La fin du Numerus clausus, une révolution pour les étudiants en médecine
Le Numerus clausus est un concours instauré en 1972 indispensable pour les étudiants en première année de médecine qui souhaitent passer en deuxième année. Tout étudiant en médecine doit impérativement passer ce concours pour continuer ses études, ce qui est plutôt déséquilibrant et stressant. En effet et comme le montre le film « Première année », 90 % des étudiants en médecine sont en situation d’échec à l’issue de cette 1re année où ils passent le plus clair de leur temps à travailler ardemment. Pour en finir avec cette situation, le gouvernement a annoncé la fin du Numerus clausus d’ici deux ans.
Une vraie révolution pour les étudiants en médecine
La majorité des étudiants en médecine sont en situation de redoublement dû au Numerus clausus. Ce concours est en place depuis trop longtemps et vise à limiter le nombre d’étudiants qui peuvent aller en 2e année de médecine. Ainsi chaque année, le nombre d’étudiants redoublants en médecine (médecin, sage-femme, dentiste, pharmacien) est très élevé par rapport aux autres filières.
Une situation très alarmante non seulement pour les étudiants qui perdent une ou plusieurs années d’étude à cause d’une institution archaïque et passent leur temps à étudier. En effet, la 1re année de médecine est très stressante pour les étudiants qui doivent se donner au maximum pour espérer passer en 2e année. Certains sont obligés de reprendre cette première année à plusieurs reprises pour continuer leurs études.
D’autres abandonnent l’idée de devenir médecin et choisissent des filières avec un pourcentage de réussite plus élevé. La situation est également défavorable à toute la société et au secteur de la santé qui connait une pénurie de praticiens sur toute l’étendue du territoire. La ministre de la Santé a d’ailleurs relevé ce fait, estimant que top d’enfants souffrent en 1re année de médecine, d’où la suppression Numerus clausus.
Bande annonce du film première année
Le film « Première année » nous montre d’ailleurs que la Première Année Commune aux Études de Santé (PACES) est un véritable parcours de combattant. Le Numerus clausus y est décrit comme un système éducatif déshumanisé, inégal et contre-productif. Le réalisateur et médecin du film Thomas Lilti à sa façon invite à mettre fin au Numerus clausus.
Il nous fait découvrir la faculté de médecine, la violence et la compétition qui y règnent entre étudiants de 1re année. Le film raconte le quotidien de deux étudiants aux parcours et aux motivations différentes, l’un triplant sa 1re année de médecine et l’autre fraîchement sortie du lycée.
Une révolution nécessaire dans les études de santé
Pour mettre fin au « gâchis humain », le gouvernement entend supprimer le Numerus clausus d’ici la rentrée 2020. « Première année » invitait déjà à plus de douceur et d’humanité dans le système éducatif hospitalier. Il faut croire qu’il a trouvé écho auprès du gouvernement qui souhaite réformer le Numerus clausus devenu désuet et impitoyable.
Au vue de ces arguments et pour faire face à la pénurie des médecins et favoriser la diversité des profils, le Numerus clausus sera remplacé par un examen d’entrée en médecine et par une étude de dossier de chaque candidat. Autrement dit, l’entrée en fac de médecine restera sélective pour garantir l’excellence des médecins sortants et leur compétence.
Témoignages des étudiants en médecine de Montpellier suite à l’annonce de la fin du Numérus Clausus