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Faut-il limiter l’accès au Mont-Blanc pour le protéger ?

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Le Mont-Blanc est l’un des sites les plus visités au monde, tout comme le Kilimandjaro ou le Mont Everest. Ces lieux regorgent de nombreux atouts vu que ce sont des endroits en pleine nature. Mais ces atouts les exposent très souvent à de différents dangers. Concernant le Mont-Blanc, pour le protéger, l’État français a instauré comme mesure la limitation du nombre des visiteurs.

Pourquoi est-il si important de protéger le Mont-Blanc ?

Le Mont-Blanc figure parmi les sites qu’on qualifie de « site classé ». Cette appellation sous-entend que certaines activités sont interdites sur le lieu. Des règlements, les plus stricts le régissent également. Ces règles n’ont pas été respectées pendant un certain temps. Les gens pouvaient y faire ce qu’ils voulaient sans aucun respect pour le site ni règle de sécurité. Aucune restriction ni sanction n’a été appliquée. Une raison économique pourrait-elle être à l’origine de cela ? Depuis cinq ans, l’on assiste à une nouvelle stratégie de la part de l’État.Ce dernier exige aux visiteurs une réservation en refuge. Quels faits ont interpellé les dirigeants du pays ? Qu’est-ce qui s’est produit au Mont-Blanc entre temps ?

Avec l’augmentation des nombres de visiteurs, les accidents sur le Mont-Blanc se sont accrus. Si nous ne parlons que de ce qui s’est produit l’année dernière, un accident a causé la mort de 15 personnes. Alpinistes, simples touristes, secouristes y ont perdu la vie. Le problème réside dans le fait qu’à cause de sa popularité, des personnes novices en alpinisme grimpent le Mont-Blanc. Sans aucune préparation ni expérience, c’est logique que ces personnes rencontrent des problèmes et se heurtent à des accidents. En un mot, la mesure de limitation du nombre de visiteurs est due à une question de sécurité. Mais le quota a été également mis en place pour protéger l’environnement naturel du Mont-Blanc. Les responsables, au niveau du site, ont remarqué que les visiteurs salissaient le site. Ils laissaient leurs ordures sur cet extraordinaire sommet.

Que doit-on faire pour avoir l’autorisation d’escalader le Mont-Blanc ?

Tous les acteurs dans le domaine de la montagne, les alpinistes rassemblés dans des clubs, la gendarmerie se sont réunis. Ils se sont convenu d’un accord fixant le nombre de personnes pouvant se rendre sur ce lieu au même moment. Le quota se limite au nombre de places disponibles dans les refuges prévus pour l’itinéraire. Ces refuges sont au nombre de trois. 124 alpinistes seulement peuvent grimper le Mont-Blanc en une journée. Le départ est donné à Saint-Gervais.

Pour avoir sa place dans le peloton, le postulant doit déposer sa candidature. À l’intérieur de celle-ci, il doit mentionner le but de son ascension. C’est en fonction de celui-ci que les autorités décideront de lui octroyer ou non l’autorisation. Si la réponse est positive, il recevra un permis qui lui permettra d’accéder au sommet du Mont-Blanc. Ce permis est gratuit. Toutefois, on pourrait lui demander de payer une éco-taxe. Celle-ci est demandée afin d’inciter la personne à contribuer à la protection et à la valorisation de l’environnement et du site. Pour le contrôle de l’accès au Mont-Blanc, une brigade spéciale a été mise en place. Celle-ci se compose d’agents fonctionnaires. Ils ont également reçu comme consigne de dresser des amendes au cas où des infractions seraient commises.

À noter que cette décision consensuelle ne prendra effet qu’en 2019, plus précisément, pendant la saison été. Elle a fait également le bonheur du maire de Saint-Gervais. Celui-ci a tant lutté pour protéger et sauvegarder la réputation du Mont-Blanc. Il veut à tout prix que le site reste à l’état pur et naturel.

Limiter le nombre de personnes ayant accès au Mont-Blanc est-il la bonne solution ?

Il existe de nombreuses pistes fréquentables pour accéder au Mont-Blanc, la voie classique n’est guère la seule issue. Cela sous-entend que tout le monde, même les personnes qui ne disposent pas d’une autorisation peuvent escalader ce fameux sommet. De grands risques et dangers peuvent même survenir. Les gens sans-permis seront forcés d’arpenter les voies, considérées comme les plus dangereuses et difficiles. Lors de la réunion conçue pour l’instauration de ce quota, un vice a été constaté. Le Maire de la ville de Chamonix, une des deux villes les plus concernées par le site, n’a pas été invité. Il n’a pas été informé de la réunion et n’a pas pu y honorer de sa présence. Du côté des associations rassemblant les guides travaillant pour leur propre compte, ils contestent les résolutions prises lors de cette réunion. Pour eux, c’est inadmissible de vendre le fameux Mont-Blanc en un espace de trois jours.

Beaucoup de gens émettent aussi leur crainte via les réseaux sociaux. D’après eux, cette mesure permet à toutes les personnes n’ayant pas de guides de grimper sur le sommet du Mont-Blanc. C’est très probable que ces dernières acquièrent une autorisation du moment qu’elles présentent un beau projet d’ascension. Bref, la question se pose : les montagnes du Mont-Blanc sont les propriétés de quelle commune ? Laquelle des deux communes, Chamonix et Saint Gervais, est habilitée à délivrer un permis pour une ascension ?

Enfin, n’est-il pas préférable d’allouer un budget pour l’éducation des citoyens en matière de protection et valorisation d’un site naturel ? L’État dispose d’un budget pour payer les fonctionnaires recensés dans la brigade pour le contrôle des voies. Ce budget pourrait bien servir pour élaborer et diffuser des campagnes de sensibilisation conçues pour éduquer la population en matière d’écologie. Et si les déchets constituent vraiment un problème et un frein pour l’ascension du Mont-Blanc, pourquoi ne pas les recycler ?

Pour conclure, certes il est très important de sauvegarder un site surtout que celui-ci regorge de richesses naturelles. Toutefois, l’État doit prendre en considération l’avis de tous les acteurs qui agissent dans le secteur du tourisme. Plus particulièrement, ceux en relation avec le Mont-Blanc. Ces différents acteurs, quant à eux, doivent prendre en compte toutes les décisions prises et veillez à ce qu’elles soient respectées. Pour conclure, la protection du Mont-Blanc est une affaire de tous et chacun doit apporter sa contribution.

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