Médor : c’est quoi ce positivisme ? Cela ne te ressemble pas. Mais tu as peut-être raison Petit à petit, les choses peuvent changer.

    @ Marie : arf tu votes comme le fait ma mère !

  15. Marie

    20 mars 2008 à 15:05

    @Laurent : toi aussi tu aimes bien quand ta maman te laisse glisser le bulletin dans l’urne? 😀

    ps : je pourrais être ta mère, ne l’oublie pas!

  16. Laurent Bourrelly

    20 mars 2008 à 16:03

    Oui elle nous laissait (je parle bien au passé 🙂 ) glisser le bulletin dans l’urne et elle votait écolo parce que c’était mignon de sauver la planète…
    C’est pas un acte politique cette façon de voter, c’est une visite à DisneyLand.

  17. Médor

    20 mars 2008 à 17:32

    c’est quoi ce positivisme ? Cela ne te ressemble pas. Mais tu as peut-être raison Petit à petit, les choses peuvent changer.

    Ce n’est pas tellement du positivisme, c’est la reconnaissance de choses qui arrivent parfois, et cela n’enlève rien aux courants contraires qui sont parfois les plus forts.

    Exemples de pression sociale qui a amené des résultats sans trop de macchabées : les droits des femmes. Celles-ci n’étaient même pas émancipées à la fin du XIXe siècle ! Elles ont aujourd’hui les mêmes droit que les mecs, même s’il en manque encore un peu dans la pratique. C’est bien sous la pression que des avantages acquis ont été abandonnés. Il en est de même pour les droits des travailleurs à la libération, qui ont pourtant été accordés par le gouvernement le plus réac qui soit.

    Reste à montrer en quoi l’abstentionnisme est globalement un réel dégoût du système en place, ou si cet écoeurement est un simple prétexte pour éviter d’avoir à faire un choix.

  18. dominique

    20 mars 2008 à 20:03

    tu trouveras une partie des explications sur deux ou trois articles: « pourquoi je quitte le PS 1 » et « 2 » et « Soyons plus explicite »..ensuite, je t’explique par mail ce que je peux faire publiquement aujourd’hui.

  19. Laurent Bourrelly

    20 mars 2008 à 21:43

    @ Medor : je ne peux pas te donner complètement tort puisque c’est vrai qu’il y a des évolutions notables, mais ce qu’il faut demande tout de même un changement radical et surtout un retrait massif de la part des forces en présence, sans parler des honteux privilèges dont ils bénéficient.
    C’est un peu comme si tu enlevais la gamelle à ton chien pendant qu’il mange.

    @ Dominique : j’ai lu tes billets et comme j’ai indiqué sur ton blog, tu relates exactement tout ce qui me donne la nausée dans la vie politique. C’est tout ce que tu décris que je voudrais voir changer. Tu cherchais un combat à mener et tu n’as trouvé que luttes de pouvoir, quête de privilèges et pêche aux connivences.
    La mentalité des politiciens de tous niveaux est abjecte et en complète opposition avec ce qu’est réellement la politique.

  20. Médor

    20 mars 2008 à 22:34

    C’est un peu comme si tu enlevais la gamelle à ton chien pendant qu’il mange.

    C’est tout à fait ça ! Sauf que dans le cas qui nous occupe, c’est ma soupe que mange le chien en question, dans ma gamelle, c’est moi qui en ai marre qu’il se goinfre avec ma boustiffe !

    Quant au changement dans ce sens, peut-être prendra-t-il longtemps, peut-être ne se fera-t-il jamais. L’idée que je défends est que je crois que c’est une direction possible qui a ses avantages (on déciderait plus nous-mêmes de ce qui nous concerne) et ses inconvénients (certaines décisions seraient longues à prendre, il faudrait bosser pas mal les sujets histoire de ne pas décider n’importe quoi, etc.).

  21. Marie

    20 mars 2008 à 22:37

    Moi je préfère vivre à Disneyland, je n’aime pas me prendre la tête sur les questions politiques 🙂 de toutes façons, je n’y changerai rien car pour changer quelque chose dans la politique, il faut en faire, de la politique 😉

  22. Laurent Bourrelly

    21 mars 2008 à 6:28

    @ Médor : tu préconises donc une évolution de la démocratie représentative vers la démocratie directe ? C’est clair que c’est le système le plus « équitable », mais dans notre société moderne c’est aussi vraiment difficile à envisager. Quoi que j’ai déjà fait remarquer que nos amis Suisses en sont proches. Je ne sais pas quel autre pays se rapproche actuellement de ce modèle. Sinon, il faut repartir vers les fondamentaux tracés lors de la Grèce Antique. C’est clairement un modèle magnifique, mais est-ce réalisable aujourd’hui en France ?

    @ Marie : bien sûr que tu fais de la politique. Donner naissance à un enfant est le premier acte politique possible et sans doute le plus important. Le politique politicienne est une chose, mais tu devrais feuilleter ce que Platon & Co. racontent car ce n’est pas dénué d’intérêt. Cela explique comment une société doit s’organiser et surtout comment notre monde actuel est devenu totalement incohérent. C’est cette politique là qui m’intéresse plus que les déviances dont Dominique a fait la malheureuse expérience. Malheureusement, cette conception idéologique de la politique est largement laissée de côté au profit des connivences et privilèges dont je parle sans cesse.
    Ou alors, il vaut mieux ne rien savoir et garder l’esprit bien tranquille, mais c’est trop tard pour mon cas. Maintenant, je dois vivre avec l’esprit torturé, en sachant que le système est plus ou moins de travers (et pervers).

  23. Médor

    21 mars 2008 à 6:53

    En effet, je crois que les personnes pourraient être associées de plus près aux décisions qui les concernent, bien en amont d’un vote quelconque et de manière plus sérieuse que par des sondages à la con.

    Par contre, le terme « démocratie » me paraît un brin abusif en ce qui concerne l’Athène antique, même si tout le monde l’emploie, sauf à considérer que les femmes et les esclaves ne font pas partie du peuple.

  24. Laurent Bourrelly

    21 mars 2008 à 18:45

    C’est vrai ce que tu dis à propos de la Grèce antique. Je suis parfois trop enfermé dans mes notions abstraites pour faire face à la réalité. Cela dit, sans les conceptions « démocrates » des grecs, il n’y aurait pas eu les bases pour la démocratie. Ce sont tout de même eux qui ont commencé à organiser la « Cité » avec les fondamentaux que nous connaissons partout dans le monde.
    Si la Grèce antique n’a pas influé sur les bases de la démocratie, je ne sais pas d’où viennent les influences à la même époque.

  25. Médor

    22 mars 2008 à 1:27

    Si tu veux, c’est la façon dont tu formules la chose qui ne me va pas. Ou alors l’angle, je sais pas.

    Tel que tu l’énonces, ça fait filiation, ça fait héritage. Chronologiquement c’est certain, mais on peut aussi partir d’une chose et en faire une chose tout à fait éloignée.

    Analogie pas chère. On a inventé la roue. Longtemps après, on a inventé l’automobile. Moins longtemps après, on a inventé l’avion. Sans la roue, on n’aurait pas fait l’automobile et sans l’automobile, on n’aurait pas fait l’avion. Certes, mais il en manque un peu quand même !

    C’est comme si tu disais « sans la roue, il n’y aurait pas d’avions », « c’est avec la roue qu’on a commencé à concevoir l’avion », etc. On ne peut pas tellement dire le contraire, mais dans un avion, les roues ne constituent pas le fond du problème, et il y a même des hydravions sans roues !

    Tout comme le fonctionnement de la démocratie athénienne n’est vraiment pas en rapport avec nos propres préoccupations.

    Si c’est pas clair, j’essaierai de la refaire autrement !

  26. Laurent Bourrelly

    22 mars 2008 à 3:27

    Si si je comprends tout à fait ce que tu veux dire et je suis même plutôt d’accord.
    C’est même assez symptomatique puisque si je suis toujours influencé par mes cours universitaires, il faut imaginer les diplômés de l’ENA qui nous dirigent et qui n’ont jamais eu un « vrai » travail de toute leur vie. Ils sont totalement déconnectés de la vie réelle.
    De mon côté, je fais un peu des deux, mais j’ai toujours ces relents de théorie qui me trottent dans la tête. Enfin, je n’en suis tout de même pas à appliquer les préceptes de Platon à notre France, mais je pense aussi que c’est parfois utile de se recadrer philosophiquement vers les valeurs théoriques fondamentales.
    En tout cas, au sein des parties, ils n’ont sans doute jamais ouvert un seul livre de Platon & Co.
    C’est pourtant à partir des faiseurs d’idées que d’autres idées naissent et se transforment en idéologie.
    Actuellement, je pense que les penseurs ne sont plus influents ou ils en manquent. Il y a bien Sarkozy qui avait suggéré Edgar Morin, mais je suis resté en suspens de sa véritable influence bénéfique sur la politique du gouvernement. Il ne suffit pas de lire un livre et d’en lire quelques phrases lors d’un discours pour impacter sur la société.

  27. Médor

    22 mars 2008 à 8:09

    Tu montres qu’il est difficile d’avoir en même temps l’intelligence et la démocratie.

    En effet ! Les cons, très nombreux, font la loi. A l’heure actuelle par le truchement de leurs représentants, qui ont su capter leur confiance à grand coups de clientélisme et de promesses démagogiques mais dans un temps prochain, je l’appelle de mes voeux, directement !

    L’intelligence prendra alors le même statut que celui qu’a la religion actuellement, c’est à dire qu’elle sera cantonnée à la sphère privée.

  28. Laurent Bourrelly

    22 mars 2008 à 17:18

    Encore une fois, le gros frein par rapport à ce que tu souhaites est que tu demandes aux forces en présence de céder sur leurs acquis. C’est toujours cette histoire de gamelle du chien. Pour les autres évolutions que tu as cité plus haut, cela concernait la société en général.
    Quand ça touche leurs acquis, c’est une autre affaire. Par exemple, lors de la réforme des régimes de retraite, les députés ont légèrement modifié leur statut, mais n’ont pas annulé leur honteuse inclusion parmi les régimes spéciaux. Ils considèrent que la carrière d’un député présente un caractère éphémère qui cautionne le régime spécial.
    Bien entendu, je ne suis pas d’accord car être représentant du peuple ne doit pas être envisagé comme une carrière. En tout cas, pas au niveau de l’Assemblée nationale. Même pour le Sénat, je ne sais pas si c’est correct de considérer le mandat en tant que possibilité de carrière.
    Enfin bon, c’est un autre débat…

    Bref, il faudrait un remaniement de la classe politique et de son mode de fonctionnement. Je vois mal comment ces gens pourraient pousser eux-mêmes la gamelle hors de la vue des crocs.
    Hormis mon exemple des régimes spéciaux pour les députés, il faut parler des dépense de l’Etat en général. Car Sarkozy clame que les caisses sont vides et qu’il faut dépenser moins, mais si je ne m’abuse le budget de l’Etat explose sous son mandat. En tout cas, les économies ne sont pas réalisés sur l’ensemble de la structure et plus on se rapproche de la tête de pont et moins les mesures de restriction sont respectées.
    Je mettrais toutefois un bémol à mes affirmations car je ne me suis pas penché sur le budget de l’Etat plus que cela. C’est plutôt un ressenti par rapport à quelques articles que j’ai consulté.

  29. Médor

    22 mars 2008 à 18:59

    Il y a des tonnes d’exemples, que l’on peut aussi piocher dans notre Histoire. N’est-ce pas sous la pression sociale que les seigneurs féodaux lâchaient des privilèges et des droits de justice par exemple à des élus des habitants de la cité ? Pourtant, c’était bien leur gamelle qui était visée, avec jolie perte de pouvoir à la clé !

    Plus récemment, tu vois les droits des travailleurs comme des faits de société, oui, car tu prends du recul. Mais, au moment, il a fallu aller se les chercher, ça a autant été en moins dans la gamelle des patrons.

    Le système politique actuel survivrait à une vague d’abstention de masse ?

    Il faut militer pour l’abstentionnisme ! Aux chiottes les urnes, au cul les élus !!!

    Là en plus c’est facile, ya juste à ne rien faire le dimanche. J’ai jamais vu un mouvement social aussi cool.

  30. Laurent Bourrelly

    22 mars 2008 à 19:11

    Je ne dis pas que l’évolution est impossible, mais ça sera difficile.
    L’abstentionnisme reste sans doute la meilleure solution pacifique. Il faut vraiment que ce mouvement s’accentue jusqu’à l’extrême.

  31. Médor

    22 mars 2008 à 22:28

    Je suis certain que l’évolution est possible ! Le problème est que les régressions sont tout aussi possibles, en témoignent régulièrement les délires sarkozesques ou bien les volontés de beaucoup de personnes de se soumettre à une autorité dont elles pardonneraient d’autant plus les excès qu’elle serait « efficace ».

    Enfin on verra bien !

  32. Arlette

    23 mars 2008 à 11:16

    Plutôt que de jouer avec l’abstention, personnellement je suis plus favorable de demander une modification du comptage des bulletin. En effet, actuellement les bulletins nuls ou blancs ne sont pas considéré comme « exprimés ». Or comment dire : « Je ne veux de ni l’un ni l’autre » ?

    On devrait prendre en compte de cette manière les bulletins « blancs », et en tenir compte.

    Car une abstention peut-être non-volontaire : Décès avant le vote, maladie… Si les 40 % d’abstentionnistes étaient venu voter « blanc » (au lieu des 1 %), cela voudrait bien dire :
    « Voilà, je donne mon avis… Je ne veux ni de Pierre, ni de Paul ». Et ainsi serait vraiment le reflet de l’opinion publique.

    Si sur une élection on considère que l’on a 100 électeurs potentiels, on enlève 1 % qui n’auront pas eu la possibilité de voter : Soit 99 d’exprimés.

    Actuellement avec 40 d’abstentionnistes cela donne : 59 votes exprimés.

    Le résultat final :

    51 % pour Pierre = 30 personnes qui lui sont favorables
    49 % pour Paul = 29 personnes qui lui sont favorables
    Alors que si les 40 qui se sont abstenus votent « blanc » et que l’on en tienne compte….

    Les résultats seront : avec 99 votants.

    Ni Pierre ni Paul : 40 %
    Pierre : 30 %
    Paul : 29 %

    (Les chiffres sont arrondis)

    Là ça change la donne ! Au moins on voit bien que Ni Pierre, ni Paul n’ont les faveurs de l’électorat !

    Pour résumer : qu’il soit bleu, rouge, orange , on est pas d’accord avec leur programme !

  33. Médor

    23 mars 2008 à 11:39

    En effet Arlette, le comptage des bulletins blancs est un vrai problème.

    Mais voter, blanc ou pas, c’est cautionner le système et donner sa légitimité, quel que soit le mode de calcul, à celui qui est élu à la fin.

    Si tu votes blanc, tu dis tout de même « Je suis d’accord avec notre démocratie représentative et s’il y avait eu un candidat dont le programme me convient, je lui aurais donné ma voix ». Si c’est ce que tu penses, le vote blanc te convient et ton calcul repose sur un bon principe.

    Pour ma part, je trouve le système nul. Je ne saurais donc y participer

    Je ne crois pas que les pitres qui se présentent soient plus qualifiés que moi pour décider de choses qui me concernent. Je n’ai pas envie de déléguer ma faculté de participer aux décisions collectives en trois minutes (le temps de mettre un papier dans une boîte) pour des années à un magouilleur qui ne me connaît pas, dont le costard coûte quatre smics et dont l’essentiel du mandat se passera à récompenser ses amis pour qu’ils assurent sa réélection.

  34. Arlette

    23 mars 2008 à 12:26

    Je suis d’accord avec ta conclusion Médor… Il y a un vrai problème au niveau politique. La réforme devrait commencer par supprimer tous les privilèges (ben oui, je suis utopique moins aussi), des représentants du peuple.

    Mais si dans un premier temps on pouvait exprimer que l’on est pas d’accord avec les hommes politiques, peut-être qu’ils se poseraient les bonnes questions. (Enfin, on peut rêver).

    Dommage qu’aujourd’hui il n’existe plus de « tâche blanche »… C’est ainsi que les géographes désignaient les terres inconnues… On pourrait fonder : « Adicie Walley » et appliquer nos idées 😉

    Bon, si je gagne au loto, je rachète Andorre et je vous invite dans mon nouveau pays !

  35. Laurent Bourrelly

    23 mars 2008 à 17:26

    Purée, même si tu gagnais à l’EuroMillion, je ne sais pas si c’est suffisant pour racheter Andorre. Par contre, il doit bien y avoir une île dans le Pacifique pour ce prix là 🙂

    En effet, la conclusion de Médor est parfaite. C’est tout à fait mon sentiment.
    Quand au vote blanc, c’est vrai qu’il y a un gros souci. Ça pourrait être une force s’ils étaient valorisés, mais ce n’est pas le cas donc je continue de prôner l’abstinence (seulement pour le vote, hein !)

  36. Robert DION

    24 mars 2008 à 13:01

    @Arlette
    Je suis d’accord avec ta conclusion Médor… Il y a un vrai problème au niveau politique. La réforme devrait commencer par supprimer tous les privilèges (ben oui, je suis utopique moins aussi), des représentants du peuple.

    @Medor
    Je ne crois pas que les pitres qui se présentent soient plus qualifiés que moi pour décider de choses qui me concernent. Je n’ai pas envie de déléguer ma faculté de participer aux décisions collectives en trois minutes (le temps de mettre un papier dans une boîte) pour des années à un magouilleur qui ne me connaît pas, dont le costard coûte quatre smics et dont l’essentiel du mandat se passera à récompenser ses amis pour qu’ils assurent sa réélection.

    @Laurent
    En effet, la conclusion de Médor est parfaite. C’est tout à fait mon sentiment.

    Je me suis régalé à lire tous vos commentaires.
    Je croyais que nous avions fait 3 révolutions :
    La 1ère en 1789, la 2ème en 1830, la 3éme en 1848 !

    Finalement cela n’aurait servi à rien !

    J’ai l’impression que vous en proposez une 4ème ! pour aboutire à quoi ?

    A changer les dirigeants ! qui recommenceront la même chose c’est-à dire à s’occuper d’eux mêmes en premier lieu !

    Je ne crois pas à cette solution.

    Malheureusement je ne connais pas d’autre système que celui que nous vivons, même si celui-ci est critiquable, notre rôle est de l’améliorer en faisant les bons choix.

  37. Arlette

    24 mars 2008 à 15:13

    Je ne suis pas pour « choisir en la peste et le choléra »… Mais par contre, j’estime que dans la mesure ou l’on me demande mon avis, et bien je le donne. Donc, je vote ! Mais je suis contre le fait que le vote « Blanc ou nul » ne soit pas pris en considération. Surtout le vote « Blanc ».

    Ben, oui, il fut une époque ou les politiques n’avaient pas autant de privilège. En témoigne le livre de Simone Veil Une vie.. Donc, pas besoin de se référer à la révolution de 1789… Ce n’est pas aussi vieux que cela.

    A l’heure ou l’on trouve normal d’abolir les privilèges des fonctionnaires, faudrait demander aux « fonctionnaires en chef » de montrer l’exemple !

    Il ne faut pas se voiler la face. Si la fonction était aussi dure que cela, ils ne se battraient pas pour avoir un petit bout du gâteau. Ils ne joueraient pas le « copinage » pour être élu.

    Le cumul des mandats je suis contre ! C’est à la limite de l’esclavage (En étant ironique) ! Il faut qu’ils m’expliquent : « Quand ils dorment ». Et si la situation est en arrivé là, c’est bien que les politicards ont trouvé un intérêt à cumuler les mandats (et les avantages qui vont avec).

  38. Robert DION

    24 mars 2008 à 17:02

    A l’heure ou l’on trouve normal d’abolir les privilèges des fonctionnaires, faudrait demander aux “fonctionnaires en chef” de montrer l’exemple !

    Une petite différence quand même :
    – Les fonctionnaires sont des salariés payés par « nous »

    – Les hommes politiques ne sont pas des fonctionnaires salariés, ils perçoivent des indemnités et sont élus par « nous »

    Le cumul des mandats je suis contre !

    Moi aussi, alors il ne faut pas voter pour les « cumulards »

    Nous disposons de l’arme suprême qui est notre bulletin de vote, mais sommes nous politiquement compétent pour savoir l’exercer efficacement, j’en doute !

  39. Médor

    24 mars 2008 à 18:35

    Nous disposons de l’arme suprême qui est notre bulletin de vote

    Bien au contraire, il faut décourager les élus de décider à notre place des questions qui nous concernent et il faut cesser de voter pour ces gugusses.

    Et inutile de prendre des métaphores guerrières. Il n’est pas question d’arme, mais de vivre ensemble.

  40. Arlette

    24 mars 2008 à 18:53

    Une petite différence quand même :
    – Les fonctionnaires sont des salariés payés par “nous”

    – Les hommes politiques ne sont pas des fonctionnaires salariés, ils perçoivent des indemnités et sont élus par “nous”

    Oui, bien sûr les fonctionnaires sont payés par « nous » mais ils contribuent à leur propre rémunération aussi.

    Pour les hommes politiques tu peux appeler cela « indemnités » si ça te fait plaisir mais dans la mesure ou il cotise pour la retraite, moi j’appelle ça aussi un salaire.

    Et non, tous les hommes politiques ne sont pas élus par nous. Ou alors j’ai loupé une élection. Il ne me semble pas avoir voté pour François Fillon et ses acolytes.

    Et lors des élections, cela ne dérange personne que ce soit des volontaires bénévoles qui tiennent les bureaux de vote. On te fait passer la pilule en disant que c’est « un acte citoyen » mais enfin, tu travailles pour la collectivité sans toucher le moindre centime.

    Mais on trouve normal de laisser une voiture de fonction à un ministre déchu pendant 6 mois ! (Juste un exemple de « privilèges » que l’on pourrait abolir ! )

  41. Geoffrey

    24 mars 2008 à 19:14

    Moi aussi, alors il ne faut pas voter pour les “cumulards”

    Et quand tu as voté pour un maire qui n’avez que cette fonction, et qu’après son élection il est appelé au gouvernement tu fais comment ? Tu vas le trouver et tu lui dis : « Je vous retire ma voix, merci de démissionner » ?

    Non, il faut pas dire que c’est nous les responsables du cumul des mandats. C’est bien les politiques eux-mêmes qui se sont donné cette possibilité.

    Facile de dire : « Faut pas voter pour eux ». C’est culpabiliser les électeurs, alors que c’est la réforme du système qu’il faut demander. 😉

  42. Robert DION

    24 mars 2008 à 19:16

    Et non, tous les hommes politiques ne sont pas élus par nous. Ou alors j’ai loupé une élection. Il ne me semble pas avoir voté pour François Fillon et ses acolytes.

    Certes mais les Français qui ont majoritairement voté pour NS lui ont confié un mandat celui de choisir le Premier ministre, lequel a pour devoir de former le gouvernement qui lui a pour mission d’appliquer le programme sur lequel le Président a été élu.

    Voilà ma conception de la démocratie.

    Bien au contraire, il faut décourager les élus de décider à notre place des questions qui nous concernent et il faut cesser de voter pour ces gugusses.

    D’accord Medor mais explique moi comment tu fais tourner la boutique !

  43. Arlette

    24 mars 2008 à 19:29

    Oui, mais alors Robert on tourne en rond. J’ai voté NS sachant qu’il allait « embaucher » François Fillon (là c’est sûr, pour une fois on savait qui allait être premier ministre), et les autres. Et même si S.R. avait été élue sans ma voix, le problème aurait été le même.

    J’en reviens : Qu’il perçoit un salaire (ou des indemnités), avec tous les avantages dus à sa fonction. Et donc, quand on parle de supprimer les avantages acquits aux fonctionnaires, et bien commençons par les « têtes pensantes » !

    Parce qu’au final ils sont eux aussi payé par vous et moi ! Et quand ils ont 2 (voire plus) fonctions, c’est pas normal. D’autant que dans la fonction publique le « cumul » est interdit (sauf cas exceptionnesl bien règlementés).

    Un fonctionnaire c’est un agent de l’état ou d’une collectivité publique. Les hommes politiques même s’ils n’ont pas le statut de « salarié de l’état », sont tout de même des « personnes qui travaillent pour la collectivité ».

  44. Robert DION

    24 mars 2008 à 19:35

    Facile de dire : “Faut pas voter pour eux”. C’est culpabiliser les électeurs, alors que c’est la réforme du système qu’il faut demander.

    A qui veux-tu demander la réforme du système ?

    Je crois qu’une élection se fait sur un programme, sur des engagements, si la majorité des électeurs sont défavorables au cumul des mandats, ils peuvent demander à leur candidat de prendre une position sur le sujet, ils pourront ainsi voter en connaissance de cause.

    Pour réformer un système comme tu dis, il faut des élus si ceux-ci bénéficient du système je vois mal comment celui-ci pourra évoluer autrement que par les urnes.

  45. Robert DION

    24 mars 2008 à 19:52

    Un fonctionnaire c’est un agent de l’état ou d’une collectivité publique. Les hommes politiques même s’ils n’ont pas le statut de “salarié de l’état”, sont tout de même des “personnes qui travaillent pour la collectivité”.

    Je suis tout à fait d’accord sur ce commentaire !

    Je note par ailleurs que de nombreux élus nationaux, je pense en particulier aux députés sont en majorité issus de la fonction publique « salariés » ce qui explique le peu de représentant de la société civile. Tout ceci mériterait réflexion, sur les indemnités perçues par les élus. Pourquoi cherchent-ils à cumuler ?

    Les indemnités par fonction seraient-elles trop faibles qu’il soit nécessaire d’en exercer 2 pour obtenir un revenu correct. ?

    Que devient un député, non réélu, qui a lâché son métier pour faire de la politique ?

  46. Médor

    24 mars 2008 à 20:16

    D’accord Medor mais explique moi comment tu fais tourner la boutique !

    Ben de la même façon, sauf qu’au lieu que les décisions soient prises par douze personnes dans les chiottes des conseils et chambres dans lesquels se vautrent nos pauvres élus, elles sont prises par nous quand nous sommes concernés !

    Evidemment, ça va faire plus de travail que de voter en un quart d’heure une ou deux fois par lustre, mais faut savoir ce qu’on veut !

    Ca peut très bien commencer à se faire au niveau local, ça serait un bon début.

    Non, il faut pas dire que c’est nous les responsables du cumul des mandats. C’est bien les politiques eux-mêmes qui se sont donné cette possibilité.

    T’es un innocent professionnel toi ! Tu votes, c’est à dire que tu délègues tout ton pouvoir de décision à un clown, et tu t’étonnes qu’il te cocufie ! Les élus qui arnaquent, c’est exclusivement de la faute des poires qui votent. Pas de votants, pas d’élus !

  47. Médor

    24 mars 2008 à 21:06

    Facile de dire : “Faut pas voter pour eux”. C’est culpabiliser les électeurs, alors que c’est la réforme du système qu’il faut demander.

    Non c’est pas facile. Dire aujourd’hui qu’il ne faut pas voter, c’est passer pour un mauvais citoyen et un subversif et être sûr de se manger à chaque fois le joli discours sur les héros qui ont donné leur vie pour qu’on ait le droit à choisir des petits chefs.

    Les électeurs sont bel et bien coupables, ce sont eux qui légitimisent les clowns en place !

    Tu as déjà oublé que Hitler est arrivé démocratiquement au pouvoir ? Tu as déjà oublié que Le Pen est arrivé au 2e tour des présidentielles ? Tu as déjà oublié que des mairies sont régulièrement aux mains de l’extrème-droite ? Tu as déjà oublié que les gouvernements sanglants des EU et d’Israel sont des démocraties représentatives ? Tu as déjà oublié que nos jolies démocraties reconnaissent et cautionnent un maximum de régimes autoritaires dans le monde ?

    La démocratie représentative n’est pas système réformable proprement car, au fond :

    1/ il n’est pas une barrière efficace contre la dictature ;

    2/ il n’est pas une barrière efficace contre la guerre ;

    2/ il ne résoud aucun problème prioritaire (rappelons encore, que dans notre jolie démocratie représentative, par exemple, des gens couchent dehors, des vieux vivent comme des animaux, l’accès à la santé, à l’éducation et à la justice ne sont pas, dans les faits, égaux pour tous, etc.).

    Il ne faut donc rien demander du tout. Il faut mettre au système le nez dans son inutilité en refusant toute occasion d’y adhérer. Il tombe alors tout seul, et quelque chose d’autre se met à sa place.

  48. Robert DION

    25 mars 2008 à 7:56

    Il ne faut donc rien demander du tout. Il faut mettre au système le nez dans son inutilité en refusant toute occasion d’y adhérer. Il tombe alors tout seul, et quelque chose d’autre se met à sa place.

    Explique moi Medor c’est quoi « quelque chose d’autre se met à sa place »

  49. Médor

    25 mars 2008 à 10:05

    Que veux-tu que je t’explique ? Je ne suis pas devin !

    De plus, si je crois qu’il faut laisser les personnes décider par elles-mêmes, ce n’est pas pour commencer en leur imposant un mode de décision, qui n’est jamais neutre en lui-même !

    Je prône un système mis en place par les citoyens eux-mêmes, comment veux-tu que je sache ce que serait ce système, vu que je ne serais pas seul à en décider ???

  50. Robert DION

    25 mars 2008 à 11:46

    @Medor
    Je prône un système mis en place par les citoyens eux-mêmes, comment veux-tu que je sache ce que serait ce système, vu que je ne serais pas seul à en décider ???

    Si je te comprends bien Medor, tu veux changer le système actuel qui ne te conviens pas par un autre que tu ne connais pas !

    Ce système nouveau serait la résultante d’une décision prise par les citoyens c’est bien çà ?

    Alors Medor accroche-toi !

    60 millions de Français = 60 millions d’opinion différentes.

    Bon courrage ! cà s’appelle l’ANARCHIE

    Pour ma part je préfère militer pacifiquement pour une amélioration progressive du système actuel en respectant le principe de la démocratie.

  51. Médor

    25 mars 2008 à 12:54

    C’est pas mal résumé et en effet : c’est proche de l’anarchie, quoique je ne sois pas du tout anarchiste.

    Et je te rejoins à 100 % quand tu dis « je préfère militer pacifiquement pour une amélioration progressive du système actuel en respectant le principe de la démocratie« , je ne prône pas autre chose !

    Sauf que je ne confonds pas la démocratie avec la démocratie représentative.

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