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L’émotion du Tournoi des VI Nations

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France – Irlande dans le Tournoi des VI Nations 2008 va démarrer dans quelques minutes. Pendant que je regarde d’un oeil la fin du match Pays de Galles – Ecosse et que de l’autre je blogue, il me vient à l’esprit de commenter à propos du parfum particulier qu’émet cette compétition de rugby.

Ça commence dès le matin. Au lever, il y a quelque chose de différent qui se présage. Les premières pensées qui émergent sont : « match » et « tournoi ». Aujourd’hui, le ciel peut bien nous tomber sur la tête que rien ne viendra entraver le processus du culte. Au fur et à mesure que la journée s’avance vers le match de l’équipe de France, le temps se rétrécit et la bulle se forme. Dans un moment, je vais rentrer en fusion avec mon poste de télévision.
Que le match se déroule en compagnie de quelques amis, d’un bon cigare et de quelques bières ou alors seulement en compagnie de mon fils, le Tournoi des VI Nations est toujours un moment privilégié dans la saison d’un supporter de rugby. J’ai aussi eu la chance de vivre un bon nombre de matchs dans l’enceinte et c’est encore plus fantastique. C’est comme vivre le ramadan à La Mecque ou Pâques au Vatican. Quand j’étais tout jeune, un France – Angleterre au Parc des Princes recèle une saveur particulière qui marque à vie. Depuis le déménagement des matchs internationaux au Stade de France, c’est un parfum différent qui émerge, pas mieux ou moins bien, juste différent. D’ailleurs, tous les matchs du Tournoi sont une grande messe. C’est un combat entre quelques pays privilégiés du vieux continent : France, Angleterre, Pays de Galles, Irlande, Écosse et depuis 2000 l’Italie. Cette année, le Tournoi fête ses 60 ans.

La véritable communion qui s’installe est propre au Tournoi; elle n’existe pas pour d’autres compétitions, même la Coupe du Monde.
Au sein de la communion, il existe un moment crucial lorsque la France affronte l’Angleterre. Les haines ancestrales sont sublimées pendant le match contre l’ennemi éternel de la perfide Albion. Le poids de la tradition pèse lourd dans l’esprit du Tournoi. Tous les valeureux héros qui ont porté le maillot de l’équipe de France sont aussi courageux que les généraux des armées de Napoléon qui ont donné leurs noms aux boulevard extérieurs à Paris.

Le Tournoi sert de repère dans une vie. Chaque année, à cette époque, me reviennent des souvenirs et des saveurs d’enfance car cette compétition m’a inexorablement suivi depuis ma plus tendre jeunesse. Toute ma vie défile à chaque fois, avec comme point de repère ce sport et surtout cette compétition anachronique. Joueur pendant 20 ans et supporter pour l’éternité, je suis fidèle au Tournoi, ce vieux chêne indéboulonnable dans le paysage rugbystique. C’est une manière de savourer le monde, où l’on oublie quasiment la victoire ou la défaite, pour s’abreuver de la beauté d’un match, d’un geste, des émotions ou des souvenirs qui resteront. C’est un événement socio-culturel entre pays voisins, une manifestation fraternelle, un Woodstock éternel entre amoureux fous du rugby. Une épopée moderne, teintée d’éducation britannique, entre duel, noblesse et bonne humeur. Pas de hooligans dans le Tournoi. Mais du rire et de la fraternité. C’est sa force, sa dignité. Son mythe. Le Tournoi, c’est en quelque sorte le saint Graal, l’épée du roi Arthur que chacune des vaillantes nations cherche à l’emporter. Il leur faut de l’astuce, de la magie et beaucoup de légendes.

Le Tournoi est un mélange de sport et de traditions. Le Tournoi, ce sont des odeurs, des saveurs… C’est une très grande fête populaire magnifique.
Pour conclure, je vais laisser la parole à l’écrivain Denis Tillinac : Le tournoi, c’est sacré… Il ensoleille nos hivers, quitte à engorger nos foies ».

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4 Commentaires

  1. Arlette

    10 février 2008 à 12:00

    Pour conclure, je vais laisser la parole à l’écrivain Denis Tillinac : Le tournoi, c’est sacré… Il ensoleille nos hivers, quitte à engorger nos foies”.

    Je comprend maintenant pourquoi tu es fan de rugby 🙂

    Bon, j’ai changé d’idole…J’ai remplacé la photo de Sébastien Chabal par celle de Vincent Clerc… ! J’ai un principe auquel je tiens : « Bois du vieux, embrasse du jeune » 😉

  2. Laurent Bourrelly

    10 février 2008 à 14:35

    Héhé, tu as regardé la requête préférée des femmes qui veulent voir des rugbymen ?

  3. Arlette

    10 février 2008 à 14:52

    Sniff ! J’ai jamais eu le calendrier des Dieux du Stade ! 🙁 A croire que mon mec ne supporte pas les comparaisons…

  4. Laurent Bourrelly

    10 février 2008 à 16:11

    Moi j’ai trouvé un screensaver Aubade 🙂

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